EN-Education pour Nul

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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artragis
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Message non lu par artragis » 19 août 2010, 20:25:00

http://artragis.skyrock.com/2916369149-EN-Education-pour-Nul.html a écrit :Le coquillage prend à la mer les éléments dont il a besoin pour se développer, de même l'esprit prend sa nourriture autour de lui et la transforme en une création personnelle. (l'histoire d'Helen Keller)

Non ! non et non.
En dépit de la sottise d'avoir donné une fonction d'éducation au service d'instruction, En dépit de la sottise d'avoir mis un collège unique, En dépit de la sottise d'avoir abandonné les dictées et les notes et les devoirs en primaire, outre la sottise d'avoir appris la lecture en méthode globale plutôt que syllabique, l'Education Nationale n'est toujours pas l'Education pour Nul.
Notre système a au contraire un grand potentiel pour élever des élèves et faire marcher l'ascenseur social dans le bon sens. Les élèves n'en profitent pas cependant. Beaucoup se contentent du minimum, n'en font pas une, ne pensent qu'à se rebeller même si c'est contre 1+1=2. Nous sommes dans un monde en changement constant et ce que ces gens méprisent le plus, c'est la réussite des autres. Etre bon dans une matière est devenu une honte selon leurs critère, et afficher quelconque fierté de sa réussite est considéré comme vantardise et suffisance.
Viennent ensuite les parents. Au delà des fameux et très critiqués "parents démissionnaires", on voit surtout les parents se mettre systématiquement en porte à faux des professeur, contestant les sanctions et autre. Ils ont pris du pouvoir à l'école. Passant d'une situation où ils étaient enfin le gage d'un équilibre et du salue de l'élève, ils sont devenu une force de discrédit des profs.

Au delà des possibles "fautifs" de la fameuse "baisse de niveau" des élèves, il faut regarder plus largement ce qu'est notre système éducatif aujourd'hui.
Certes le niveau des épreuves, brevet et baccalauréat ont été abaissé, mais est-ce synonyme de baisse du niveau des programmes? Je l'affirme, haut, fort, clairement et distinctement : NON ! Le niveau des programmes n'a pas baissé et les élèves qui font des efforts réussissent autant que les élèves qui travaillaient du temps de nos parents.
De plus le bac, n'est plus qu'un simple bagage théorique bagage théorique. Alors qu'auparavant il avait pour but prioritaire de permettre à chacun de valider un seuil minimal de compétence théorique pour ensuite aller travailler, aujourd'hui, en dehors du bac professionnel dont je reparlerais après, le but est de mettre l'élève dans une situation de réussite et de l'encourager à suivre des études après le bac pour avoir d'autres diplôme, entre autre les BTS. Il est donc totalement ridicule de comparer les baccalauréats de nos parents à ceux d'aujourd'hui.
Les baccalauréats professionnels sont eux bien différents. Ils proposent une formation qui permet l'accession immédiate au monde professionnel. Reprenant l'idée du bagage théorique, ils ajoûtent une partie pratique qui prend entre un tiers et la moitié du temps d'enseignement. Pour peu que l'élève soit travailleur, ou du moins acceptent de se plier au patron, il est embauché directement. Sans compter qu'un bac pro permet d'accéder au BT, ou au BTS pour les plus motivés qui ont retrouvé le chemin de la réussite.
Car finalement, c'est là la clef du problème : la réussite. Elle est difficilement accessible si on est dans une spirale d'échec, cependant, est-ce suffisant pour brader un diplôme aussi symbolique que le baccalauréat? Le brader, non, mais le mettre au niveau d'aujourd'hui, oui. Terminer le secondaire sur une réussite peut s'avérer, et s'avère souvent, un tremplin vers une succession de réussite étudiante et professionnelle. C'est comme ça qu'on forme des élites, certes, mais pas que. C'est aussi comme ça qu'on forme une population productive, progressiste et apte à affronter la vie, et à jouir de sa liberté. En effet la citoyenneté, et donc la jouissance de nos droits fondamentaux est aujourd'hui le coeur de notre éducation scolaire.

