Benoît Hamon veut supprimer les notes à l'école

[Nombrilist]

Pour une partie des élèves seulement.

[El Fredo]

Quand la note est bonne peut-être, le reste du temps c'est plutôt de la frustration immédiate icon_mrgreen

[pierre30]

Une note met en évidence ce qui n'était pas parfait : pourquoi je n'ai eu "que" 15 et pas 17 ? Le prof souligne ce qui manque et pas ce qui est acquis.

Ce n'est pas tant la note que son interprétation qui pose problème. Certains "bons élèves" sont malheureux et s'acharnent à bosser pour arriver à 20, qu'il n'atteindront pas.

[Nombrilist]

Je n'en ai pas croisé beaucoup qui ne se satisfaisaient pas de 17. Aucun à vrai dire.

[pierre30]

Moi j'en ai vu qui stressaient terriblement avant chaque contrôle alors qu'ils avaient de très bonnes notes. Cela satisfait semble-t-il le français moyen, mais ce n'est pas ma conception de l'éducation : le goût de l'effort, ce n'est pas cela. Cela, c'est le stress inutile.

[Nombrilist]

"Moi j'en ai vu qui stressaient terriblement avant chaque contrôle alors qu'ils avaient de très bonnes notes."

Ah oui, j'en ai croisé davantage des comme ça. J'en faisais d'ailleurs partie. Mais ce n'était pas la même chose. Je me contentais tout à fait d'un 17. Pour le reste, je suis bien d'accord avec toi.

[politicien]

Bonjour,

Le gouvernement veut améliorer l’évaluation des élèves en gommant l’effet sanction de la mauvaise note.

Les notes de 0 à 20 vivraient-elles leurs derniers jours à l'école ? Une question à laquelle devra répondre un grand jury national chargé de rendre, d'ici à la fin de l'année, ses préconisations au ministre de l'Éducation nationale.

En arrivant rue de Grenelle, Najat Valaud-Belkacem a repris les dossiers de ses prédécesseurs, Vincent Peillon et Benoît Hamon, pour conduire la « refondation de l'École ». Outre les nouveaux rythmes - appliqués à cette rentrée dans les écoles publiques - figure dans ces dossiers, l'évaluation des élèves à perfectionner.

Et c'est la mission dévolue à ce grand jury appelé à se constituer avant le 27 septembre.

Aux côtés des chercheurs et enseignants, le ministère invite les parents, élèves, membres d'association à s'exprimer. Pour faire entendre leurs voix et leur perception sur la manière d'évaluer les élèves.

(...)

En cause, le poids de la mauvaise note sur l'élève. Son effet « sanction » qui l'enliserait un peu plus dans les difficultés scolaires en lui donnant le sentiment qu'il n'y arrivera jamais.

« Ne vous méprenez pas. L'idée n'est pas de supprimer la notation, ni de distribuer que des bonnes notes. Mais de revoir cette évaluation pour qu'elle soit un outil pédagogique. Comme pour un bilan de santé, l'élève doit saisir quels sont ses points forts et faibles. Comprendre ce qu'on attend de lui et ce qu'il doit faire pour progresser, décrypte Frédérique Cauchi-Bianchi. Une note en dessous de la moyenne assortie d'un « peut mieux faire » ne l'éclaire en rien. Quand elle ne le décourage pas. »

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Varmatin.com

Qu'en pensez vous ?

[Baltorupec]

A mon avis, le syndrome de la mauvaise note n'est qu'un symptôme et non le mal en lui même. Le mal en lui même est je pense que le système Français valorise les excellents résultats et non le fait de s'investir un maximum.

[phoenix72]

Avant de revoir encore une nouvelle formule de notations ,le gouvernement ferait mieux de rechercher des aides à l'accompagnement pour la remise à niveau des retardataires.

[Jean]

Moi en sport c'était les chronomètres qui me démoralisaient.

[Lucas]

Supprimer les notes à l'école, revient à supprimer le thermomètre, c'est ridicule...

[Nombrilist]

Il me semble clair que le PS ne connaît rien à l'école, rien à la pédagogie, rien aux programmes et rien aux façons d'enseigner. Sinon, il saurait que l'école pour tous rate la moitié de sa cible.

