L’enseignement de l’histoire : la défrancisation en marche !

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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FIFE
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Message non lu par FIFE » 16 sept. 2010, 10:55:00

Libres propos de Sylvain Marcou, enseignant en histoire

Henri IV, Louis XIV, Napoléon… C’est fini ! Les civilisations étrangères ont gagné avec la mondialisation… les programmes s’adaptent à l’immigration « positive » et faussement généreuse ! Les populations issues de l’immigration se voient proposer une nouvelle reconnaissance… avec l’enseignement de l’histoire. La mémoire historique est désormais négociée entre une adaptation intéressée et un multiculturalisme chimérique et sans avenir…

« La mémoire n’est pas une faculté de classer des souvenirs dans un tiroir ou de les inscrire sur un registre : ce que nous avons senti, pensé, voulu depuis notre première enfance est là, pressant contre la porte de la conscience qui voudrait le laisser dehors » écrit Bergson dans L’évolution créatrice. Sans la mémoire, nous ne saurions même pas qui nous sommes. Avec ces nouveaux programmes « histoire de France », les enseignants et les élèves vont se heurter à un problème philosophique majeur : le savoir historique, déterminé par les préoccupations du « présent » néglige la réflexion et condamne la vérité : la mémoire est là pour nous guider, structurer notre existence et l’histoire impartiale reste une histoire qui ne peut se séparer du patriotisme, source d’une vérité exemplaire tournée vers l’unité nationale (Thucydide, historien athénien l’a prouvé dans ses écrits). L’histoire enseignée demain n’est pas impartiale -comme celle d’hier aussi – et le danger demeure immédiat avec ce type d’enseignement, finalement limité et brisant le passé au profit d’une pensée immédiate.

Aujourd’hui, l’enseignement de l’histoire de France s’inscrit dans une logique de mémoire qui oublie mais qui ne sait pas ce qu’elle a oublié : paradoxe évident ! Mais Saint Augustin (confessions livre X ) l’a démontré ; la mémoire peut ressurgir et « faire mal » en divisant la société. Les exemples sont nombreux et existent déjà : la guerre de Vendée par exemple !

Freud encore vivant pourrait s’inspirer de ce constat : l’enseignement actuel de l’histoire est donc bien ici non la perte d’un savoir mais un acte de l’inconscient qui efface une culture, parceque sa naissance dans la conscience reste jugée négativement : une « résistance qui s’oppose au souvenir d’impressions pénibles » : une lâcheté culturelle dominée par la mondialisation étouffante ! Il faut nous projeter : exercice difficile mais pourtant utile ! En 2050 (je reprends les analyses de Jean Sévillia publiées dans le Livre noir de le Révolution française, CERF, 2008), le nombre d’enfants d’origine étrangère vivant en France dépassera celui des enfants d’origine française : avec les automatismes communautaristes, l’histoire de France sera-t-elle –pour faire plaisir aux « nouvelles cultures »- encore amputée de ses grands hommes ? Et le débat scientifique ? Sera-t-il marginalisé ? Que signifiera alors révolution française et terreur génocidaire ? L’histoire de France –la vraie- devra se taire ! Enseignant vacataire (lettres histoire), je refuse ce qui arrive ! A quoi bon continuer d’enseigner ?

Les programmes (en cinquième et quatrième) vont se confronter à la colonisation : avec deux thèmes bien réglés : survalorisation de l’islam et vision culpabilisatrice de l’histoire occidentale ; vaste entreprise de déformation historique avec pour seul et unique projet : faire de l’islam un modèle de tolérance face à « l’agresseur catholique » !

Revenons à la colonisation… et à ses réalités, non inscrites dans les nouveaux programmes qui veulent que toutes les cultures et toutes les valeurs se valent . Une fois de plus, il faut le redire : les musulmans ont colonisé des terres occidentales bien avant les que les « méchants » occidentaux ne colonisassent les terres d’islam… Sicile, Espagne . La conquête islamique,-contrairement à l’occident-, fut religieuse et anti-chrétienne ! De nos jours, dans un très grand nombre d’Etats musulmans, le culte chrétien n’est pas admis et cette démarche demeure connue : elle reprend les actions présentes au Moyen-Orient avant les Croisades : les chrétiens sont soumis à des taxes, n’ont pas le droit de porter des armes, ne peuvent bâtir des églises, ni se livrer à des manifestations publiques : tout musulman qui devient chrétien reste passible de la peine de mort ! où se trouve la tolérance musulmane ? Sous la domination des Almoravides (fin XIe-début XIIIe) les chrétiens doivent se convertir (souvent on utilise la violence) à l’islam ; ceux qui refusent sont tués ! Les Occidentaux n’ont jamais dirigé leurs action contre l’islam, c’est une vérité ! Une réalité ! ils avaient aussi le droit de penser qu’en entreprenant les croisades, ils faisaient acte de défense et non d’attaque. Alors un constat s’impose, les chrétiens sont-ils écartés des programmes scolaires ? Mal traités ? Oui ! La colonisation « occidentale » étant définie selon des critères de violence et d’humiliation envers les pays « colonisés » ? Autre paradoxe : si les nouveaux cours veulent caresser dans le sens du poil la mondialisation tolérante et ses nouvelles cultures (tolérantes aussi)… Pourquoi ne pas parler de l’image de la femme ? La femme n’est-elle pas source d’amour, de protection et… de tolérance ? Ne pas heurter les cultures est l’ordre général !

