Qu'en pensez vous ?La sélection s’installe de plus en plus à l’université. Alors que le code de l’éducation stipule que « le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat », les établissements n’hésitent pas, d’année en année, à multiplier les parcours sélectifs.
L’ Union nationale des étudiants de France (UNEF), qui consacre chaque année une enquête aux pratiques illégales des universités (droits d’inscription en tête), s’est intéressée dans son édition 2015, parue mercredi 15 juillet, aux entraves au libre accès des bacheliers dans l’enseignement supérieur.
Selon la principale organisation étudiante, 54 universités sur 74 pratiqueraient la sélection à l’entrée de la licence. En 2014, les universités concernées n’étaient que 33, et en 2013, 27. « Les universités sont de plus en plus nombreuses à mettre en place une sélection illégale dans certaines filières, accuse l’UNEF. Une démarche élitiste qui empêche des bacheliers d’accéder aux études et qui concerne 334 formations. » Soit près de 20 % du nombre total des licences (1 800). « Il n’a jamais été aussi difficile pour un bachelier de s’inscrire dans la filière de son choix », insiste William Martinet, président du syndicat.
(...)
Tirage au sort des étudiants
La sélection en est un, parmi d’autres. Certaines universités, particulièrement en Ile-de-France, réduisent leurs capacités d’accueil. Cela concernerait 30 % des formations en France, assure le syndicat. Dans l’académie de Besançon, par exemple, les capacités d’accueil ont baissé de 10 %. C’est légal. Mais, du coup, les universités tirent au sort leurs étudiants. Une solution juste (puisqu’elle met tous les étudiants sur le même plan), mais inéquitable (puisqu’elle ne tient pas compte des efforts ou des aptitudes de chacun).
Plusieurs milliers de bacheliers n’ont pu s’inscrire dans la filière de leur choix, selon l’UNEF. Justine Gallone en a fait l’amère expérience. Cette jeune Lyonnaise, qui vient de décrocher un bac ES, voulait faire une licence en sciences de l’éducation à l’université Lumière Lyon-II. Mais le sort en a décidé autrement. Elle donc dû choisir une autre licence, optant pour « sociologie-sciences de l’éducation ».
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L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
- politicien
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A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
Bonjour,
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
La sélection s'impose déjà : c'est une sélection par l'échec.
- Nombrilist
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
ça préfigure la mise en place d'universités qui fonctionneront en roue libre et feront payer des frais d'inscription à 5 chiffres.
Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
Ce serait dommage que la sélection se fasse par l'argent. D'ailleurs, l'article ne parle pas de ça.
Néanmoins, il faut bien que la sélection se fasse, d'une façon ou d'une autre. Aujourd'hui, nous avons un principe qui veut que chaque bachelier ait le droit de s'inscrire dans n'importe quelle filière universitaire de son choix. C'est joli, on vend du rêve aux bacheliers, mais ce faisant, on laisse un grand nombre d'entre eux s'engager dans des filières cul-de-sac (c'est-à-dire qui offrent peu de débouchés professionnels) ou dans des filières pour lesquelles ils n'ont pas le niveau (d'où un taux d'échec important).
Néanmoins, il faut bien que la sélection se fasse, d'une façon ou d'une autre. Aujourd'hui, nous avons un principe qui veut que chaque bachelier ait le droit de s'inscrire dans n'importe quelle filière universitaire de son choix. C'est joli, on vend du rêve aux bacheliers, mais ce faisant, on laisse un grand nombre d'entre eux s'engager dans des filières cul-de-sac (c'est-à-dire qui offrent peu de débouchés professionnels) ou dans des filières pour lesquelles ils n'ont pas le niveau (d'où un taux d'échec important).
- omega95
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
Haaaa, le nombre de BAC+5 en histoire de l'art que l'on va retrouver comme plongeur dans les restaurants...
La sélection se fera sur leur capacité à casser le moins de vaisselle possible durant un service.
C'est bô les études...
