Constat d'échec pour le collège unique .

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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FIFE
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Message non lu par FIFE » 02 oct. 2010, 12:30:00

Le rapport annuel du Haut Conseil de l'éducation rappelle l'état alarmant de ce «maillon faible» du système scolaire.

Le collège, «maillon faible» du système scolaire, tel est le message qu'envoie le Haut Conseil de l'éducation (HCE) dans son rapport annuel remis vendredi au président de la République. Un message qui n'a rien de véritablement nouveau puisque le constat d'une crise du collège, lieu de violence et de malaise, où se révèlent les inégalités scolaires, est dressé depuis déjà quinze ans. Il le fut plus encore au printemps, à travers le rapport de la Cour des comptes, qui pointait, comme le HCE, les statistiques dramatiques sur les difficultés en français et en mathématiques. 20% des collégiens de 15 ans ne maîtrisent pas les connaissances de base dans ces deux domaines. Un constat, là encore, qui était dressé dès la fin des années 1990 par un des membres de l'actuel Haut Conseil, Christian Forestier. 25% d'élèves en grande difficulté à l'entrée en 6e: le chiffre avait alors été contesté par la plupart des acteurs du système scolaire. Il ne l'est plus depuis que les enquêtes internationales PISA sont venues le confirmer.

Le rapport du Haut Conseil de l'éducation souligne donc que l'école française, loin de réduire les inégalités sociales, les amplifie. Il met en avant le «malaise enseignant», confirmé par le fait que 95% des professeurs de collège constatent ce malaise et que 72% s'en disent affectés. Mais les analyses et préconisations du Haut Conseil relèvent en elles-mêmes d'une lecture spécifique du problème. «La loi de 1975 instituant le “collège unique”, écrit le rapport, est à l'origine d'acquis majeurs: la démocratisation de l'enseignement, l'organisation du système éducatif, la prise en compte de la difficulté scolaire par de multiples dispositifs. Mais le “collège unique”, en raison des disparités importantes entre établissements, de l'existence déguisée de filières et de stratégies de contournement bénéficiant aux familles les mieux informées, n'a d'unique que le nom. » Une interprétation qui fait du manque de «mixité sociale» des établissements la cause principale des carences du système.

Le rapport rappelle tout de même «l'incapacité de l'école primaire à faire acquérir à tous les élèves les compétences attendues à la fin du CM2» et le fait que «le parcours scolaire des élèves à l'école primaire permet de prédire ce qu'il sera au collège». Le constat mériterait sans doute d'être corrélé avec les remarques du récent rapport de l'Inspection générale sur les nouveaux programmes de primaire mettant l'accent sur la maîtrise de la grammaire et du vocabulaire, dont la mise en œuvre dans les classes est plus que lente.

Un «petit lycée»

Pour le HCE, le collège souffre de n'avoir jamais vu ses missions clairement définies: «Sa lente émergence en tant que maillon intermédiaire (entre l'école primaire et le lycée) a été marquée par une constante hésitation, précise le rapport: est-il le prolongement de l'école primaire ou constitue-t-il une préparation au lycée général? » Les partisans des pédagogies modernes, à la suite de Philippe Meirieu ou du sociologue François Dubet, dénoncent depuis des années un collège qui ne serait qu'un «petit lycée», quand les tenants d'une école républicaine fondée sur la transmission des savoirs voient au contraire dans la «primarisation» du collège à travers des méthodes pédagogiques délétères une des causes de son incapacité à réparer les carences du primaire. Le HCE tranche, lui, dans le sens des premiers en appelant de ses vœux la généralisation du «socle commun» mis en place par la loi de 2005.

Depuis 2007, le gouvernement a réformé le primaire et le lycée, mais ne s'est pas attaqué à ce symbole brûlant qu'est le collège unique. Luc Chatel confirme que ce ne sera pas le cas avant 2012. Mais les solutions prônées par le HCE, à travers l'autonomie des établissements, la révision du statut et des missions des enseignants et l'évaluation par compétences, vont dans le sens des politiques mises en place par le ministère. Seule nouveauté, le plaidoyer pour une réelle initiation manuelle et technique, qui pourrait sauver du désarroi les élèves maintenus à toute force dans un collège où ils entrent déjà en difficulté. L'Élysée, destinataire du rapport, y a vu, avec la généralisation des «groupes de compétences», la principale piste à explorer.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ARTFIG0070…

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 02 oct. 2010, 12:46:00

Globalement, rien de neuf. Mais je ne comprends pas ceux qui assimilent le collège à un petit lycée. L'encadrement éducatif et pédagogique n'a pourtant rien à voir.