Je terminerai par un petit mot, un petit coup de g....., sans lequel un tel poste n'aurait pas d'intérêt aux yeux des réactionnaires : qu'on supprime enfin ces syndicats étudiants, ou du moins les syndicats lyéens, qui d'ailleurs ne sont pas dirigés par les lycéens ! Arrêtons là la syndicalisation et la politisation de nos écoles. L'école est un sanctuaire de stabilité, elle nous apprend à former nos idées, laissons donc nos jeunes dans cet environnement stable, c'est le gage de leur réussite et de leur indépendance !
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racaille
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Message non lu par racaille » 20 août 2010, 00:31:00

J'ai lu ton article mais je n'ai pas les connaissances nécessaires pour en faire une critique raisonnée et construire. Un point a particulièrement attiré mon attention :
Viennent ensuite les parents. Au delà des fameux et très critiqués "parents démissionnaires", on voit surtout les parents se mettre systématiquement en porte à faux des professeur, contestant les sanctions et autre. Ils ont pris du pouvoir à l'école. Passant d'une situation où ils étaient enfin le gage d'un équilibre et du salue de l'élève, ils sont devenu une force de discrédit des profs.
Personnellement je n'ai rien contre le fait que des parents d'élèves s'investissent dans l'Ecole. Au contraire même. Hélas ces parents en question fondent souvent leur démarche sur des réflexes de consommateurs plutôt que d'agir comme de vrais co-gestionnaires ; ils ne pensent qu'à leurs propres enfants à eux et non pas à l'Ecole dans son ensemble, dans son fonctionnement et dans ses rapports humains. C'est un gâchis monumental !
Peut-être aussi est-ce précisément ce qu'attend le ministère de l'Education, qui n'a - selon moi - aucune intention de laisser les parents d'élèves réellement motivés s'impliquer autrement que par une sorte de "bureau des réclamations", préférant les laisser gêner le travail des enseignants plutôt que de le complémenter ?
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Conscience

Message non lu par Conscience » 20 août 2010, 08:23:00

.
Ce n est pas moi qui le dit !


2010 - L’éducation nationale face à l’objectif de la réussite de tous les élèves
Image Image Image
Extraits :

[...]Alors que, selon les objectifs fixés par la loi, l’enseignement scolaire vise à donner à tous les élèves un « socle commun de connaissances et de compétences » à l’issue de la scolarité obligatoire, à leur assurer « une qualification reconnue », et à « contribuer à l’égalité des chances», aucun de ces objectifs n’est atteint aujourd’hui.[...]

[...]Une proportion considérable d’élèves - de l’ordre de 20% - ne maîtrise pas les compétences de base en lecture au terme de la scolarité obligatoire. De nombreux jeunes quittent le système scolaire sans diplôme : en 2007, 18% des jeunes âgés de 20 à 24 ans n’avaient ni baccalauréat, ni brevet d’études professionnelles, ni certificat d’aptitude professionnelle. Enfin, de fortes inégalités sociales subsistent dans le système éducatif : 18% des élèves issus d’un milieu social défavorisé obtiennent un baccalauréat général contre 78% pour les élèves de familles favorisées.[...]

[...]Enfin, les enquêtes menées par l’OCDE montrent que les élèves français sont parmi ceux qui expriment le plus d’anxiété vis-à-vis de l’institution scolaire[...]

[...]L’ensemble de ces éléments a conduit la Cour à s’interroger sur la pertinence actuelle de l’organisation du système scolaire public, qui n’atteint pas les objectifs que lui fixe la loi[...]

[...]Ainsi, elles montrent toutes qu’au terme de l’instruction obligatoire, la proportion d’élèves éprouvant des difficultés
sérieuses en lecture est de l’ordre de 21 % :
- 21,5 % des élèves de 3ème ne maîtrisent pas les compétences de base en français[...]
- 21,7 % des élèves de 15 ans ont d’importantes difficultés de lecture[...]
- 21,3% des jeunes de 17 ans sont des « lecteurs médiocres » ou des lecteurs « à difficultés sévères »[...]
Ces enquêtes montrent également des évolutions analogues pour la part de mauvais ou très mauvais lecteurs[...]

