Papibilou a écrit : ↑30 sept. 2023, 15:12:00
johanono a écrit : ↑27 sept. 2023, 14:33:20
J'ai l'impression que, quand se produit un divers de ce genre (là, un enfant tué par ses parents, mais cela vaut aussi pour des faits divers tels que l'incendie du gîte de Wintzenheim il y a quelques semaines), on (l'opinion publique, les médias...) cherche des responsables ailleurs. Qu'a fait le maire pour empêcher un tel drame ? Qu'a fait la directrice de l'école pour empêcher un tel drame ? Qu'ont fait les services sociaux pour empêcher un tel drame ? Et le préfet ?
La conséquence de tout ça, c'est que les fonctionnaires et élus concernés vont finir par faire des signalements pour tout et n'importe quoi, ouvrir des enquêtes à chaque doute, histoire de bien se couvrir. Et du coup, les mêmes qui reprochaient à tel fonctionnaire ou à tel maire ne pas avoir fait assez pour empêcher tel accident fustigeront ensuite cette administration tatillonne qui en fait trop et qui emmerde les Français pour tout et n'importe quoi...
Vaut-il mieux risquer de traumatiser pour rien ou de louper la maltraitance ?
C'est plus compliqué que ça.
Cette affaire illustre un travers bien français, une relation assez malsaine envers l’État, l'administration, la puissance publique en général.
Quand survient un fait divers comme celui-ci : mais pourquoi tel fonctionnaire ou telle administration ou tel élu n'a rien fait pour empêcher ce drame ?
Mais quand même les mêmes fonctionnaires, administrations ou élus diligentent des contrôles : mais ils nous font chier avec leurs contrôles, ils veulent ouvrir le parapluie, alors ils nous pourrissent la vie, mais qu'ils nous laissent vivre !
Donc ce qui va se passer, c'est qu'à la suite de ce drame, la ministre se sentira obligée d'annoncer de nouvelles procédures, de nouveaux contrôles : en cas d'absence de plusieurs jours, le directeur d'école devra contacter les parents, et en cas de non-réponse, ou de non-production d'un arrêt-maladie (parce que pour justifier que l'enfant est bien absent parce que malade, il faudra aller chez le toubib pour obtenir un arrêt-maladie, ce qu'on ne fait pas systématiquement aujourd'hui pour de simples rhumes), il pourra diligenter un contrôle fait par on ne sait qui (le maire, un contrôleur de l’Éducation nationale, etc.). Cela prendra du temps, plus d'une semaine.
Et gageons que, si vous êtes contrôlé dans une circonstance pareille, vous serez le premier à gueuler contre cette administration tatillonne.