Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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Nombrilist
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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Nombrilist » 21 mai 2015, 18:36:23

Mais est-ce que le test PIZZA est si pertinent que cela ?

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Golgoth
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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Golgoth » 21 mai 2015, 18:38:22

Je pense que oui et que notre système est vraiment mauvais. Mais on peut continuer à dire que c'est le thermomètre.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Nombrilist » 21 mai 2015, 19:00:11

Quelles sont les objectifs de l'école ? Le test PIZZA permet de savoir si quels objectifs de l'école sont atteints ? Et quels sont les objectifs qui ne sont pas pris en compte dans ce test ?

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Golgoth
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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Golgoth » 21 mai 2015, 20:10:05

Le test PISA permet de voir les différences entre nos propres élèves et elles s'accentuent. Notre système est de plus en plus intenable.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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politicien
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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par politicien » 22 mai 2015, 10:32:00

Bonjour,
Education : les figures imposées de la contestation


« Pédagogistes » contre « élitistes », niveau qui baisse, tribunes enflammées, noms d’oiseaux à l’Assemblée, ministre accusée de « saborder », « massacrer », « sacrifier » l’éducation des enfants, manifestations… Ce court descriptif résume assez bien la réforme du collège que porte Najat Vallaud-Belkacem. Mais pourrait tout aussi bien évoquer la réforme du primaire de 2008 ou les lois Fillon sur l’école de 2005.

La France aime se déchirer à propos des méthodes éducatives, et le fait régulièrement, à chaque réforme ou presque. C’est le cas de toutes les réformes d’ampleur de ces dix dernières années.

En 2012, la réforme Peillon provoque une longue polémique sur la question des rythmes scolaires, qu’elle entend réadapter.
En 2009, la réforme Darcos-Chatel des lycées déclenche manifestations et critiques des enseignants.
En 2008, la réforme Darcos du primaire entraîne des manifestations et de longues semaines de polémiques autour des questions de pédagogie et de méthode d’enseignement de la lecture, notamment.
En 2005, les lois Fillon sur l’école ont pour conséquence plusieurs semaines de manifestations lycéennes.
1. La vieille guerre des « pédagogistes » contre les « élitistes »

A chacune de ces réformes, ou presque, on retrouve les mêmes éléments de débat. Et notamment une opposition structurelle en France, depuis 30 ans, entre deux écoles de pensée :

Les « modernes » : le « pédagogisme » (selon ses détracteurs), « constructivisme » ou « progressisme », méthode qui vise à pousser l’élève à construire son apprentissage et à « apprendre » de manière plus autonome. L’enseignant a alors pour rôle, davantage que de transmettre, d’accompagner l’élève dans son apprentissage. Cette méthode est généralement plutôt prônée à gauche, et s’accompagne souvent d’un discours égalitariste : tous les élèves doivent avoir accès aux mêmes enseignements.

Les « anciens » : les « anti-pédagogistes », qu’on pourrait aussi baptiser « élitistes », qui estiment, à l’inverse, que le rôle de l’enseignant est avant tout de transmettre un savoir, et le rôle de l’élève de l’apprendre. Ils souhaitent revenir à des méthodes qui étaient celles d’avant 1968. On retrouve ce courant plutôt à droite (Luc Ferry, par exemple, ou Xavier Darcos), et ce combat est généralement accompagné d’un discours élitiste : il faut des classes et des options pour que les meilleurs élèves puissent aller le plus loin possible.

(...)

Là encore, il suffit de remonter dans les archives des pages Education du Monde pour retrouver cette opposition. Ainsi, en 2009-2010, les professeurs d’histoire protestaient vivement contre… le peu de place accordé à l’histoire de la civilisation islamique dans les nouveaux programmes d’histoire au lycée. Cinq ans plus tard, c’est le caractère obligatoire de cet enseignement au collège qui fait polémique, davantage au sein de la classe politique que dans le corps enseignant toutefois.