[...]Cette évaluation montre que le pourcentage d’élèves de CM2 de l’enseignement public ne maîtrisant pas les compétences de base s’élevait en 2007 à 14,8% pour le français et à 10,7% pour les mathématiques, et, en 2008, à respectivement 12,6% et 9,6%. Le même indicateur, calculé pour les élèves de 3ème, aboutissait en 2007 à des pourcentages de 22,1% en français et 11,6% en mathématiques, puis en 2008 à respectivement 21,5% et 11,6%. S’il est difficile d’interpréter les variations annuelles en raison de la marge d’incertitude de l’indicateur, en revanche l’ampleur de la hausse du pourcentage d’élèves en difficulté constatée entre le CM2 et
la 3ème ne laisse pas de place au doute.[...]

[...]Ces évaluations montrent qu’une proportion considérable d’élèves ne maîtrisent pas les connaissances des programmes d’enseignement[...]

[...]Une autre particularité révélée par les enquêtes PISA est que les élèves français sont réticents à prendre le risque d’une réponse fausse et préfèrent donc parfois ne pas répondre, à la différence des élèves d’autres pays. Les chercheurs expliquent ce comportement par la crainte des élèves français que leurs erreurs appellent une sanction, ce qui constituerait une caractéristique de notre système scolaire.[...]

[...]En 2008, 78,4% des élèves provenant de catégories sociales favorisées ont obtenu un baccalauréat général, contre seulement 18% des élèves d’origine sociale défavorisée[...]

[...]La France est, sur les 30 pays figurant sur le tableau ci-après, celui où l’écart de résultats entre les élèves de statuts favorisé et défavorisé est le plus important - de l’ordre du double de celui du Japon, du Canada, ou de la Finlande : la France se trouve dans la situation la plus défavorable de l’OCDE du point de vue de l’équité scolaire.[...]

[...]Le caractère inéquitable du système scolaire français tend à s’aggraver.[...]

[...]Si l’on observe le nombre cumulé d’heures d’instruction pour les élèves de 7 à 14 ans, l’élève français a en effet près de 12% d’heures de cours de plus que la moyenne de ses homologues étrangers (7.676 heures contre 6.863). Il est frappant, à cet égard, d’observer que tous les pays qui obtiennent les meilleurs résultats dans les tests des enquêtes PISA ont une durée cumulée d’enseignement plus faible que celle de la France [...]

[...]Ainsi, la Finlande, qui est le pays qui arrive en tête des pays de l’OCDE pour les performances des élèves de 15 ans évaluées par les enquêtes PISA, a paradoxalement l’offre scolaire la plus réduite, ce qui montre que l’efficacité n’est pas corrélée avec le nombre
d’heures d’enseignement reçues par les élèves.[...]

[...]Les inspections générales du ministère - l’inspection générale de l’éducation nationale (IGEN) et l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) - ont également une mission d’évaluation de l’école.[...]
[...]L’article L241-1du code de l’éducation précise que les inspections générales « procèdent, en liaison avec les services administratifs
compétents, à des évaluations départementales, académiques, régionales et nationales qui sont transmises aux présidents et aux rapporteurs des commissions chargées des affaires culturelles du Parlement. Les évaluations prennent en compte les expériences pédagogiques afin de faire connaître les pratiques innovantes. L'inspection générale de l'éducation nationale et l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche établissent un rapport annuel qui est rendu public ». Or, cette obligation législative n’est plus respectée depuis 2007.
Pendant ce temps, ils viennent chez nous jouer les inquisiteurs. Où ces pauvres inspecteurs vont-ils trouver le temps de s'occuper de leur propre institution s'ils s'attachent aussi à venir nous donner des leçons sur l'instruction de nos enfants et si de plus, ils sont chargés de jouer les enquêteurs pour le compte de la miviludes ??