Autre point : des thèses circulent et affirment à ce jour que c’est l’introduction de normes gréco-romaines dans la loi islamique qui est à l’origine de la situation des femmes en Arabie depuis l’islam. La civilisation chrétienne, bientôt, se verra même déclarée responsable de la naissance de la Charia. On nage dans l’absurdité la plus totale, entre mensonge, déformation et abstraction. L’enseignement de l’histoire est condamné : ce n’est pas de tuer l’histoire comme histoire qui perd la société, c’est de la tuer comme coupable !

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keserasera
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Message non lu par keserasera » 16 sept. 2010, 11:09:00

C'est exactement ce que j'essaie d'expliquer sur le forum "France en guerres au XXème siècle" dont j'administre la navigation ! Les faits, rien que les faits ! Et bien sur les témoignages directs des acteurs... Mais là encore nos "maîtres à penser" divisent les témoins en "bons" témoins" et en "mauvais" témoins, comme ils l'ont toujours fait pour transformer l'Histoire en outil de basse propagande.
J'ai souvent comparé l'historien en juge d'instruction, chargé d'instruire les dossiers "à charge et à décharge", sans apporter de jugement à priori qui doit être laissé à la décision de condamner ou d'acquitter "en leur âme et conscience" aux jurés dont c'est le rôle.
Un véritable historien doit donc chercher à réunir toutes les pièces de son "dossier" de façon à ce que son lecteur puisse comprendre les événements qu'il décrit et faire son propre jugement. C'est en tous les cas ma vision des choses !
"je me suis souvent demandé et me le demande souvent encore, ce qui peut bien différencier une mauvaise bronchite d'une bonne" Pierre Dac

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Eva
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Message non lu par Eva » 20 sept. 2010, 09:51:00

Un véritable historien doit donc chercher à réunir toutes les pièces de son "dossier" de façon à ce que son lecteur puisse comprendre les événements qu'il décrit et faire son propre jugement.--> oui ET non.
Je me permets d'intervenir, et je m'explique:
Oui un historien se doit de réunir tous les faits et conséquences de son sujet sans en obstruer un seul, mais en aucun cas ne devra émettre son jugement. Comme les philosophes il peut construire, pour un sujet très ciblé, en thèse/antithèse/synthèse, mais en tant que "juge", il se doit d'être impartial et neutre, au risque d'influencer ses lecteurs et de perdre lui-même sa neutralité face à des évènements comme le génocide, la bombe nucléaire (qui sont plus que difficiles à étudier) etc... S'il perd cette impartialité et émet son jugement, il devient journaliste, et non historien ;).
Il faudrait pour le bonheur des États que les philosophes fussent rois ou que les rois fussent philosophes (Platon).

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mps
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Message non lu par mps » 20 sept. 2010, 15:27:00

Tu parles de faits récents, pour lesquels il n'y a pas à proprement d'historiens, mais bien des journalistes à retardement.

Il faut du recul por parler d'Histoire. Et encore ... Le peu qu'on enseigne encore se réfère aux us et coutumes d'aujourd'hui, pour juger le passé.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Eva
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Message non lu par Eva » 20 sept. 2010, 15:41:00

L'histoire que tu apprends à l'école n'a malheureusement rien à voir avec celui que tu étudie en fac d'histoire. Oui je suis d'accord pour le recul, mais pour n'importe quel sujet qu'il soit, l'historien n'a pas le droit d'émettre son propre jugement. C'est comme le médecin et le serment d'hippocrate, les historiens en ont un eux aussi^^. Juger le passé n'est qu'une idée reçue, ce n'est pas juger mais conclure, là est toute la différence.
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mps
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Message non lu par mps » 20 sept. 2010, 17:31:00

tu sais, je suis passionnée d'Histoire, mais j'en connais l'ethnocentrisme.

Vois le classique enchainement Egypte-Grèce-Rome, qui fait totalement l'impasse au rôle de Byzance, par exemple.

Surprise un jour en Turquie : je me trouve devant des bas reliefs lyciens, d'un graphisme exactement semblable à notre "art médiéval original" ... L'ennui, c'est que ces bas-reliefs avaient des siècles d'antériorité ! 

A présent, c'est plus fort encore : ma petite, étudiant la guerre des Gaules, à appris que César avait entrepris cette formidable conquête ... pour nous voler notre or ! (sic !) 

