Des sénateurs dénoncent une perte des repères républicains à l'école

[Ramdams]

Je ne suis pas sûr que Mélenchon soit même partisan d'une décentralisation plus avancée, le millefeuille actuel lui convient très bien. Malgré ses appels du pied pour une VIe République, il garde des positions institutionnellement conservatrices.

[johanono]

La lecture des derniers posts est très instructive.

Certains d'entre vous pensent donc que les valeurs républicaines traditionnelles sont réactionnaires et jacobines. Une telle réaction de la part de Ramdams ne me surprend guère, car on sait que Ramdams n'aime pas la France. Une telle réaction de la part de Fredo ne me surprend pas non plus, car on sait que [Edit : restons respectueux] du PS qu'il soutient sont vendus aux thèses du libéralisme (et donc du communautarisme, puisque cela va ensemble). De la part de Nombrilist, c'est plus surprenant.

Cependant, il faut bien admettre que de telles réactions sont à l'image d'une partie de l'opinion publique française. Et cela pose problème : si une grosse partie des Français (majoritaire ou pas, difficile à dire) pense que les valeurs républicaine traditionnelles sont désuètes et ringardes, alors fatalement, il va devenir difficile de défendre ces valeurs et de demander aux immigrés de s'imprégner de celles-ci. On ne peut défendre que les valeurs auxquelles on croit : si nous ne croyons plus en ces valeurs, alors elles vont disparaître petit à petit.

Alors oui, je suis attaché à l'unité du peuple français, je suis attaché à l'idée que des immigrés aux origines diverses s'imprègnent des valeurs de la France et se fondent dans un peuple uni : tel est le sens des valeurs républicaines traditionnelles, dont l'école est (était ?) traditionnellement le vecteur. Inversement, j'ai du mal à accepter le communautarisme grandissant consistant à ce que les gens se regroupent dans des communautés ethniques vivant chacune de leur côté sauf pour se foutre sur la g....., je constate que ce communautarisme génère des tensions sociales, je suis choqué par ces revendications communautaristes qui perturbent de façon récurrente le fonctionnement des services publics, bref, j'ai du mal à accepter la libanisation de la France.

Il y a eu plein de beaux discours au moment des manifestations du 11 janvier : force est de constater qu'il n'en reste pas grand-chose aujourd'hui. J'entends beaucoup de gens qui se disent attachés aux valeurs républicaines, qui prétendent défendre la laïcité, mais qui ne font concrètement rien pour cela. Alors ça reste des mots, des vœux pieux. On ne peut pas prétendre combattre le communautarisme sans se donner les moyens pratiques de le faire concrètement. Sinon, ça reste des mots, des vœux pieux.

Donc en effet, si on veut vraiment défendre les valeurs républicaines traditionnelles, si on veut vraiment combattre le communautarisme, il faut se donner les moyens de le faire. Cela passe par l'école, et c'est le sens des propositions formulées. Si on ne veut pas se donner les moyens de défendre les valeurs républicaines traditionnelles et de combattre le communautarisme, au motif que ce serait pas bien, ringard, réactionnaire, discriminant, alors il ne faut pas venir se plaindre après quand il y a des problèmes.

[Caberlin]

J'adore la France, mais comme beaucoup, me rabâcher les valeurs soit disant républicaines me gonfle.

La république et les valeurs républicaines ne sont plus que des slogans électoraux du style "Vu à la télé" !

[Nombrilist]

En ce qui me concerne, je réagissais juste sur la question de l'uniforme. L'uniformité n'est pas une valeur de la France. Je suis favorable à l'interdiction des signes religieux, mais en même temps, c'est déjà le cas. Je suis également pour l'interdiction des téléphones portables et smartphone à l'école, comme c'était le cas pour les walk-man à notre époque. Mais on s'éloigne du discours de valeurs. C'est davantage pragmatique.

[El Fredo]

Donc quand on trouve l'idée de l'uniforme à l'école inutile on est vendu au libéralisme donc au communautarisme (WTF?), et on est partisan de l'anti-France. OK. Et sinon, ça se passe bien ton traitement ?