[...]environ 17% des collégiens ont redoublé au moins une classe ; 12,2% des lycéens redoublent leur seconde générale et technologique. Au total, à l’âge de 14 ans, près de 250.000 élèves ont redoublé au moins une fois. Ces chiffres sont d’autant plus préoccupants que l’inefficacité globale du redoublement, tel qu’il est pratiqué en France, est reconnue par les organismes d’évaluation, les institutions internationales, et surtout par le ministère lui-même.[...]

[...]L’absence de connaissance des coûts des politiques éducatives, et au-delà du coût réel des établissements scolaires, découle fondamentalement de la conception que le ministère de l’éducation nationale se fait de la gestion de ses moyens[...]

[...]les jeunes enseignants qui ont été nommés contre leur gré dans des académies ou établissements jugés peu attractifs, souhaitent en partir au plus vite, alors même que les élèves de ces établissements ont précisément le plus besoin d’équipes pédagogiques stables et motivées. Ce paradoxe a été souligné dans le rapport de 2008 de la commission présidée par M. Marcel Pochard sur le métier d’enseignant : « Là où l’on a besoin de la ressource humaine la plus attentivement choisie, au savoir faire pédagogique éprouvé pour répondre à des besoins particuliers avérés, on envoie de façon purement impersonnelle les recrues les moins expérimentées ».[...]

[...]Points de vue sur l’évaluation actuelle des enseignants du second degré :
Un professeur de lycée d’enseignement général critique un système qui n’évalue que partiellement les compétences et l’implication des
enseignants, et qui ne permet pas un suivi régulier. Il regrette que les inspecteurs n’inspectent un enseignant qu’en moyenne tous les trois à cinq ans au minimum,[...]
Les familles IEF sont contrôlées tous les ans, et les profs tous les 3 à 5 ans...

[...]Un responsable syndical estime que l’acte d’inspection est particulièrement infantilisant : il se déroule dans des conditions qui ne sont en rien le reflet de la réalité de ce qui se passe en temps normal dans la classe. Un autre responsable syndical considère que les inspecteurs ne sont pas assez nombreux, qu’ils n’inspectent pas assez souvent [...] (par contre, ils ont le temps de venir chez nous, familles ief, pour venir nous donner des leçons et jouer les zorros...)

[...]La Cour a également observé, à cet égard, que le système d’inspection mis en place ne développe pas suffisamment l’évaluation des
établissements d’enseignement, qui est aujourd’hui nettement moins pratiquée en France que dans les pays comparables, de même qu’il ne systématise pas une évaluation des acquisitions de compétences par les élèves, lors des inspections individuelles des enseignants. [...]
Par contre, ils ne se gênent pas pour nous menacer de signalement si nous refusons que nos enfants soient testés...

[...]L’organisation du temps scolaire n’est pas prioritairement conçue en fonction des élèves, dont les rythmes d’apprentissage sont hétérogènes et variables au cours d’une année scolaire. Pour reprendre les termes d’un rapport de janvier 2010 de l’académie nationale de médecine, elle montre tout au contraire que « l’enfant n’est pas au centre de la réflexion ».[...]

[...]Une priorité donnée aux souhaits des enseignants dans les emplois du temps
En pratique, les emplois du temps des élèves sont élaborés à partir, d’une part, des obligations de service des enseignants, qui peuvent varier selon leur corps entre 15 heures et 21 heures de cours par semaine, et, d’autre part, des voeux qu’ils expriment, qui portent souvent sur les jours et les horaires souhaités, ainsi que sur les niveaux dans lesquels ils désirent ou non enseigner.[...]

[...]Cette absence de regard extérieur est regrettable, car une comparaison des emplois du temps des enseignants et des classes pourrait permettre de vérifier si les multiples contraintes à prendre en compte ont été conciliées harmonieusement ou non au bénéfice des élèves. L’emploi du temps des classes est certes un « compromis », mais il fait parfois apparaître que « l’élève peut être perdu de vue », pour reprendre les termes d’un proviseur entendu par la Cour.[...]

