«En classe, on voudrait des petits blonds avec nos enfants»

[Adeline]

Les mères d’enfants scolarisés dans deux maternelles et deux écoles primaires (classées en Réseau d’éducation prioritaire renforcé) se battent depuis trois mois pour obtenir davantage de mixité. «Ces quatre écoles réunissent environ 600 enfants, tous d’origine marocaine, à l’image de la population du Petit Bard, presque exclusivement originaire du Maroc, témoigne Safia, l’une des mères engagées dans ce combat. Valls avait dénoncé l’apartheid social : alors on a saisi cette perche et on ne la lâchera plus. On veut que nos enfants, citoyens français, soient considérés et éduqués comme les autres. Comment voulez-vous qu’ils se sentent Français alors qu’ils grandissent exclusivement entre eux ? On aimerait bien que, sur les photos de classe, il y ait des petits blonds ou des petits roux assis à côté d’eux.»

:cliquer ici:

Je comprends les ressentis de ces mères, mais au lieu de demander aux "petits blonds" de venir s'installer dans leurs quartiers, pourquoi elles mêmes ne recherchent pas la mixité sociale en s'installant dans les quartiers des petits blonds ?

[El Fredo]

A condition de pouvoir. L'apartheid géographique est bien souvent économique. Et comme la carte scolaire est basée sur le lieu de résidence, ben voilà.

Cela dit on voit bien que le "communautarisme", comme on dit, est bien souvent la conséquence de facteurs externes plus qu'une volonté politique de la population concernée. Dans cet exemple on voit bien que ces mères sont pleines de bonne volonté pour assurer la réussite et l'intégration sociale de leurs enfants, ce qui rend encore plus stupide la volonté affichée de certains responsables politiques de les exclure de facto de certaines activités scolaires et extrascolaires sous prétexte qu'elles portent le voile.

[Nolimits]

oulalalallalalallalala... Ca ne s'apparenterai pas à des statistiques ethniques à l'école ça ?
(y'a un gars qui l'a fait sur les prénoms (pas bien ! ), là, c'est la couleur des cheveux (bien ? )

[politicien]

Mais que penses-tu de leurs constats ?

[Nombrilist]

Une véritable intégration nécessiterait qu'il y ait un peu de marocains au milieu de beaucoup de blancs. Pas le contraire.

[Cobalt]

Une véritable intégration nécessiterait qu'il y ait un peu de marocains au milieu de beaucoup de blancs. Pas le contraire.

Et oui, mais il faudrait aussi que dans les quartiers ce soit ainsi, et si on en croit ce qu'on entend, ( genre Lucifer) les quartiers sont devenus invivable et les blanc ont dû les quitter, on en sortira jamais

[Nombrilist]

Pour certains quartiers, c'est comme ça, en effet.

[Adeline]

A condition de pouvoir. L'apartheid géographique est bien souvent économique. Et comme la carte scolaire est basée sur le lieu de résidence, ben voilà.

la carte scolaire se contourne. Combien inscrivent leurs enfants dans le privé, justement parce que l'école du quartier ne convient pas ?

[Cobalt]

Pour certains quartiers, c'est comme ça, en effet.

Je ne sais plus qui disait qu'on vivait au sens urbain de façon horizontale et qu'il faudrait retrouver la verticalité, autrefois à Paris les gens aisés vivaient sur certains étages et les pauvres tout en haut, alors vu à la va vite, c'est assez moche, mais il y avait de la mixité, ça on ne peut pas le nier.

[Golgoth]

On a qu'à les refoutre sous les combles (ou à la cave) en effet

[Baltorupec]

[connerie] Il suffit de faire des marocains OGM et de leur insérer le gène blond [/connerie]

[Cobalt]

On a qu'à les refoutre sous les combles (ou à la cave) en effet

Non, mais construire des étages supplémentaires sur certains immeubles, je ne suis pas sure que ce soit véritablement possible.

Quand aux caves et greniers de Paris, j'en ferai bien mes choux gras ^^ mais c'est déjà fait, par des gens optimistes sans doute ^^

[El Fredo]

A condition de pouvoir. L'apartheid géographique est bien souvent économique. Et comme la carte scolaire est basée sur le lieu de résidence, ben voilà.

la carte scolaire se contourne. Combien inscrivent leurs enfants dans le privé, justement parce que l'école du quartier ne convient pas ?

Certes mais justement l'article dit bien que le contournement a ses limites, on ne peut pas étirer les capacités d'accueil des établissements à l'infini. A un moment il ne reste que ceux qui n'ont pas réussi à la contourner, ce qui accentue le problème car ce sont en général les plus faibles.

A la base la carte scolaire a été conçue pour justement assurer une certaine mixité sociale. Or ici elle l'accentue. Et comme souvent en France on s'accroche au totem de la carte scolaire comme principe absolu en confondant la fin et le moyen, même en face d'un échec flagrant par rapport aux objectifs initiaux. Je pense qu'il faudrait décentraliser la gestion de la carte scolaire en permettant des adaptations et des assouplissements selon des problématiques locales, plutôt que d'ériger des principes inviolables que seuls les plus riches ou ceux dont les réseaux sont les plus développés (et qui sont souvent les mêmes) arrivent à contourner.

[Nolimits]

Oui, ok sur tout ça ! mais on fait comment ???????
Il y a eu ce débat occasionné suite aux "statistiques" de Ménard. Mais là, excusez-moi d'insister, ces mères disent bien exactement la même chose ?!?
Des Français (c'est bien exactement, encore une fois, ce que disent ces mères : "On veut que nos enfants, citoyens français, soient considérés et éduqués comme les autres") sont en classe avec des Français !
Donc on fait quoi ? Des Français à l'école avec des Français ! Tout va bien non ?

Sinon, on fait le "tri" comment ? le prénom ? La couleur de cheveux ?

Donc, continuons l'hypocrisie et laissons (comme le dit très bien "El Fredo") "les plus riches ou ceux dont les réseaux sont les plus développés (et qui sont souvent les mêmes) arrivent à contourner [la carte scolaire]"

[johanono]

Sauf qu'il y a une chose que les zélotes du "vivre-ensemble", de la "mixité" et de la "diversité" ne comprendront jamais : on ne forcera pas à vivre ensemble des gens qui ne veulent pas vivre ensemble. Ainsi va la nature humaine. On peut le regretter, mais c'est comme ça.