[politicien]

Bonjour,

Par Jean-Paul Brighelli

À la mi-septembre, je me suis rendu Rue de Grenelle, à la demande du ministère qui souhaitait m'interviewer sur la douloureuse question de l'évaluation - celle des élèves, bien sûr, le ministre n'est pas assez suicidaire pour se pencher sur celle des enseignants. M'interviewer ou se procurer à bon compte - les frais de déplacement sont à la charge des invités - une caution "réactionnaire", puisque c'est ainsi que m'identifient les têtes creuses du ministère et de la pédagogie réunis.

Ambiance cordiale et malentendu global
J'ai donc été reçu par le conseiller chargé du problème (c'est l'évaluation le problème, mais j'ai vite compris que c'était aussi ma pomme), une certaine Agathe C. qui, beauté des coïncidences, est une ancienne élève de la section BL du lycée Thiers, celle-là même où j'enseigne. Cela nous a permis d'évoquer les figures tutélaires de l'équipe, et de commencer bille en tête en constatant que pour une ancienne élève de prépa, un lieu où la note sévit de façon magistrale et souvent violente, elle ne paraissait pas "trop matisé", si je puis ainsi m'exprimer. Et son passage à l'ENS et à l'ENA (ça ne la frustre pas, d'avoir plus de diplômes et de compétences qu'un ministre qui a échoué deux fois au concours d'entrée de l'ENA ?), autres lieux de la sélection épouvantable de l'école bourgeoise, ne l'a pas trop marquée non plus.

- Pourquoi diable, ai-je innocemment demandé, priver les élèves à venir du bienfait d'une évaluation chiffrée qui vous a si bien profité ?

La réponse fut diffuse - la jeune femme parle couramment le sabir émollient du ministre : je plaidais la liberté des enseignants et l'intérêt des élèves, elle jargonnait les idées reçues des pédagogues du SGEN et des Cahiers pédagogiques, assaisonnées de considérations électoralistes sur la nécessaire présence des parents. Ce fut long, sympathique et stérile.

Des conclusions écrites par avance
Mercredi 8 octobre s'est donc tenu un Conseil supérieur de l'éducation, cette instance d'enregistrement des décisions ministérielles où les syndicats viennent faire de respectueuses remontrances - et certains les firent. Il en est sorti la liste d'un jury de personnalités qualifiées (qualifiées par qui, on le sait, mais pour quelles compétences, on l'ignore) où les enseignants sont minoritaires ; mais ceux qui y sont se sont fait remarquer par leur laxisme ou leur engagement dans des expérimentations pédagogiques dont ils ne sont jamais les victimes, le rôle étant dévolu à des élèves pris en otages. L'un d'eux a été récemment décoré par le ministre. Un autre milite dans une Fondation dont le même ministre est membre de droit. On n'est jamais aussi bien servi que par des gens serviles.

Le Snes avait prévenu : "Il ne faut pas se tromper de débat et faire porter à l'évaluation chiffrée le chapeau de la difficulté - voire de l'échec scolaire - alors que dans le même temps l'évaluation par compétences et le livret de compétences seraient parés de toutes les vertus pour faire réussir les élèves." Sollicité pour cet article, il n'a pas répondu. Le SNALC est le seul syndicat à avoir manifesté clairement sa stupéfaction devant un processus prévisible mais néanmoins arbitraire. Il a décidé de se retirer de cette délibération aux conclusions pré-rédigées. FO est aux fraises, comme toujours, et le SGEN et le SE-UNSA aux ordres. T

(...)

Cette commission n'est jamais qu'un amuse-peuple, en ces temps où toute réévaluation (pourtant si nécessaire) des salaires est décrétée impossible, et où les gardiens du temple de la pédagogie interdisent qu'on revoie les programmes dans le sens de l'exigence. Et comme le SNALC pré-cité, j'appelle humblement Étienne Klein, vrai scientifique chargé de patronner cette sinistre farce, et qui en tant qu'ancien élève de Centrale-Paris doit savoir ce qu'est une vraie évaluation, à démissionner de la présidence de ce jury de fantoches et de fantasmes. Il se le doit, il nous le doit.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Lucas]

Faudra m'expliquer ce que ça apporte de supprimer les notes à l'école.

[freeze]

Supprimer les notes à l'école, revient à supprimer le thermomètre, c'est ridicule...

faut s'attaquer a la maladie pas au thermomètre cheesygrin!