La phobie scolaire, une souffrance aux multiples visages

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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La phobie scolaire, une souffrance aux multiples visages

Message non lu par politicien » 10 juin 2015, 07:39:12

Bonjour,
​En parle-t-on plus qu’avant ? Davantage d’enfants sont-ils concernés ? Une chose est sûre : la phobie scolaire n’a rien d’un phénomène récent qui viendrait subitement handicaper nos petits écoliers. Enquête.

« La phobie scolaire est une expression commode pour prendre en considération l’angoisse des écoliers et la différencier d’un simple caprice, mais elle recouvre des situations extrêmement variées, qui ont toutes un point commun : la souffrance », introduit le docteur Marie-France Le Heuzey (1), pédopsychiatre à l’hôpital Robert-Debré, avant de rappeler que ce phénomène a été décrit pour la première fois aux États-Unis en 1941. Peur de recevoir un énième zéro en maths, de ne pas être à la hauteur des espérances de ses parents, de se faire malmener par ses camarades de classe, d'être agressé durant le trajet… les raisons susceptibles de générer cette angoisse ne manquent pas. Souvent, cependant, la phobie scolaire dissimule quelque chose de beaucoup plus inconscient : un trouble anxieux de la séparation.

(...)

Terrible pour les enfants qui paniquent littéralement à l’idée de franchir le portail de l’école, cette situation le devient aussi pour leurs parents qui ne savent pas comment réagir. « Au début, je n’ai pas compris pourquoi ma fille séchait les cours. Il a fallu qu’elle se scarifie et multiplie les malaises pour que j’arrête de faire l’autruche », raconte Peggy. À la décharge de cette mère célibataire, le personnel enseignant ne l’a pas vraiment soutenue. « Personne n’a évoqué l’hypothèse d’une phobie scolaire. À écouter les profs, Céline jouait la comédie ! Je n’avais qu’à m’armer de patience jusqu’à ce qu’elle arrête ses conneries ! » se souvient-elle. Les seuls professionnels qui trouvent un peu de grâce aux yeux de cette mère en colère sont les éducateurs. « Ils m’ont conseillé de l’orienter vers un Ciapa (centre interhospitalier d’accueil permanent pour adolescents).

(...)

La raison : la phobie scolaire entame profondément le capital d’estime de soi. « Ces jeunes n’ont perdu ni leur capacité de faire, ni leurs connaissances. Les parents doivent absolument redonner confiance à leur progéniture, tant pis si dans le même temps ils doivent faire le deuil de leurs projections parentales », insiste-t-elle. Elle rappelle par ailleurs que les enfants, qu’ils souffrent ou non d’un trouble anxieux de la séparation, ne sont pas tous des machines de guerre taillés pour résister à la pression élitiste de certaines écoles. En clair : en finir avec la phobie scolaire se résume parfois à un simple changement d’orientation…

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
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Re: La phobie scolaire, une souffrance aux multiples visages

Message non lu par Nombrilist » 10 juin 2015, 20:28:46

La phobie scolaire est très répandue. Je connais beaucoup de monde qui en a souffert. Moi compris. Perso, j'avais toujours très mal au ventre les 2-3 jours qui précèdent une rentrée scolaire. Je ne mangeais plus rien et j'étais alité constamment. Mes parents et moi-même avons mis du temps à comprendre que c'était lié à l'école.

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Re: La phobie scolaire, une souffrance aux multiples visages

Message non lu par politicien » 20 févr. 2017, 18:20:31

Phobie scolaire: à l’école de la dernière chance

REPORTAGE - L’association Cours singulier, école privée hors contrat située au Pecq dans les Yvelines, permet à des enfants en souffrance et déscolarisés de retrouver le plaisir d’apprendre et de se bâtir un avenir.

«De toute façon, les divisions, ça ne me servira jamais. Je veux être cuisinier.» Depuis une demi-heure, Michel Cinotti, le professeur de mathématiques du Cours singulier, tente tant bien que mal d’intéresser sa classe de sixième-cinquième à l’algèbre. Il se contorsionne pour mimer ses fractions. Au fond de la salle, Pierre assène un bon coup sur la tête de Julian, qui sort cinq minutes. Devant lui, Amaury parle de tout sauf de dénominateurs communs. Dans cette petite classe, les bureaux individuels laissent place aux tables rondes, les tableaux ont disparu et les effectifs sont réduits à une dizaine d’élèves tout au plus.

Si les symboles habituels de l’école sont savamment gommés, c’est que les 90 élèves du Cours singulier, une école privée hors contrat créée en 2008 au Pecq (Yvelines), ne veulent plus y aller. Le harcèlement, la précocité ou le stress les ont conduits à un refus souvent violent de l’éducation traditionnelle. Sa fondatrice, Dominique Dureux, a elle-même connu la phobie scolaire chez l’un de ses enfants. Devant l’absence d’établissement spécialisé, elle a décidé de monter sa propre école. «La première année, il y avait cinq élèves. Il nous a fallu quatre ans de bouche-à-oreille dans la région pour remplir l’établissement», se souvient-elle.

«J’étais soumise à un tel niveau de stress dans mon collège privé que mon corps m’a lâché»Lucia, 18 ans

(...)

http://etudiant.lefigaro.fr/article/une ... ff22cb730/


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