[...]En définitive, l’emploi du temps d’une classe, qui devrait découler d’un projet pédagogique, résulte avant tout de la prise en compte d’un ensemble de contraintes, au premier rang desquelles figurent celles qui découlent des voeux des enseignants et du rythme hebdomadaire de l’enseignement disciplinaire.[...]

[...]En France, le nombre important de jeunes rencontrant des difficultés scolaires moyennes ou importantes montre que le système
scolaire, tel qu’il est aujourd’hui conçu, n’est pas capable de répondre à leurs besoins.[...]

[...]la France est le pays de l’OCDE où le retard scolaire à 15 ans est le plus important - dix fois plus que les pays qui obtiennent les meilleurs résultats -, un de ceux où les écarts de résultats entre élèves se sont le plus accrus entre les deux dernières enquêtes de l’OCDE, et celui où l’impact de l’origine sociale sur les résultats des élèves est le plus élevé[...]

[...]Alors que le code de l’éducation, dès son premier article, affirme que « le service public d'éducation est conçu et organisé en fonction des élèves», ce postulat ne se vérifie pas dans les faits.[...]

Rapport complet : rapport-education-nationale-face-a-objectif-reussite-eleves.pdf

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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 20 août 2010, 10:55:00

Là où l’on a besoin de la ressource humaine la plus attentivement choisie, au savoir faire pédagogique éprouvé pour répondre à des besoins particuliers avérés, on envoie de façon purement impersonnelle les recrues les moins expérimentées
C'est vrai. Mais pour inverser cette tendance et que des profs très expérimentés et/ou motivés acceptent des postes très difficiles, il faudrait un réelle incitation financière, c'est à dire plus que les actuels 1000 euros annuels (en gros) de prime ZEP. Et que cette incitation augmente avec les années dans le même bahut.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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artragis
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Message non lu par artragis » 20 août 2010, 13:11:00

très long message conscience, qui ne nie pas mon article, bien au contraire. non seulement aucune comparaison avec ce qui se passait auparavant n'est posée, mais en plus on ne s'attarde qu'aux problèmes déjà critiqués et reconnus :
En dépit de la sottise d'avoir donné une fonction d'éducation au service d'instruction, En dépit de la sottise d'avoir mis un collège unique, En dépit de la sottise d'avoir abandonné les dictées et les notes et les devoirs en primaire, outre la sottise d'avoir appris la lecture en méthode globale plutôt que syllabique, l'Education Nationale n'est toujours pas l'Education pour Nul.
seule nouveauté de ton message : les inspecteurs.
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Message non lu par mps » 23 août 2010, 08:48:00

Pas d'accord avec Golgoth, qui ramène tout à un problème de salaires, pourtant élevés en France.

Ni le temps d'entrer dans les détails, donc juste quelques constats :

L'E.N. n'est plus un lieu d'enseignement, mais une machine de guerre sociale.

On a changé et compliqué les matières à souhait, pour éviter les parents qui aidaient. Avec des réstulats catastrophiques, notamment en matière d'analyse grammaticale immédiate. Nos gosses écrivent souvent en se noyant dans l'orthographe, et plus personne ne comprend leurs mathématiques byzatines. Selon un vieux prof qui a participé (avec horreur) à ces "améliorations", c'était bien dans le but "politique" de disqualifier les parents.

On a supprimé le "par coeur", comme si la mémoire n'était pas un petit trésor à entretenir, bien utile par la suite. On on n'enseigne plus à apprendre.

C'est ben beau de "partir de l'enfant", de "suivre ses pulsions", de remplacer l'Histoire par un genre de vie quotidienne du Babylonien, de supprimer les dates, les batailles, les noms de rois, les traités, la chronologie, mais  ça mène où ?

