Un directeur d'école sur deux agressé par des parents

[El Fredo]

Voilà, encore de la mousse médiatique.

[Jeff Van Planet]

C'était la terrible nouvelle d'hier matin : près d'un directeur d'école sur deux a été agressé par des parents. Un sur deux ? Oui. 49% exactement. De nombreux medias se sont fait l'écho de cette apocalypse scolaire. On peut en lire la relation ici, ou là (recommandé, le 13 heures de TF1, avec ce "bilan terrible" de Jean-Pierre Pernaut). Le journal de 8 heures de France Inter s'ouvrait aussi sur la nouvelle, avec reportage poignant (à écouter ici) et invitation, à 13 heures, de l'auteur du rapport , l'ex-inspecteur général de l'Education (et ex-conseiller du ministre-chasseur de sauvageons Chevènement) Georges Fotinos.

La source ?Une enquête de Fotinos, donc, soutenue par la CASDEN, la banque des profs (à noter d'ailleurs que le marché de l'assurance contre les agressions explose chez les profs. A vous d'établir un rapport entre les deux faits). A noter aussi que le titre du Parisien, qui révèle l'enquête, ("Les instits ont peur des parents") était plus prudent que ceux des confrères qui reprenaient la fameuse étude. Mais surtout, on apprenait, en lisant dans Le Parisien le détail des réponses, que ces "agressions" regroupaient à la fois les agressions physiques (0,7%) et le "harcèlement" (38%), la grande majorité des directeurs déclarant avoir subi les faits "au moins une fois". Autrement dit, un directeur d'école ayant reçu, dans l'année précédente, des remarques un peu vives à propos d'une note ou d'une punition d'un chérubin, entrait dans le grand total des "directeurs agressés".[...]

http://www.arretsurimages.net/breves/20 ... on-id17355

Oui j'avais entendu çà: les agressions sont plus verbales qu'autre chose.
Ce qui reste toujours désagréable, mais moins dangereux pour la victime.

[Golgoth]

Je ne suis pas du tout d'accord. Une insulte, une menace et même le ton qui monte constitue une agression. Aller donc faire ça à un flic pour voir sa réaction.
On peut bien entendu revendiquer des choses auprès d'un enseignant mais :
- La forme compte.
- Il n'est pas toujours nécessaire de le faire devant son gamin et il vaut mieux éviter en général.
A part ça, s'il faut se faire taper physiquement dessus pour être agressé ? Ou alors c'est juste pour ses merdes d'enseignants, les sous-hommes ?

[les orteils]

Le ton qui monte, peut-être pas, mais pour le reste, tu as bien raison.

[Golgoth]

Disons que si tu parles calmement à quelqu'un et qu'il est agressif et ne baisse pas le ton même après plusieurs minutes, c'est aussi une forme d'agression (mais bien moins grave).

[El Fredo]

Le titre original est malhonnête dans le sens où il joue sur le sens trop vague du mot "agression". Quand on dit "agression" on pense tout de suite à quelque chose de physique, de délit pénal, donc là le péquin de base qui regarde Pernaut va se dire "oh là là, mais il y a un directeur sur deux qui s'est déjà fait taper dessus par des parents d'élèves, où va la France". Si on veut être un minimum honnête il faudrait parler de prise à parti ou alors explicitement d'insultes ou d'agression verbale. Là déjà je trouverais le résultat tout de suite moins étonnant icon_mrgreen

[Jeff Van Planet]

Je ne suis pas du tout d'accord. Une insulte, une menace et même le ton qui monte constitue une agression. Aller donc faire ça à un flic pour voir sa réaction.
On peut bien entendu revendiquer des choses auprès d'un enseignant mais :
- La forme compte.
- Il n'est pas toujours nécessaire de le faire devant son gamin et il vaut mieux éviter en général.
A part ça, s'il faut se faire taper physiquement dessus pour être agressé ? Ou alors c'est juste pour ses merdes d'enseignants, les sous-hommes ?

On s'est mal compris, je n'ai pas dit que ce n'est pas une agression, j'ai dit que c'est moins dangereux (pour intégrité physique de l'agressé) .

[Nombrilist]

Une menace de mort, ça fait autant de dégâts qu'un coup de poing.

[Lucas]

Même si les chiffres semblent tronqués, clairement les parents remettent énormément en cause la parole (en étant agressif en plus) du professeur ou du directeur et ça ce n'est pas bon pour l'enfant.

[Jeff Van Planet]

Une menace de mort, ça fait autant de dégâts qu'un coup de poing.

une menace de mort laisse un coquard?^^

[Nombrilist]

On voit bien que tu ne t'es jamais fait agresser sérieusement.

[Jeff Van Planet]

c'était du second degré.
Mais détrompe-toi j'ai eu la mauvaise expérience de harcèlement moral de la part d'un chef de service aussi nul qu'arrogant. Je l'ai virilement fait taire, et je l'ai laissé en plant en plein service en le traitant de tout les noms.
Mais pour arrivé à ce point là çà à duré des semaines. J'ai peut être un caractère de chien, mais je suis quand même très patient.

[Nombrilist]

Je n'en doute pas (que tu ne te laisses pas faire). Mais ça m'étonnerait que tu aies eu des menaces de mort de la part de ton chef ?

[Jeff Van Planet]

Non les menaces de mort, non, mais quand même, sur 1 000 menaces de mort, combien se suivent de faits? même de tentatives?
Ce qui ne change rien au faite que oui c'est une agression, mais bon si je devais classé les agressions par ordre croissant, les agressions verbales seraient en dessous des agressions physiques.

C'est un peu ce que disait El-Fredo quand il disait que le titre est trompeur (je ne me souviens plus de son terme exacte)

[karoline]

Un directeur d'école sur deux agressé par des parents

Les parents sont de plus en plus revendicatifs envers les méthodes d'enseignement des professeurs?

Une étude montre que les rapports entre parents et corps enseignant se tendent. Les professeurs sont de plus en plus méfiants face à l'augmentation des agressions.

49% des directeurs d'écoles élémentaires et maternelles déclarent avoir été agressés, verbalement ou physiquement par des parents d'élèves pendant l'année scolaire 2012-2013, selon une étude auprès de 4000 directeurs, réalisée par Georges Fotinos, ancien inspecteur général de l'Éducation nationale et chercheur associé à l'Observatoire international de la violence à l'école.

suite

Voici une belle illustration du déclin de notre école, et de notre société.

Sans justifier la violence, je pense que le rapport professeur/élève en France n'est pas sain.
C'est l'éternel problème qui découle d'un excès des rapports hiérarchiques si propre à la France. C.a.d. que tout rapport en collectivité, que ce soit professionnelle ou à l'école crée des rapports de domination et je suis sûr que les profs qui respectent vraiment leurs élèves obtiendront aussi du respect de leur part, à moins d'avoir à faire à des enfants qui ont été éduqués dans leur cercle familial par des parents avec le même manque de respect.