Ces derniers mois, la ministre de la Fonction publique avait réaffirmé sa volonté de modifier les règles dites de « pantouflage » pour les fonctionnaires de la haute fonction publique.
Rappelons que la « pantoufle » est l'indemnité de départ que les élèves des grandes écoles doivent payer lorsqu’ils décident de quitter la fonction publique avant la fin de leur engagement de 10 ans. Celle-ci correspond d'une certaine manière aux études financées par l'Etat. Les montants (entre 15 000 et 53 000 euros.) avaient été révisés par Marylise Lebranchu.
Le projet présenté en mars avait pour le moins rencontré certaines résistances ayant méne à atténuer les effets souhaités dans le décret finalement publié le 10 mai et qui vise à harmoniser et durcir les règles régissant le passage des jeunes hauts fonctionnaires pour convenances personnelles dans le secteur privé ou pour créer ou reprendre une entreprise.
Applicable au 1er janvier 2018, la réforme vise les anciens élèves de l’ENA, des Mines, des Ponts et Chaussées, de Polytechnique ou de Normale sup’.
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http://www.miroirsocial.com/actualite/1 ... teur-prive
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Un énarque devra travailler au minimum DIX ans pour l'état après son diplôme
Or, aujourd'hui, un haut fonctionnaire dans un grand corps d'Etat (inspection générale des finances, Cour des comptes), ne « doit » que quatre ans au secteur public. Durant cette courte période, faire le choix du privé est rédhibitoire : démission de la fonction publique et paiement de la fameuse « pantoufle ». Mais passé cette période, il peut ensuite partir travailler jusqu'à dix années de suite dans le privé en se mettant en disponibilité pour ensuite revenir dans le public, sans rien devoir à l'Etat. « Au moins 30 % des inspecteurs des finances se mettent en disponibilité », rappelle-t-on dans son entourage. Si, en revanche, à l'issue de ces dix ans, il confirme son souhait de rester dans le privé, il doit payer la « pantoufle » et rompre les ponts avec la fonction publique. Le nouveau système vise à durcir ce dispositif : la période incompressible, après le diplôme, durerait non plus quatre mais dix ans. Si, au cours de cette période, le fonctionnaire quitte le giron public, libre à lui, mais il devra payer et démissionner de la fonction publique. « Aujourd'hui, il n'y a pas de retour sur investissement suffisant. Les règles ne sont pas suffisamment exigeantes », assénait hier soir Annick Girardin.
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