En 2008, Xavier Darcos, qui avait envisagé que les députés puissent définir en partie le contenu de l’enseignement de l’histoire, avait dû reculer face à la bronca aussitôt déclenchée par les enseignants.

3. La crainte de l’autonomie « néolibérale »
En 2015, la question de l’autonomie accrue des collèges, qui pourront définir le contenu de 20 % des enseignements, fait partie des éléments critiqués de la réforme. Ce n’est pas la première fois.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

pierre30
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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par pierre30 » 22 mai 2015, 14:39:26

El Fredo » Mer 11 Mar 2015 - 18:47 a écrit :Alors il faut revoir la formation des profs. Au passage rien n'interdit actuellement à un prof de faire un peu d'interdisciplinarité dans ses cours, j'ai eu un excellent prof de physique au collège qui intégrait des passages informels d'histoire en rapport avec les thèmes étudiés, ça n'a rien de compliqué ou de technique et c'est efficace pour motiver les élèves. Il était québécois. En Amérique l'enseignement des sciences est beaucoup moins théorique, je ne crois pas avoir entendu parler de "science fairs" au collège en France, en tout cas rien de comparable avec ce qu'on trouve aux USA ou au Canada.

A noter que l'interdisciplinarité est beaucoup plus répandue dans les cursus d'ingénieurs, certainement dû au niveau culturel élevé des profs (chercheurs ou profs d'université), sans vouloir non plus dévaloriser les autres bien entendu. J'ai aussi eu un prof de physique ondulatoire qui illustrait certains phénomènes avec sa basse Fender.
J'ai eu un prof de math qui avait été colonnel. Dans sa vie antérieure il travaillait sur les missiles et illustrait ses cours avec des anecdotes. Je peux vous dire que tout le monde écoutait et voyait un aspect pratique à résoudre les équations.

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Baltorupec » 22 mai 2015, 15:33:03

Franchement l'UMP n'a aucune leçon a donné au P.S en terme de saborder l'éducation, il y a participé largement aussi.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Golgoth » 22 mai 2015, 17:43:06

En fait on pourrait discuter cent ans des moyens didactiques et pédagogiques à mettre en ouvre, des programmes... etc Sauf que les problèmes de fond sont plus concrets : journées à rallonge enchainés avec des vacances interminables, trop d'heures inutiles comme l'accompagnement personnalisé (un truc fourre tout qui en fonctionne pas, croyez-moi), moyens mal répartis, personnel d'encadrement au niveau très hétérogènes (un principal nul peut flinguer 500 élèves par an), ségrégation géographique reporté sur les classes.

L'avis des profs d'HG, de latin ou de boche et celui des politiques élitistes ou égalitaristes, perso j'en ai rien à cirer quand je vois l'état psy et les connaissances des élèves que je récupère en lycée pro.

Tiens, je vous donne un exemple concret : on réserve des places de CAP petite enfance ou agent polyvalent de restauration, secteurs où il a de l'emploi, à des débiles profonds agressifs qui ne sont pas scolarisables. Ces élèves gênent pendant deux ans des élèves qui sont faibles scolairement, ont souvent une origine sociale modeste mais auraient envie de réussir. Cela résume notre système : un élève est en difficulté, il n'a pas les codes scolaires et pas d'adultes pour l'aider à la maison, et bien on le met d'office avec des tarés qui ne sont de toute façon pas employables. En fait on prend tout ce qui est mauvais de l'élitisme et tout qui est mauvais de l'égalitarisme.
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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Nombrilist » 22 mai 2015, 18:33:30

C'est ce que je disais. Le problème le plus important de l'EN actuellement est ce que l'on fait des emmerdeurs. Si on enlèvait les emmerdeurs, tout de suite ça irait nettement mieux et les CAP/BEP et compagnie ne seraient plus des repoussoirs.

