La difficile entrée en vigueur de la réforme du lycée

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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politicien
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Message non lu par politicien » 16 mars 2011, 22:00:00

Bonjour,Image Entrée en vigueur en septembre 2010, la réforme du lycée se met en place avec une certaine difficulté. Les lycées s'en sont emparés mais les avancées sont «inégales» et les réticences «fortes», selon un rapport de l'inspection générale dévoilé ce mardi, portant sur 36 établissements scolaires. Les avancées sont «fragiles» et les deux inspecteurs signalent «un risque d'essoufflement» pour cette réforme qui touche cette année la classe de seconde et concernera l'an prochain celle de première. Si elle se cantonne aux nouveaux dispositifs sans irriguer le reste des cours, «elle peut conduire à ce que notre système a déjà bien connu: des innovations liées à la nouveauté de dispositifs, qui disparaissent assez vite au fil du temps». Ils notent le sentiment de contradiction entre l'adaptation aux besoins des élèves et la pression des programmes et des examens et les réductions de moyens qui seront mal acceptées. Les inspecteurs insistent sur «les attentes» des équipes en termes d'accompagnement. Luc Chatel a indiqué mardi qu'il entendait précisément accompagner davantage professeurs et chefs d'établissement.  Les enseignements d'exploration  Il s'agit d'une série d'options, dont «littérature et société», «sciences de l'ingénieur», «santé et social» ou «langue vivante 3», entre lesquelles l'élève de seconde doit choisir. La place de ces enseignements n'est pas encore claire. Contrairement à l'esprit de la réforme qui entendait renforcer le caractère général de la classe de seconde, les choix se sont effectués majoritairement en fonction du lien supposé avec la filière vers laquelle l'élève souhaite se diriger. Les goûts personnels ont faiblement présidé au choix. On choisit tel cours pour faire un bac S. «Une partie des élèves comprend que ces enseignements permettent de découvrir un projet scolaire», affirme-t-on dans le rapport. Mais d'autres déplorent le peu d'approfondissement des matières suivies: les redoublants notamment constatent une nette diminution des heures consacrées à ces matières.  L'organisation des classes  Deux formes d'organisation se distinguent selon les établissements: certains ont choisi la multiplication de groupes, à côté de la classe, estimant que les élèves n'ont pas les mêmes besoins. Mais très souvent les classes de seconde ont été organisées en prenant en compte les enseignements d'exploration choisis par les élèves. Dans un lycée, selon les professeurs, les classes sont ainsi de niveaux très différents, une classe européenne à option «sciences de laboratoire» est considérée comme excellente, une autre qui combine économie et gestion est dite «faible» et incapable «d'aller en S».  L'accompagnement personnalisé  Chaque semaine, les élèves bénéficient de deux heures pendant lesquelles ils vont travailler leur prise de note, leur argumentation ou leur expression orale. De nombreux enseignants semblent surtout avoir profité de l'heure d'AP pour «récupérer» du temps d'enseignement disciplinaire. Le plus souvent resurgissent «les approches classiques de séances d'exercice sur le mode du soutien en mathématiques». Mais certains ont aussi mis en place des ateliers, de la maîtrise de la langue orale à la biochimie du vin, en passant par des séances de musculation avec rameurs, ce qui «correspond davantage à la volonté des professeurs de faire partager leurs passions qu'à la prise en compte des besoins des élèves…», critique le rapport. Enfin, d'autres ont aussi mis leur discipline de côté pour s'intéresser à une «pure» méthodologie, une «impasse» pour l'inspection qui recommande «un ancrage disciplinaire».   Les enseignants sont «fortement déstabilisés» par l'absence de contenus prédéfinis. Les élèves eux-mêmes ressentent cette déstabilisation: «Les profs sont un peu perdus», «Nous sommes la génération crash-test». Ils expriment «souvent» une déception. «La personnalisation n'existe pas, c'est un cours de plus avec des choses qu'on n'a jamais vues avant», disent-ils. Ils soulignent souvent le fait que l'offre ne correspond pas à leurs besoins, allant jusqu'à dire: «On s'occupe de ceux qui ont 10 pour qu'ils aient 14, mais pas de ceux qui ont 4.»  Qu'en pensez vous ?  A plus tard,
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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 16 mars 2011, 22:07:00

Je peux parler de l'accompagnement personnalisé si vous voulez. Ce rapport est bien joli mais la réalité c'est qu'on est obligé de prendre environ 16 élèves sur 2 h. Soit environ 8 minutes par élèves et par semaine, du super personnalisé donc.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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mps
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Message non lu par mps » 17 mars 2011, 12:50:00

Ils expriment «souvent» une déception. «La personnalisation n'existe pas, c'est un cours de plus avec des choses qu'on n'a jamais vues avant», disent-ils. Ils soulignent souvent le fait que l'offre ne correspond pas à leurs besoins, allant jusqu'à dire: «On s'occupe de ceux qui ont 10 pour qu'ils aient 14, mais pas de ceux qui ont 4.» 
Moi,il me semblequ'on se trompe de propos.

L'école est là pour transmettre à tous un tronc commun: à chacun de développer ses compétences personnelles dans ce qui lui tient à coeur, hors scolaire.

Il semble donc qu'il s'agisse d'un genre d'opération marketing, visant à séduire des potaches réfractaires à tout apprentissage ardu, en leur proposant de les occuper par leurs dadas, ce qui ne peut mener à rien de bon.

Viennent alors "ceux qui ont 4". Désolée, mais devant un tel déficit, ce n'est plus le problème de l'école !

Le fouet n'est pous très bien vu, les remarques aux parents non plus ... On devrait dès lors pouvoir mettre ses gosses dans des internats de leur niveau, c'est à dire tout recommencer à zéro, dans un cadre porteur dont leur famille les a visiblement privés.

Comment voulez-vous que les élèves normaux progressent, quand ils doivent traîner de tels boulets ?
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 17 mars 2011, 13:00:00

Perso, je trouverais utile de discuter des possibilités d'études et d'emplois qui s'ouvrent aux élèves, afin de les aider à s'orienter par la suite. Mais j'ai l'impression que ce ne sont pas des heures destinées à cela. C'est bien dommage.

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artragis
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Message non lu par artragis » 17 mars 2011, 13:05:00

certains lycée réservent une quinzaine d'heure à l'année pour cela, c'est trop rare et souvent ça n'est pas leur affaire disent-ils.

Ensuite, le suivi personnalisé, c'est le truc qui était voué à l'échec : on ne peut embaucher suffisamment de profs pour faire ce genre de suivi et en même temps la philosophie de l'école pour tous s'oppose à la relation du maître à l'unique élève. Si ça part d'une bonne intention, ça n'est pas forcément plus réalisable, sans compter que pour être un minimum utile seul les cas "avec espoir" sont accompagnés.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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