Fermetures de classes : comme chaque année, le cirque recommence

[Nombrilist]

Non. Pas encore. Mais ça ne devrait plus tarder.

[Gis]

Bon ben 16%. Il reste donc 84% sur lesquels on pourrait tailler. Mais je le répète, je n'y suis pas favorable. C'est de la politique d'épicier.

"En ce qui concerne les seuils de nombre d'élèves retenu pour ouvrir ou fermer une classe, leur définition relève de la compétence de l'inspecteur d'académie en fonction des caractéristiques des classes, des effectifs et des postes budgétaires qui lui sont délégués, et après avis du comité technique paritaire départemental (CTPD), conformément aux dispositions du décret n° 90-788 du 6 septembre 1990 relatif à l'organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires. En tout état de cause, il n'existe plus de normes nationales en matière d'affectation ou de retrait d'emplois, les critères pertinents relevant de l'appréciation des autorités académiques."

Autrement dit, on lui donne des objectifs chiffrés de fermeture de classe, et lui il se débrouille pour trouver ce nombre de classes d'une manière ou d'une autre, selon des critères plus ou moins abscons.

je ne sais pas s'ils partent d'objectif de fermeture puisque fermeture comme ouverture dépendent du nombre d'élèves.. ils partent donc de ce nombre (évalué pour l'année d'après) ; enfin, c'est ce que j'ai compris

Une ouverture ou une fermeture de classe est une mesure dite de « carte scolaire ». La carte scolaire repose sur une analyse des effectifs des élèves, à partir de laquelle sont répartis les postes d'enseignant.

La suite sur education.gouv.fr

[johanono]

La bataille d'un village des Ardennes contre la fermeture du collège

La résistance s'est organisée dans les Ardennes pour lutter contre la fermeture de collèges et protester contre les politiques locales visant à désertifier les campagnes.

En guerre contre l'Education Nationale, le village du Chesne, 1 000 habitants, se mobilise contre la fermeture annoncée de leur collège.

«Monsieur le recteur, êtes-vous fier de votre copie?» interroge une pancarte à la sortie de ce petit village ardennais. Sur toutes les routes environnantes, des panneaux «Non à la fermeture du collège du Chesne» signalent le désarroi et la colère des habitants.

Au Chesne, village d'un peu moins de 1 000 habitants dans le Sud des Ardennes, c'est toute la population qui se bat pour garder «son» collège. Parents d'élèves, commerçant et élus locaux ont manifesté encore une fois mardi 8 avril contre la décision annoncée de la suppression de leur collège. Allongés sur la chaussée, les manifestants de tout âge ont rappelé leur inquiétude. Si la fermeture est confirmée, les enfants auront jusqu'à deux heures de route par jour pour se rendre à leur collège.

suite

Les habitants de cette bonne ville du Chesne sont probablement d'accord pour réduire les dépenses publiques, sauf chez eux. cheesygrin!

[Jean]

Si les parents prennent le temps de manifester, je pense qu'ils s'occupent bien de leurs enfants. Par conséquent, on ne peut pas leur intenter ce dernier procès. Par ailleurs, il est scandaleux de fermer des classes. Je croyais qu'on avait embauché 60 000 profs supplémentaires ?

Pas évident qu'ils s'occupent bien de leurs enfants. (néanmoins c'est possible bien sûr)

Ca les embête de les changer d'étagère enfin d'école. Un école plus loin perturbe leurs habitudes (nounou, mémé...)

[Ramdams]

Les 60 000 profs supplémentaires sont affectés prioritairement dans les banlieues des grandes villes qui ont le monopole du malheur et de la pauvreté. A la campagne, ce sont tous des nantis qui peuvent se permettre d'embaucher une nounou.

[Jean]

Sauf erreur, ce sont les syndicats patronaux qui ont la mainmise sur la sécu, tout comme l'assurance-chômage, non ?

"Alors c'est peut-être scandaleux de fermer des classes, mais ça ne résout pas la question des déficits. Il faut savoir ce qu'on veut : veut-on, oui ou non, réduire les dépenses publiques."

Non, pas dans l'école. Et perso, je ne pense pas que ce soit nécessaire ailleurs, mais bon, c'est un autre débat.

Pourquoi faire ainsi des dogmes.

Dans une administration de 1300000 fonctionnaires complètement délocalisés sur le territoire, il y a obligatoirement des sources d'économies possibles.

On ne remet pas en jeu l'avenir de nos enfants parce qu'on les fait prendre le car pour aller à l'école. Il y a probablement des personnes qui ont réussi leur vie tout en prenant le car en étant enfant...

[Jean]

Les 60 000 profs supplémentaires sont affectés prioritairement dans les banlieues des grandes villes qui ont le monopole du malheur et de la pauvreté. A la campagne, ce sont tous des nantis qui peuvent se permettre d'embaucher une nounou.

