Le gouvernement a publié, jeudi 2 juillet, son rapport annuel sur l’état du système français d’enseignement supérieur et de recherche. Dans cette huitième édition, quarante-neuf thèmes sont abordés. De l’accès aux études à la parité des effectifs en passant par les conditions de vie des étudiants et l’insertion professionnelle des diplômés, le panorama se veut complet et fiable. Il s’appuie en effet sur les statistiques du ministère de l’éducation nationale et les données d’autres organismes comme l'Insee, le Céreq ou l'OVE. Voici les principaux enseignements de cette vaste enquête.
De plus en plus d’étudiants
C’est un record dans les annales de l’éducation nationale. A la rentrée 2013, 2 430 100 étudiants étaient inscrits dans des filières de l’enseignement supérieur. Avec une augmentation de 1,8 % par rapport à 2012, le nombre d’étudiants en France « n’a jamais été aussi important », précise le rapport. Un score d’autant plus impressionnant « que les jeunes en âge d’étudier sont légèrement moins nombreux ». Pour l’expliquer, le ministère invoque « une plus forte attractivité de l’enseignement supérieur auprès des bacheliers français mais aussi auprès des étudiants étrangers ». Ceux-ci représentent d’ailleurs plus de 12 % des effectifs étudiants pour cette même année 2013. Globalement, la hausse a été la plus forte dans le secteur de l’enseignement privé, qui a vu le nombre de ses étudiants doubler entre 2000 et 2012.
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Sans surprise, la progression des effectifs étudiants trouve ses racines dans l’augmentation du nombre de bacheliers. La session du bac 2014 a ainsi couronné 625 650 candidats, portant le taux de réussite à 88 %. Sur une génération, cela représente 77 % de bacheliers, alors que ces derniers n’étaient que 60 % en 1995.
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Les diplômes restent des boucliers contre le chômage
Ces disparités sociales sont d’autant plus graves que les diplômes préservent leur qualité de sésame à l’entrée sur le marché du travail. En temps normal, et plus encore en temps de crise, les diplômés sont « moins exposés au chômage », souligne le ministère, « avec des nuances selon les niveaux de diplôme, les spécialités ou les voies de formation ».
En 2013, la catégorie des diplômés ne comportait que 13 % de chômeurs contre 25 % parmi les non-diplômés. Les jeunes ingénieurs et diplômés du secteur de la santé connaissent même le plein emploi, avec respectivement, seulement 3 % et 2 % de chômeurs. Cet effet protecteur du diplôme sur le marché de l’emploi explique pourquoi un tiers des jeunes sortant sans diplôme reprennent les études dans les trois ans suivant leur formation initiale. « C'est près du double du taux observé à la fin des années 1990 », souligne le rapport.
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Si la France consacre une part plus importante de son PIB (2,23 % soit 46,5 milliards d’euros) à la recherche et au développement, cette dépense se situe encore en deçà de plusieurs pays de l’OCDE, comme la Corée du Sud ( 4,4 %), le Japon (3,4 %) et les Etats-Unis (2,7 %).
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