[Ramdams]

Je ne déteste pas la France, je déteste son régime et ses mentalités (par contre, les paysages, sa faune et sa flore sont très beaux). On bouffe de la République du matin au soir et ces propositions ne sont rien d'autre que de l'inflation voire de l'obstruction parlementaire. Le problème est toujours le même : à défaut de faire aimer la France, on veut faire aimer son régime politique et ses élus en manque d'amour et on ne trouve pas de pire façon que de le faire par voie législative.

Plutôt que de laisser les collectivités statuer sur l'uniforme scolaire, des vieux parlementaires décrètent que les enfants tahitiens auront le même uniforme que les enfants de Neuilly ou de Seine-Saint-Denis. Au nom de l'égalité, vue par notre honorable République comme une fin en soi.

Pour faire aimer la France, cette dernière doit renouer avec des institutions réellement démocratiques. Et là bizarrement, ça coince.

[chocolat]

Des sénateurs dénoncent une perte des repères républicains à l'école

Une commission d'enquête propose le port de l'uniforme, l'interdiction des tablettes, l'interdiction des signes religieux ostensibles lors des sorties scolaires et le retour de la modulation des allocations familiales.

suite

Il y a des dirigeants politiques qui parlent de la République sans jamais faire quoi que ce soit pour la défendre concrètement. Il y en a d'autres pour qui la République n'est pas qu'une incantation, n'est pas qu'un vain mot, et qui font des propositions concrètes pour la défendre.

Il convient donc de saluer les propositions de ces sénateurs même si, évidemment, il y a le risque que ce rapport, comme d'autres auparavant, soit vite remisé dans un placard et passe aux oubliettes.

Ce qu'ils appellent république c'est freiner l'envie d'être libre, obliger de respecter les autorités....en fait empêcher la jouissance. Ce n'est pas tenable dans une société comme la notre. Les programmes culturels pour les jeunes les encourage à jouir. C'est pour cela qu'on passe plus de temps qu'avant à s'intéresser personnellement aux élèves. A les faire s'exprimer. C'est comme ça qu'est la post-modernité. Les instituteurs remplacèrent les curés et enseignaient la même morale sans Dieu. Je crois en Dieu mais je crois qu'aucune autorité n'est légitime plus que moi-même pour interpréter la bible à ma place (pour ce qui est d'en conclure des conseils pour ma propre vie). Je n'écoute ni le pape, ni le métropolite ni billy graham.
De même les jeunes qui ont l'habitude de diriger leur vie ( personnages de jeux vidéos) ne veulent plus apprendre d'autrui.

[Cheshire cat]

de nombreux enfants étaient laissés trop longtemps devant des écrans sans que les parents ne leur lisent d'histoire

Un beau florilège de niaiseries, mais celle-ci est la meilleure !

[Ramdams]

Ce qu'ils appellent république c'est freiner l'envie d'être libre, obliger de respecter les autorités....en fait empêcher la jouissance.

Je l'aurais en d'autres termes mais je suis d'accord sur le constat. On ne veut pas nous faire aimer la France, on veut nous faire aimer ses institutions politiciennes et ses élus en manque de reconnaissance. C'est pourquoi le mot "France" a disparu au profit de celui de "République" de l'extrême gauche à la droite dite justement "républicaine". Même le FN s'y met doucement...

[Adeline]

Les valeurs s'acquièrent avec l'instruction. Si on rabâche à nos enfants que la République est laïque, ils doivent savoir pourquoi elle l'est devenue, dans le contexte de l'époque, et surtout ils doivent savoir que les pays qui n'ont pas adopté la laïcité à la française ne sont pas pour autant des pays où le pouvoir religieux est important et néfaste. La France aurait pu devenir simplement séculaire. Mais sur ce sujet, je doute de la capacité de l'école républicaine à être objective.

C'est pourquoi je me méfie de tous ceux qui brandissent les "valeurs républicaines" comme un bien sacré enseigné à l'école. Pour moi, c'est ni plus ni moins de la propagande d’État.

Tout à fait d’accord .