Il me semble que vous confondez profs et nounous.

Il n'est pas normal que la société finance des fonctionnaires à vie simplement pour garder les enfants. Alors que par ailleurs il y a des indemnités pour participer au financement des nounous.

[mordred]

Etonnant reportage au JT ! Un de plus ! Une fois de plus, des gosses de 10 ans recopient trois mots sur une feuille photocopiée. Quelle instruction ! De mon temps (moi, le vieux c..), on avait un cahier et on copiait des lignes (pas des mots), sans rature, sans tâche sur le cahier. Un cahier, c'est moins cher que des photocopies !
Et comme me dit mon vieux pote qui est dans l'Education Nationale (haut niveau) : "Les niveaux des examens sont de plus en plus bas". Je vais pouvoir passer mon bac en faisant une dictée de sept mots.
Fermez les établissements; ils ne servent plus à rien. :x

[Ramdams]

@ Jean

Ma réponse était ironique. Le gouvernement actuel est le plus anti-rural que l'on ait connu, alors même que le flan vient de Corrèze, l'un des départements les plus morts du pays. Il a certainement pu s'attirer le vote des ruraux grâce à ça.

J'ai bien conscience que les fermetures de classes ne touchent pas exclusivement les communes rurales mais c'est une part non négligeable d'entre elles.

[Nombrilist]

Sauf erreur, ce sont les syndicats patronaux qui ont la mainmise sur la sécu, tout comme l'assurance-chômage, non ?

"Alors c'est peut-être scandaleux de fermer des classes, mais ça ne résout pas la question des déficits. Il faut savoir ce qu'on veut : veut-on, oui ou non, réduire les dépenses publiques."

Non, pas dans l'école. Et perso, je ne pense pas que ce soit nécessaire ailleurs, mais bon, c'est un autre débat.

Pourquoi faire ainsi des dogmes.

Dans une administration de 1300000 fonctionnaires complètement délocalisés sur le territoire, il y a obligatoirement des sources d'économies possibles.

On ne remet pas en jeu l'avenir de nos enfants parce qu'on les fait prendre le car pour aller à l'école. Il y a probablement des personnes qui ont réussi leur vie tout en prenant le car en étant enfant...

Sauf qu'à l'époque, bobonne ne travaillait pas et la vie d'un couple pouvait reposer sur un seul salaire. Maintenant, ce n'est plus possible et c'est le bordel à s'organiser pour emmener les enfants à l'école. Alors si en plus il faut compter sur des bus ou des machins pour les petits, c'est intenable. Pour s'offrir les services d'une nounou, il faut être riche ! Et va en trouver une en campagne.

[johanono]

@ Jean

Ma réponse était ironique. Le gouvernement actuel est le plus anti-rural que l'on ait connu, alors même que le flan vient de Corrèze, l'un des départements les plus morts du pays. Il a certainement pu s'attirer le vote des ruraux grâce à ça.

J'ai bien conscience que les fermetures de classes ne touchent pas exclusivement les communes rurales mais c'est une part non négligeable d'entre elles.

J'habite à la campagne, donc la question de la désertification rurale me concerne aussi.

Je dis simplement qu'il faut savoir ce qu'on veut : à partir du moment où on est engagé dans une politique de réduction des déficits publics, alors il faut accepter les économies y compris quand elles concernent les campagnes et y compris quand elles concernent les écoles (puisque l'Education nationale est le premier poste budgétaire de l'Etat).

[Jean]

La fermeture éventuelle de classes est le dernier lien entre le nombre de classes (et donc de profs) et le nombre d'enfants.

C'est le seul moment où quelqu'un réfléchit sur l'efficience du système.

Heureusement qu'on ferme des classes sinon on irait très vite vers des clases sans élèves. Mais sont-ils bien utiles ?

La fermeture des classes est la seule preuve que le mammouth est encore en vie, sa seule possibilité de montrer qu'il peut encore évoluer...

[Nombrilist]

Moi je ne suis pas d'accord. C'est de la politique de petit comptable à courte vue. Si les enfants ne sont plus bien encadrés, ils sont mal formés. Et un peuple mal formé est un peuple qui régresse. Et après, les mêmes qui sont d'accord avec cette réduction des classes sont ceux qui vont râler contre l'inefficience du système après avoir vu les résultats des tests PISA.

[Golgoth]

Je rappelle que notre taux d'encadrement dans le primaire est un des plus mauvais d'Europe.

[Nombrilist]

Autour de moi, j'ai des témoignages de parents qui ont des enfants brillants mais qui pour des raisons budgétaires de l'EN font la navette entre un apprentissage de CE2 et un apprentissage de CM1 "parce qu'il n'y a pas assez d'enfants pour faire deux classes". Sachant que les enfants en question devraient être en CM1. Si ce n'est pas du gâchis...