Désormais, la référence de base, c'est le chevrier berbère.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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artragis
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Message non lu par artragis » 23 août 2010, 08:57:00

Désormais, la référence de base, c'est le chevrier berbère.
n'importe quoi.
L'E.N. n'est plus un lieu d'enseignement, mais une machine de guerre sociale.
on est d'accord sur ce point, mais c'est ton développement qui coince.
EN effet tu dis qu'on a cherché à "discréditer" les parents, à les "éloigner"... En fait, au contraire, les parents sont devenu ceux qui gèrent l'avenir des élèves. Les professeurs qui sont pourtant les premier témoins des capacités des enfants doivent se placer en arrière face aux rèves des parents et leur diktat.
->sanction amoindries
->opposition au doublement
->opposition à la réorientation même si elle est du désir de l'élève
->echec de l'élève : le prof est trop sévère

Le problème du "par coeur", c'est qu'il n'est pas "raisonnement". En fait, oui, on évite clairement aux élèves d'avoir une mémoire. L'important, c'est de savoir "s'informer" et de "raisonner". Regarde l'épreuve de physique de cette année au bac, c'est exactement ça.
3 points de "s'informer", c'est à dire on lit le document, et on recopie la phrase qui répond à la question.
5 points de cours (quelle est la définition de?)
8points de "raisonner", et encore souvent on met du "calculer" dans "raisonner".

En Histoire, il y a encore bien des dates, je peux te le dire, j'en avais une centaine à réviser pour le bac histoire géo. C'est d'ailleurs grâce à ça qu'on peut réussir une composition.
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Message non lu par Golgoth » 23 août 2010, 09:16:00

qui ramène tout à un problème de salaires, pourtant élevés en France.
Que veux tu, le pognon régit le monde, et en général un prof de 20 ans d'expériences préfèrera le confort d"un petit lycée bourgeois, sauf si on l'incite fortement avec de l'oseille à aller dans un collège pourri de banlieue.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Message non lu par mps » 23 août 2010, 11:18:00

[table cellpadding="0" cellspacing="0" align="center" width="90%"][tr][td colspan="1" rowspan="1" width="19"]Image[/td][td colspan="1" rowspan="1" align="left" width="100%"]Citation:[/td][/tr][tr][td colspan="1" rowspan="1"]Image[/td][td colspan="1" rowspan="1"]
Désormais, la référence de base, c'est le chevrier berbère.
[/td][/tr][/table]

n'importe quoi.

Non, je crois que tu n'as pas compris. L'enseignement, du moins en Belgique, a fait l'impasse  à tout ce qui est culturel, parce que relativement inacessible à des immigrés. On a remplacé l'Histoire par de petites anecdotes de vie quotidienne, la littérature classique par l'étude de la construction d'un polar, etc.

[table cellpadding="0" cellspacing="0" align="center" width="90%"][tr][td colspan="1" rowspan="1" width="19"]Image[/td][td colspan="1" rowspan="1" align="left" width="100%"]Citation:[/td][/tr][tr][td colspan="1" rowspan="1"]Image[/td][td colspan="1" rowspan="1"]
L'E.N. n'est plus un lieu d'enseignement, mais une machine de guerre sociale.[/td][/tr][/table]

on est d'accord sur ce point, mais c'est ton développement qui coince.
EN effet tu dis qu'on a cherché à "discréditer" les parents, à les "éloigner"... En fait, au contraire, les parents sont devenu ceux qui gèrent l'avenir des élèves. Les professeurs qui sont pourtant les premier témoins des capacités des enfants doivent se placer en arrière face aux rèves des parents et leur diktat.
->sanction amoindries
->opposition au doublement
->opposition à la réorientation même si elle est du désir de l'élève
->echec de l'élève : le prof est trop sévère

Là aussi, tu me comprends mal. On n'a plus voulu de parents qui pouvaient faire étudier à la maison, commenter, enrichir, expliquer, parce que les parents bourgeois étaient plus aptes en général à le faire.  Et  on a donné une place exagérée aux parents pour les détails (cantine, longueur des devoirs et autres commodités. Les parents ne sanctionnent plus leurs enfants flemmards, ils vont râler chez les profs.
 