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par El Fredo » 22 mai 2015, 19:39:27

Oui enfin, ce système absurde et ces emmerdeurs existaient déjà à une époque où nos classements internationaux étaient nettement plus présentables. Mais c'est vrai qu'il faut aussi traiter ce problème d'orientation. Et sur ce point, croyez-moi, le système d'orientation est tout autant à chier pour les élèves (sur)doués/précoces/à fort potentiel que pour les cancres. En fait le système fonctionne parfaitement pour les bachoteurs médiocres.
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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Nombrilist » 22 mai 2015, 20:00:11

"Et sur ce point, croyez-moi, le système d'orientation est tout autant à chier pour les élèves (sur)doués/précoces/à fort potentiel que pour les cancres."

Je suis tout à fait d'accord. Voir mes posts où j'indique que l'école est faite pour les enfants entre le 3ème et le 6ème décile inclus.

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Lucas » 23 mai 2015, 20:00:02

golgoth a écrit :Tiens, je vous donne un exemple concret : on réserve des places de CAP petite enfance ou agent polyvalent de restauration, secteurs où il a de l'emploi, à des débiles profonds agressifs qui ne sont pas scolarisables. Ces élèves gênent pendant deux ans des élèves qui sont faibles scolairement, ont souvent une origine sociale modeste mais auraient envie de réussir. Cela résume notre système : un élève est en difficulté, il n'a pas les codes scolaires et pas d'adultes pour l'aider à la maison, et bien on le met d'office avec des tarés qui ne sont de toute façon pas employables. En fait on prend tout ce qui est mauvais de l'élitisme et tout qui est mauvais de l'égalitarisme.
+1000, le problème c'est qu'on s'en tête à les mettre dans des filières professionnelle pour être tranquille, sauf qu'il y a des élèves qui veulent vraiment aller dans ces voie là et sont pénalisés.

Sinon je ne suis pas contre l'interdisciplinarité je pense que ça peut aider plus facilement à comprendre certaines choses.

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Nombrilist » 23 mai 2015, 20:04:52

La question est que fait-on des emmerdeurs ? On les parque où ?

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par Lucas » 23 mai 2015, 20:08:26

Il faut y réfléchir, mais il est inacceptable qu'ils emmerdent d'autres élèves de réussir, qui veulent s'en sortir.

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Re: Ce que prévoit la réforme du « collège 2016 »

Message non lu par politicien » 25 mai 2015, 15:20:49

Bonjour,
LE PROFESSEUR DIDIER RAOULT
Notre école est mauvaise, comme le montrent année après année les résultats d’évaluation de nos élèves. La qualité des enseignants - mal payés - n’est pas en cause, c’est l’organisation de l’État qui est mauvaise. La réforme du collège n’est pas terminée. Changer les programmes, définir un socle de connaissances, renforcer la formation des plus faibles et proposer des options personnalisées est indispensable ; mais le problème français bien plus grave et difficile à gérer, c’est celui de l’organisation et de la gestion.

Il suffit de comparer, à moyens égaux, les collèges privés et publics pour comprendre que la réussite des élèves n’est plus une question de moyens ou de programme, mais de processus de décision. L’absence totale de délocalisation des décisions amène à un degré de centralisation de l’Éducation nationale unique au monde. Ceci empêche toute promotion au mérite, la progression ne se faisant que par l’âge et l’influence syndicale. Cela favorise aussi l’absentéisme.

Qui plus est, la hiérarchie enseignante est basée sur des concours et non sur la qualité de l’enseignement. Le concours de l’agrégation est un archaïsme unique, défendu par un syndicat puissant, qui est censé identifier les meilleurs pour leur permettre de faire trois heures de cours de moins par semaine (de 18 à 15 heures) et d’être mieux payés toute leur vie pour le même travail. La rationalité de ce privilège reste à trouver, compte tenu du fait que tous les professeurs sont recrutés à bac+5. Qui aura l’audace de supprimer cet archaïsme ?

Autonomie et décentralisation
Autres singularités que le monde entier ne nous envie pas ? Le nombre d’heures de cours au collège, en France, est bas, environ 642 heures, quand la moyenne de l’OCDE est de 701 heures, seules la Russie, la Pologne et la Grèce font moins bien

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
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