Donc, j'accompagne ma passion d'une grande circonspection  icon_confused
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Message non lu par artragis » 20 sept. 2010, 17:34:00


A présent, c'est plus fort encore : ma petite, étudiant la guerre des Gaules, à appris que César avait entrepris cette formidable conquête ... pour nous voler notre or ! (sic !)
moi on m'a appris en 6ème, puis en 4ème, que c'était à mi chemin entre l'opportunisme et la vengeance. En effet les gaules ont appelé les romains à la rescousse pour repousser les germains, si mes souvenirs sont bons. Les romains les ont repoussé et on voulu un peu plus, surtout que verciongétorix a fait des coup d'enf**** à césar, toujours selon mes souvenirs.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Message non lu par Eva » 20 sept. 2010, 17:43:00

Alors, pour débattre d'un autre sujet, que pense-tu de la réforme de l'éducation nationale sur le programme d'Histoire-géographie de 5è?
(je cherche l'article)
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Message non lu par mps » 20 sept. 2010, 21:04:00

Tu sais, je suis belge ...
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Message non lu par El Fredo » 20 sept. 2010, 21:16:00

Allons allons, c'est pas ça qui te dissuade d'habitude ;)
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Message non lu par lancelot » 20 sept. 2010, 22:02:00

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Message non lu par Eva » 21 sept. 2010, 10:55:00

Napoléon et Louis XIV oubliés des nouveaux programmes du collège : après la suppression de l’Histoire en Terminale S, il n’en fallait pas plus pour déclencher une nouvelle polémique scolaire au cœur d’une rentrée déjà agitée.
A l’origine, une tribune publiée par l’historien Dimitri Casali dénonçant la « déconstruction de notre histoire » au sein des nouveaux programmes de collège, et plus particulièrement de ceux qui entreront en vigueur dans les deux années à venir en classe de 5ème et de 4ème.
Pour ce spécialiste du Premier Empire qui déplore la portion congrue laissée au « fil de notre mémoire nationale » face au développement de l’histoire post-colonialiste et multiethnico-repentante, François 1er, Henri IV, Louis XIV et Napoléon « vont être réduits à leur plus simple expression dans les programmes de l’année prochaine au profit des empires africains du Songhaï et du Monomotapa », alors même que l’étude de la Révolution et de l’Empire « sont sacrifiés afin de mieux étudier les grands courants d’échanges commerciaux des XVIIIème et XIXème, comprenant les traites négrières et l’esclavage ».

C’est un fait : ces programmes ne sont guère convaincants. Couvrir sérieusement la totalité de la période révolutionnaire et de l’Empire en une dizaine d’heures relève de l’escroquerie intellectuelle, et nombre d’élèves n’étudieront sans doute jamais un absolutisme placé en fin de 5ème, au terme d’un marathon historique allant de la naissance de l’Islam à la mort du Roi Soleil.
Les connaissances attendues des élèves au terme de l’étude de la Révolution peuvent en effet être décomptées sur les doigts de pied d’un unijambiste – Prise de la Bastille (14 juillet 1789), Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (en « août 1789 », mais sans préciser la date exacte) et proclamation de la République (septembre 1792). Et l’on cherche en vain dans ces programmes la mention des Grands Hommes qui ont fait la France comme celle des « lieux de mémoire » chers à Pierre Nora : si les auteurs de ces programmes poussent l’audace jusqu’à conseiller d’étudier « un petit nombre d’événements » ou de montrer de « grandes figures », ils se gardent bien d’en préciser l’identité. Un choix démocratiquement laissé aux professeurs pour donner libre cours à leurs marottes, qui ressemble plutôt au refus - prudent - de prescrire une Histoire nationale.(...)

Au sein de cette Bérézina scolaire, le pire est d’ailleurs que les nouveaux programmes, tant décriés, sont paradoxalement meilleurs que les précédents !
En effet, 6 heures - quoiqu’en fin de programme - seront désormais consacrées à « l’émergence du roi absolu » contre 3-4 heures actuellement. Et l’étude de la période révolutionnaire, Empire inclus, garde peu ou prou ses horaires (11h prévues contre 9 à 11 aujourd’hui). (...)
Enfin, si les programmes font large place aux « mondes lointains », il faut toutefois souligner que la place réelle de l’histoire consacrée à la France n’est en rien diminuée, bien au contraire : de la 6ème à la 3ème, celle-ci sera évoquée sur près de 60 heures, contre 30 à 40 heures actuellement… au grand dam de nombre d’organisations qui ne sauraient être de gauche qu’en vomissant l’histoire nationale.

Alors certes, dans une école débarrassée de ses dérives démagogico-pédagogistes, ces programmes – plutôt légers et assez bien pensants - n’auraient pas lieu d’être. Faut-il pour autant s’indigner qu’ils soient moins pires que tous ceux qui les ont précédés ?
(Source Marianne2)

Quel est votre avis?
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Eva
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Message non lu par Eva » 21 sept. 2010, 10:59:00

Et bien Mps, tu me dit être connaisseuse de l'Histoire, je ne vois pas le fait que tu sois Belge puisse t'empêcher de donner ton avis sur un programme d'Histoire, qu'il soit Français ou étranger (du moins c'est mon avis ;))
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