Des collèges qui ont trop de redoublants sanctionnés

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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artragis
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Message non lu par artragis » 18 mars 2011, 07:19:00

S'il a du mal à suivre, mieux vaut lui trouver une filière différente, où il puisse s'épanouir.
oui, seulement il existe ce qu'on appelle le collège unique. Ce qui rend irréalisable ta proposition.
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mps
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Message non lu par mps » 19 mars 2011, 08:30:00

Pour être plus précis, mieux vaut lui trouver une voie de garage incolore et inodore pour ne pas qu'il perturbe par sa seule existence le quotidien riant des enfants des gens bien. 


Exemple même du manque d'imagination !

Il y a des millions de gosses qui ont le Bac, ... et n'auront jamais de boulot !

Par contre,  il n'y a pas un plombier, un carreleur, un couvreur qui ne soit débordé d'un travail très lucratif.

Porquoi veux-tu faire glander dans le bagne scolaire des gosses qui pourraient faire merveille ailleurs ?

Exemple de ma chère aide ménagère qui élevait son petit-fils.

A 14 ans, le gosse lui déclare qu'il en a marre de l'école.Très fine, elle lui déclare qu'elle aussi, mais qu'il y restera jusqu'à ce qu'il ait un projet sérieux, à lui de trouver.

Deux mois plus tard, le gosse tout excité l'entraîne chez un encadreur qui cherchait un apprenti. Un Monsieur charmant, qui avait une annonce placée dans sa vitrine depuis deux ans, sans que personne ne se présente.

Le temps de régler les papiers, et notre gosse commence. Son patron, tout en lui enseignant le BA-BA du métier, et en lui garantissant sa journée hebdomadaire de formation scolaire, l'envoie à un cours d'Histoire de l'Art, pour qu'il découvre les subtilités des styles.

Après 6 mois, il décide de déà augmenter le gosse au-delà de l'indemnité contractuelle. Ces deux là s'entendent à merveille.
A 18 ans, il reçoit une autre proposition : salaire complet, + participation progressive au capital.
A 25 ans, le patron lui passe carrément l'affaire, ne gardant comme rente qu'un petit pourcentage du bénéfice (donc sans jamais mettre l'affaire en péril)

Le garçon est désormais propriétaire, a bien développé son affaire, et en a fait un des meilleursencadreurs de Belgique, sollicité aussi bien par des particuliers haut de gamme que par des musées etc ...

Qu'ait-il gagné à rester mariner dans une boite à potaches ? 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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artragis
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Message non lu par artragis » 19 mars 2011, 09:06:00

pour ton exemple MPS, tu prèches à quelqu'un de convaincu, les gens qui parlent de voie de garage, ne savent pas de quoi ils parlent.
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Blaise
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Message non lu par Blaise » 25 mars 2011, 18:02:00

Oui, mais non. Manifestement je me suis mal exprimé, l'ironie de mon propos sans doute, donc je recommence.
Je suis parfaitement d'accord avec ton raisonnement, mps, et avec tout ce que tu écris et décrit dans ton post. Le problème, c'est que le cas particulier que tu décris est loin, très loin de se réaliser toujours et pour tous les élèves qu'on envoie en section technologique ou professionnelle. Et je pourrais sortir également de mon inexpérience puisque je ne sais pas de quoi je parle de nombreux exemples d'élèves envoyés dans ces formations qui n'y ont rien fait non plus. Je suis donc d'accord pour dire que certains n'ont rien à gagner à rester dans le "bagne scolaire", mais je tiens juste à rappeler qu'ils ne trouveront pas forcément la panacée universelle dans les filières technos ou pros.
Sans parler de ce qui m'intéresse le plus: il existe aussi des exemples, et pas si minoritaires qu'on pourrait le croire, d'élèves qui n'ont rien fait à l'école pendant un temps (court ou long, ça dépend) puis qui se sont révélés par la suite, et ont même parfois fait des études brillantes. Comment fais-tu pour être si sûre de bien choisir ?
Les Français vont instinctivement au pouvoir; ils n'aiment point la liberté; l'égalité seule est leur idole. Or l'égalité et le despotisme ont des liaisons secrètes. Chateaubriand

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artragis
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Message non lu par artragis » 25 mars 2011, 22:04:00

à ton avis pourquoi l'orientation des élèves n'est pas choisie à la maternelle mais en classe de première (et encore...) voire (le plus souvent) après le BAC, i.e après la majorité !
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Blaise
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Message non lu par Blaise » 26 mars 2011, 10:03:00

