L'orientation sexuelle n'est plus considérée par un choix par presque tout le monde depuis un bon moment, mais c'est autre chose pour le genre. Tout le discours des militants trans se base sur le fait que tout le monde a le droit de choisir son genre, que celui-ci est auto-déterminé. Et cela a des conséquences sur ce qui est accepté dans les écoles comme je le détaillerais plus bas.
En fait, traiter les problématiques LBG et T en même temps n'a généralement pas de sens et c'est en cela que parler de lobby LGBT peu avoir un sens. Les trois premières sont liées à l'orientation sexuelle, la quatrième est liée à l'identité de genre, deux concepts forts différents. Et autant l'orientation sexuelle est considérée comme inflexible et permanente, l'identité de genre est considérée par les militants trans comme étant simultanément malléable et flexible, influencée socialement, déterminée à la naissance(garçon né dans un corps de fille), voire carrément auto-déterminée. Au passage, cela me rappelle l'article de Quillette suivant :
Sexual and Gender Identity: Four Competing Paradigms, qui décrit les différentes visions théoriques sur le genre, les trois dernières étant utilisées dans les discours des militants trans et/ou des théoriciens du genre (alors qu'elles sont incompatibles). Et le choix est clairement la quatrième, et la plus utilisée.
Pas étonnant que ce sont ces interventions sur les trans qui soulèvent de l'hostilité pour les interventions en milieu scolaire et soulèvent des accusations de manipulations. Quand des parents te disent qu'on cherche à laver le cerveau des enfants, c'est rarement pour les interventions LBG pures, c'est pour tout ce qui a trait aux trans. A l'exception des lectures de livres faites par les drag-queens, mais le grand public fait souvent l'amalgame entre trans et drag-queens (sans compter que le côté sulfureux des drags, bien qu'historique, n'aide pas).
Après, les militants LGBT mélangent les problématiques LGB et T, et n'hésitent pas à faire croire que les deux sont liés pour faire passer la pilule de leur idéologie sur le genre avec le cheval de troie de l'homophobie. Ce genre de choses passe généralement assez mal auprès du grand public, qui voit de loin la supercherie. C'est à mes yeux ce qui distingue le lobby LGBT de la simple lutte contre l'homophobie : on ne parle pas du genre et des théories associées (totalement fumeuses à mes yeux et à ceux de beaucoup), seulement de l'orientation sexuelle (presque impossible à nier).
Par contre, ceux qui refusent les interventions LBG pures dans les écoles sont plus rares et ils utilisent généralement un autre argumentaire : celui du grooming, à savoir le fait pour un adulte de sortir avec des mineurs, dans l'optique de coucher avec eux à la majorité, voire avant. Grooming qui est souvent supposé cacher de la "pédophilie", en passant. C’est un argument qui est souvent avancé par la droite dure américaine, généralement chrétienne, mais qui est assez peu accepté. Faut dire qu'associer l'homosexualité et la pédophilie est peut-être acceptable dans le petit cercle des évangéliques américains, mais cela convainc peu de monde au-delà et heureusement.