La sélection se fera sur leur capacité à casser le moins de vaisselle possible durant un service.
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- Nombrilist
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
L'article n'en parle pas, mais c'est bien le but de toutes ces réformes in fine.johanono » Jeu 6 Aoû 2015 - 13:31 a écrit :Ce serait dommage que la sélection se fasse par l'argent. D'ailleurs, l'article ne parle pas de ça.
Néanmoins, il faut bien que la sélection se fasse, d'une façon ou d'une autre. Aujourd'hui, nous avons un principe qui veut que chaque bachelier ait le droit de s'inscrire dans n'importe quelle filière universitaire de son choix. C'est joli, on vend du rêve aux bacheliers, mais ce faisant, on laisse un grand nombre d'entre eux s'engager dans des filières cul-de-sac (c'est-à-dire qui offrent peu de débouchés professionnels) ou dans des filières pour lesquelles ils n'ont pas le niveau (d'où un taux d'échec important).
- Jeff Van Planet
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
Je pense qu'il devrait y avoir une sélection faite par les notes. on pourrait procéder comme ceci:
1-On ouvre l'inscription
2-on ferme l'inscription
3-On classe les inscrit du mieux noté au moins bien noté
4-ceux qui ne sont pas sélectionnés, repassent plus tard.
1-On ouvre l'inscription
2-on ferme l'inscription
3-On classe les inscrit du mieux noté au moins bien noté
4-ceux qui ne sont pas sélectionnés, repassent plus tard.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
Les professeurs d'université ne font pas de cadeau quant à la notation, au contraire des écoles privées ou même des BTS/DUT. J'ai à plusieurs reprises apporté ce témoignage. Les formations dites sélectives produisent autant de "cancres" que les formations ouvertes comme l'université, sauf peut-être dans certains domaines hyper-spécialisés.
Je suis personnellement partisan d'une sélection à l'issue du premier semestre, afin d'exclure les étudiants venus pour la beuverie. C'est malheureusement une réalité, ils restent encore trop nombreux.
Je suis personnellement partisan d'une sélection à l'issue du premier semestre, afin d'exclure les étudiants venus pour la beuverie. C'est malheureusement une réalité, ils restent encore trop nombreux.
- omega95
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
La plupart du temps, dans les formations spécialisée, la première année sert surtout de filtre...
Dans ma formation, nous étions plus de 220 en première année, plus que 120 à la fin du premier semestre et la deuxième année avait un effectif de moins de 80... Dont la plupart ont obtenu le diplôme final. Le filtrage avait été fait en première année.
Dans ma formation, nous étions plus de 220 en première année, plus que 120 à la fin du premier semestre et la deuxième année avait un effectif de moins de 80... Dont la plupart ont obtenu le diplôme final. Le filtrage avait été fait en première année.
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Re: A l’université, la sélection
Les 2 premières années servent de filtre.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
Sur le fond, je suis d'accord avec toi...Là tu critiques ce que j'appelle "les études passion".omega95 » 06 Aoû 2015, 16:20:10 a écrit :Haaaa, le nombre de BAC+5 en histoire de l'art que l'on va retrouver comme plongeur dans les restaurants...
La sélection se fera sur leur capacité à casser le moins de vaisselle possible durant un service.
C'est bô les études...
C'est vrai que c'est risqué de se lancer dans des études parce qu'on est passionné par le domaine, si ce même domaine offre peu de débouchés...
Cela dit, le contraire est mauvais aussi.
C'est énorme le nombre de gaillards qui ont fait des écoles d'ingénieur ou des écoles de commerce parce qu'ils savent qu'il y a du boulot derrière, alors qu'en fait ça ne les a jamais vraiment passionné, et qu'ils ont choisi cette filière parce qu'ils avaient les capacités pour le faire (bons élèves en sciences) et qu'il y a un bon salaire à la clé... Je me mets dans le lot, j'en fais hélas partie (mais je me soigne^^)...