Une orientation en section technologique se décide en seconde, et non en première ou en terminale. Et quand je dis en seconde, c'est dès le deuxième trimestre que se dessinent les choix avec précision. Ca fait 2 ans de décalage avec les terminales d'une part, et 2 ans quand on est ado, ça fait vraiment beaucoup en matière de maturité.
D'autre part, l'orientation est loin d'être une science exacte. Ce qui me ramène à ce que je voulais dire: le problème c'est moins que certains élèves ne suivent pas, que le manque de solutions alternatives et de passerelles entre l'école et autre chose. Il faut tout décider, tout de suite, et une fois qu'on est sorti du système, c'est très difficile d'y revenir même si on en a l'envie et la motivation plus tard. 
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Message non lu par artragis » 26 mars 2011, 10:22:00

Une orientation en section technologique se décide en seconde
quand tu vas en fillière pro. Et encore, c'est pas rare qu'il y ait des passerelles. Quoiqu'avec la nouvelle réforme qui supprime les bacs en 4 ans, ces passerelles tendent à disparaître.

L'orientation n'est pas une science, déjà elle est juste (avec toute la force que ça a) un choix de l'élève. Aller en seconde pro plutôt que général est un choix pour pouvoir revenir dans un système de réussite (et j'en connais une floppée pour qui ça a marché! ) est adéquate. On ne peut se permettre, de garder des élèves trop faibles en attendant un hypothétique retour vers l'avant. C'est trop risqué et souvent c'est voué à l'échec. Je te rappelle que en plus de l'élève, il y a les profs qui avalisent le choix ou conseillent une direction. Les profs sont des gens qui contoient tous les jours l'élève, connaissent ses forces, ses potentiels... Je dirais qu'à 90% du temps, un avis des profs contraire au choix de l'élève est un avis éclairé et qui devine avec une exactitude énorme la possibilité d'échec en fillière générale (pour l'exemple).
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Message non lu par Blaise » 26 mars 2011, 10:27:00

Je dirais qu'à 90% du temps, un avis des profs contraire au choix de l'élève est un avis éclairé et qui devine avec une exactitude énorme la possibilité d'échec en fillière générale (pour l'exemple)
Je suis tout à fait d'accord, mais l'échec en filière générale ne signifie pas la réussite ailleurs.
On ne peut se permettre, de garder des élèves trop faibles en attendant un hypothétique retour vers l'avant.
Encore une fois je partage complètement ton avis. Mais ma question porte plutôt sur ce qu'on leur propose à la place. Bien sûr pour un élève qui ne réussit pas à l'école et qui a un projet à côté (apprentissage comme dans l'exemple probant de mps etc...), il n'y a rien à dire, c'est la solution qui contente tout le monde. Mais tu m'accorderas que cette solution ne se présente pas si souvent que ça. Souvent les élèves sont paumés, ils ne motivent pas réellement leurs choix. Et là on touche aussi aux limites entre la responsabilité de l'école, celle des parents etc...
Donc il s'agirait moins de les "garder", que de leur permettre de faire des allers-retours entre l'école "classique" et autre chose. Faire un effort d'"imagination" pour ouvrir un peu le système scolaire, quoi.
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Message non lu par artragis » 26 mars 2011, 10:40:00

Donc il s'agirait moins de les "garder", que de leur permettre de faire des allers-retours entre l'école "classique" et autre chose. Faire un effort d'"imagination" pour ouvrir un peu le système scolaire, quoi.
Mais faire preuve d'immagination ça fait peur au ministère de l'EN, ça fait peur aux grands pédagogues qui modifient les programmes, ça fait peur aux statisticiens qui ne pourront pu faire des colonnes stéréotypées !
Le collège dans lequel ma mère travaille bataille depuis trois ans déjà pour obtenir l'ouverture d'une classe de quatrième en deux ans afin de former les élèves les plus faibles sans leur affliger un redoublement (deux années du même programme) et ainsi passer plus de temps sur des éléments délicats du programmes (la quatrième est une année durant laquelle on demande plus de capacité d'abstraction et de logique que dans toutes les autres années de collège !)
Résultat, bataille avec le rectorat, l'académie et même un envoyé du ministère.
On a supprimé, dans le même esprit, les bacs en 4 ans qui pourtant avaient relevés bien des niveaux et surtout révélé des élèves. Dans mon lycée sur quatre promos de BEP V.A.M, chaque année, au moins un élève partait ensuite en école de droit. Une d'entre elle est aujourd'hui vice majeur de promo dans sa classe de master. Elle était arrivée en BEP avec 10 de moyenne !
On peut multiplier les exemples à chaque fois, mais l'état n'aime pas les cas particulier de réussite par des méthodes alternatives. Pour réussir il faut absoluement faire S, mention au BAC, école d'ingé ou médecine.
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Message non lu par Blaise » 26 mars 2011, 14:24:00

Nous sommes donc d'accord.  icon_mrgreen
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