Détail amusant:

"20% des collégiens de 15 ans ne maîtrisent pas les connaissances de base dans ces deux domaines."

Ce qui est un petit peu normal, vu qu'à 15 ans, on est censé être au Lycée ^^. Je pense que 100% des collégiens de 17 ans ont de grosses difficultés.

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FIFE
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Message non lu par FIFE » 02 oct. 2010, 12:53:00

Dès la 6°, j'étais dans un lycée........on savait lire, écrire et compter, et nous étions, sans problème 40 par classe.

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artragis
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Message non lu par artragis » 02 oct. 2010, 13:46:00

depuis le temps qu'on le dit... il dormait depuis combien de temps ce rapport?
Dès la 6°, j'étais dans un lycée........on savait lire, écrire et compter, et nous étions, sans problème 40 par classe.
argument assez fallacieux car ne prenant pas en compte beaucoup de données, mais bon, pour ma part, hormis ma seconde, j'ai toujours eu des grosses classes qui étaient calmes.
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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 02 oct. 2010, 16:09:00

Moi aussi de la 6ème à la 3ème, nous étions tous très calmes, très scolaires, avec un bon niveau, et à plus de 30. Heureusement que mes parent ont pu contourner légalement la carte scolaire et ne pas me mettre dans le collège tout pourri de mon secteur. icon_mrgreen
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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mps
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Message non lu par mps » 02 oct. 2010, 17:59:00

Dans les années 50, la plupart des gens sortaient de primaires en sachant lire, écrire avec une orthographe assez satisfaisante, savaient compter (les 4 opérations, les fractions, les problèmes de robinets ...) et avaient des notions variables d'histoire et de géorgaphie.

Etaient-ce des sur-hommes ?

Je cros que c'est surtout l'école qui a perdu la boule : plus de par coeur (pas même les tables de multiplications), plus de dictées, de petits élèves arrogrants qu'on invite plus à s'exprimer qu'à écouter, et un tas de missions scolaires qui n'ont rien à voir avec la conaissance.

C'est moderne, c'est cool ... et ça produit des ânes !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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artragis
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Message non lu par artragis » 02 oct. 2010, 18:10:00

Dans les années 50
90,90% de ma classe d'âge avait ces acquis, c'est vers 1995 que ça se gâte vraiment (ma mère est prof, l'année 96 est en 3ème, je sais de quoi je parle)
plus de par coeur
Oui et non, moi j'ai fait du par coeur, ma soeur beaucoup moins, mais quand même.
plus de dictées
ça existe encore plus que tu ne le crois, ma soeur en a encore une par mois, plus une dictée de mots par semaine, moi même j'en ai eu une récemment en FHES.
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Message non lu par FIFE » 02 oct. 2010, 18:46:00

Je crois que ça a commencé bien avant 95!
Quand je vois le nombre d'adultes de 45 ans et plus qui ont une orthographe de me..........

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artragis
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Message non lu par artragis » 02 oct. 2010, 18:53:00

Quand je vois le nombre d'adultes de 45 ans et plus qui ont une orthographe de me
y'en a toujours eu, faut arrêter de dire n'importe quoi, c'est pas parceque ma mère, mes grands mères etc. ne font presqu'aucune faute d'orthographe que toutes les personnes de leur âge font de même.
Je fais quelques fautes, en fait j'en fait trop peu pour qu'on critique mon orthographe mais trop pour qu'on l'ovationne.
Certaines personnes de mon âge font une faute tous les mille mots environ (d'expérience, dans un groupe de travail, c'était toujours la même fille qui rendait nos écrit car elle avait cette qualité d'orthographe), d'autres sont disorthographiées, il faut ajouter à cela la dyslexie qui n'est plus un mal caché et qui vient pourrir les statistiques de ce simple fait. Les méthodes que décrit mps ont été mises en place en France en 1993-94 (une année après moi, nouveau programme comme preuve à l'appui) puis en 1996-1997 (même preuve plus les documents pédagogiques associés, entre autre la méthode globale pour la lecture).
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Message non lu par El Fredo » 02 oct. 2010, 21:41:00