Le problème du "par coeur", c'est qu'il n'est pas "raisonnement". En fait, oui, on évite clairement aux élèves d'avoir une mémoire. L'important, c'est de savoir "s'informer" et de "raisonner". Regarde l'épreuve de physique de cette année au bac, c'est exactement ça.
3 points de "s'informer", c'est à dire on lit le document, et on recopie la phrase qui répond à la question.
5 points de cours (quelle est la définition de?)
8points de "raisonner", et encore souvent on met du "calculer" dans "raisonner".

Oui, et on a poussé le bouchon si loin qu'on a tué tout automatisme, qui pourtant laisse  l'esprit libre pour de vraies spéculations intellectuelles. Même "6 x 8 = 48" leur demande une longue réflexion :-)



En Histoire, il y a encore bien des dates, je peux te le dire, j'en avais une centaine à réviser pour le bac histoire géo. C'est d'ailleurs grâce à ça qu'on peut réussir une composition

Heureux élève ! En Belgique, tout cela est passé à la trappe ! Nous avions des exercices genre une date, à partir de laquelle nous donnions les souverains (Franois Ir, Henri VIII, Chalres Quint, Catherine de Russie. Maintenant, plus de dates, et pous de souverains :-) On se focalise sur ce qu'ilsboufffaient ou comment ils se lavaient ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par El Fredo » 23 août 2010, 11:22:00

Si on veut discuter de l'Education Nationale, il faudrait déjà se mettre d'accord sur le pays ;)
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Message non lu par artragis » 23 août 2010, 11:42:00

Effectivement, en France l'histoire et la littérature ont encore beaucoup de place.
De même que la leçon récitée (histoire d'assurer un minimum les notes), cependant on diversifie. Il suffit pour cela de regarder la matière SVT.
Collège, le BO demande :
sur 20 : 8.5 points de "restitution de connaissance" (traduisez "donnez la définition de...")
4.5points de s'informer (aller chercher dans un texte, un graphique, un schéma)
4points de raisonner (émettre une hypothèse, ou faire une phrase où on a "ceci donc cela", soit un lien de cause à effet)
3 point de "communiquer" (soin, réaliser un schéma, "s'exprimer dans un langage clair et scientifique")

Lycée sur 20 points
8 points "restitution organisée de connaissance", un sujet du type "donner le rôle de la meiose quant au brassage génétique"
5 points "documents et synthèse", qui consciste à lire des document, les analyser puis répondre de manière synthétique à une question du type "à l'aide des docs et de vos connaissance donner la chronologie des évènements géolotiques du terrain"
3 points étude de document, ici on a un seul document et en ne faisant que chercher des informations à l'intérieur on doit répondre à la question du type "à partir du document formuler une hypothèse quant au tropisme de la fleur"
4 points "TP", qui est parfois une manipulation informatique.
On fait de tout en somme, ce qui est bien plus dur car il faut être au niveau dans toutes les capacités, et surtout en connaissance, donc en par coeur.
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Message non lu par Nombrilist » 31 août 2010, 10:57:00

"donner le rôle de la mitose quant au brassage génétique"

LOL, sujet traitable en une ligne: aucun !!!!

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Message non lu par artragis » 31 août 2010, 10:59:00

C'était pour voir si vous suiviez (bon Ok c'était une faute d'inattention). Sinon tu n'as rien d'autre à dire?
(j'édite quand même...)
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Message non lu par Nombrilist » 31 août 2010, 11:33:00

Je réagirai simplement sur la dépolitisation des lycées. Si tel avait été le cas, on en serait encore au CPE/CNE.

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artragis
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Message non lu par artragis » 31 août 2010, 11:39:00

??? les lycées n'étaient pas concernés par ça. Je n'aime pas trop les syndicats étudiants, mais pourquoi pas? Par contre les syndicats lycéens, dirigés par des vieux bureaucrates, mélangeant le gauchiste et le réactionnaire, c'est même pas une question de pas aimer, c'est totalement ridicule, contreproductif, et antithétique avec ce qu'est un lycée.
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