J'ai fait sup/spé parce que j'étais pas mauvais en maths /physique, et parce que je savais que j'avais plus de chances de trouver du taf pas trop mal payé que si je faisais une fac de sociologie...Mais le résultat, c'est que je me fais suer à mort dans ma boîte, que le taf réel est loin d'être aussi intéressant qu'on me l'avait vendu quand j'étais étudiant, et le problème c'est qu'il y en a des tonnes comme moi...
Si tu savais le nombre d'ingénieurs dans ma boîte qui avouent (en privé quand on est au resto, pas devant tous les collègues évidemment) qu'ils s'ennuient à mourir et qu'ils préféreraient finalement être jardinier ou décorateur d'intérieur...
C'est essentiel de faire quelque chose qu'on aime, et ne pas regarder seulement le fric.
Tu ne peux pas raisonnablement tenir 40 ans en faisant un taf qui te saoule juste parce que tu gagnes 3000 euros avec ce boulot...Ou alors c'est que tu gagnes assez pour compenser l'austérité de ton boulot par de la consommation (j'en connais qui se lâchent sur l'achat de CD de musique, sur les sorties, les concerts, le sport, ...).
Je connais beaucoup de copains qui ont passé leur diplôme d'ingé pour avoir une sécurité, mais qui ont été soulés très rapidement (5 ans) e qui ont radicalement changé. Certain sont racheté des restaurants, des troquets, et ils semblent bien plus heureux comme ça, même s'ils gagnent moins.
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
Pas taper !
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
+1 j'en fais parti aussi...
- Jeff Van Planet
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
Sachant que nous payons tous pour ce genre d'études, nous faire payer pour des étudiants qui n'ont aucuns débouchés est grotesque. S'ils veulent faire des études passion pour leur petyit plaisir personnel sans rien apporter en échange à la société: qu'ils se les payent eux même!!!manolo » 08 Aoû 2015, 01:28:17 a écrit :Sur le fond, je suis d'accord avec toi...Là tu critiques ce que j'appelle "les études passion".omega95 » 06 Aoû 2015, 16:20:10 a écrit :Haaaa, le nombre de BAC+5 en histoire de l'art que l'on va retrouver comme plongeur dans les restaurants...
La sélection se fera sur leur capacité à casser le moins de vaisselle possible durant un service.
C'est bô les études...
C'est vrai que c'est risqué de se lancer dans des études parce qu'on est passionné par le domaine, si ce même domaine offre peu de débouchés...
[...]
Le reste du message je ne l'ai pas cité car je suis plutôt globalement d'accord, même si ce n'est pas pour les même raisons.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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- Nombrilist
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Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
La sélection par le fric n'a jamais fait ressortir l'excellence. Et aucune formation n'a absolument zéro débouché. Parcontre, c'est sur qu'une formation qui débouche sur 10 jobs alors qu'elle sort 100 diplômés par an, il y a un problème.
Re: A l’université, la sélection des étudiants s’impose peu à peu
En même temps, c'est exactement la même aberration qui se passe chaque année avec l'Etat.Nombrilist » 09 Aoû 2015, 23:10:14 a écrit :La sélection par le fric n'a jamais fait ressortir l'excellence. Et aucune formation n'a absolument zéro débouché. Parcontre, c'est sur qu'une formation qui débouche sur 10 jobs alors qu'elle sort 100 diplômés par an, il y a un problème.
Quand l'Etat propose 100 postes de prof d'arts plastiques et laisse des facs délivrer 1000 maîtrises en arts plastiques, il y a un problème.
L'Etat sait lui-même qu'il va laisser 900 diplômés sur le carreau. Parce qu'une maîtrise d'arts plastiques, à part devenir prof, les choix restent limités....Oui, il y a bien le choix de tenter de devenir sculpteur ou peintre (l'espoir de devenir le nouveau Soulage ^^!! ), mais c'est à peu près tout, et c'est pas gagné d'avance.
Du moment qu'elles font encore le ménage toussa, où est le problème ?
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