Ma fille de 10 ans qui est en CM2 apprend les tables de multiplication par coeur et fait des dictées et des autodictées. Et si elle a une orthographe parfaite c'est qu'on a su lui donner le goût de la lecture dès son plus jeune âge, en lui achetant des livres plutôt que des jouets en plastoc lors de nos courses au supermarché. C'est un peu trop facile d'incriminer l'école pour l'abêtissement généralisé de la société, en faisant l'impasse sur la télé, les consoles de jeu (*), etc. Sans même parler de l'anti-intellectualisme qui règne jusqu'au plus haut niveau de l'Etat.

(*) attention je ne dis pas que les jeux vidéos sont nuisibles, bien au contraire, seulement ils ne doivent pas se substituer mais compléter des activités culturelles plus classiques
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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Message non lu par mps » 03 oct. 2010, 22:53:00

ça existe encore plus que tu ne le crois, ma soeur en a encore une par mois, plus une dictée de mots par semaine, moi même j'en ai eu une récemment en FHES.
A titre de comparaison,  j'ai eu une dictée par jour de ma première primaire à ma terminale. icon_confused

Et dans tout travail écrit, quelle que soit la matière, nous perdions un point pour défaut d'accent ou de ponctuation et deux points pour une faute d'orhographe (sur 20).

Toute la différence ...
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Message non lu par artragis » 04 oct. 2010, 07:31:00

j'ai eu une dictée par jour de ma première primaire à ma terminale.
bah donné que dès la cinquième, il n'y a plus que 4heure de français par semaine, hors la semaine de quatre jours, ce ratio est impossible. Les pertes de points pour l'orthographe? nous aussi, mais pas plus de deux points, sauf peut être parfois où il y en a quatre. Ensuite c'est "forfait" pour les accents, 1 points orthographe lexicale et 2 point grammaire en dictée.
Quant à la dictée/jour, je n'en ai jamais entendu parlé en France, du moins, même mes parents en avaient une par semaine grand maximum et selon le professeur.
Je rappelle aussi qu'il y a encore une dictée au brevet et que personne ne veut l'enlever.
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Message non lu par Nombrilist » 04 oct. 2010, 16:15:00

mps, tu es sure que tu n'avais plus de dictées en études supérieures ?

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Message non lu par pierre30 » 04 oct. 2010, 16:21:00

"C'était mieux avant." icon_lol icon_lol icon_lol Bizarre de la part de gens branchés sur internet ! Rien à voir avec les années 50 pourtant !


C'est facile d'être un excellent ministre de l'EN : il suffit de rien toucher et d'embaucher des profs et tout le monde est content. C'est comme ça que Jack Lang a été l'un des moins contesté. icon_neutral

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Message non lu par mps » 04 oct. 2010, 17:45:00

Que veux-tu dire ? Que c'et mieux avec les hordes d'analphabètes que produisent nos ruineux enseignements ?

Un français sur 8 ne sait ni lire, ni écrire, selon l'Inse

Qui ne parle pas du nombre affolant de gens qui savent vaguement épeler, mais sans comprendre ce qu'ils lisent ...

N'oublie pas aussi que, du temps du service militaire, les conscrits illettrés avaient encore droit à des cours d'alpahbétisation.

Bref, vous avez 8.125.000 concitoyens illettrés, et sans doute le triple de gens incapables de comprendre un texte.

Quelle formidable amélioration ! icon_biggrin  



[table cellpadding="0" cellspacing="0" border="0" width="100%"][tr][td colspan="2" rowspan="1"][hr][/td][/tr][tr][td colspan="2" rowspan="1"]1 habitant français sur 8 ne sait ni lire ni écrire - selon les recherches récentes de l'INSEE

[/td][/tr][/table]
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