L'Éducation Nouvelle

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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Hypokrit
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Message non lu par Hypokrit » 09 juin 2011, 23:42:00

L'Éducation nouvelle est un courant pédagogique qui défend le principe d'une participation active des individus à leur propre formation. Elle déclare que l'apprentissage, avant d'être une accumulation de connaissances, doit être un facteur de progrès global de la personne. Pour cela, il faut partir de ses centres d'intérêt et s'efforcer de susciter l'esprit d'exploration et de coopération : c'est le principe des méthodes actives. Elle prône une éducation globale, accordant une importance égale aux différents domaines éducatifs : intellectuels et artistiques, mais également physiques, manuels et sociaux. L'apprentissage de la vie sociale est considéré comme essentiel.

En France, les principaux mouvements d'éducation nouvelle dans l'enseignement sont l' institut coopératif de l'école moderne - pédagogie Freinet, le groupe français d'éducation nouvelle et le mouvement Montessori.

Que pensez-vous de ce type de pédagogie, doit-t-il devenir la règle, prendre de l'importance ou représente-t-il un danger pour notre société ?

Pour ce qui ont été dans ce genre de structure, n'hésitez pas à vous manifestez.
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« Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pour les gens qu'on méprise, on n'y croit pas du tout. »

Noam Chomsky

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mps
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Message non lu par mps » 10 juin 2011, 08:57:00

La méthode dérive directement de celle du Docteur Decroly, qui l'avait étudiée pour des handicapés mentaux, avant d'en étendre l'expérimentation à des enfants normaux.

Elle a eu une influence sur tout l'enseignement, pour la note ludique et inventive qu'ellelui a apporté.

Mais elle a ses limites : si chaque enfant doit rester centré sur ses propres centres d'intérêt, non seulement il risque d'avoir l'esprit exigu, mais elle implique au mieux des groupes minuscules, voir des pédagogues privés. Autre défaut, elle produit des esprits égotistes, incapables de s'intéresser ou de se former à autre chose que leurs dadas.

En outre (tous mes gosses ont fait leurs primaires  dans ce système,je sais de quoi je parle), le système repose en grande partie sur la collaboration des parents, leur mise à disposition permanente de documenttions imprévues, etc, ce qui écarte pratiquement l'extension à des élèves moins sélectionnés.

cen'est pas par hasard que Frenet,Decroly, Hamaide ou Montessori et leurs dérivées sont toutes des écoles payantes ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Hypokrit
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Message non lu par Hypokrit » 10 juin 2011, 10:56:00

La nouvelle éducation n'est pas une méthode, c'est groupement de pédagogie partageant un certains nombres d'idées pédagogiques. Outre Delcroly il y a eu au même moment Montessori, Ferrière ou encore Cousinet.

En se qui concerne le risque d'avoir l'esprit exigu, c'est justement le contraire ! La coopération prime sur la compétition, l'échange est encouragé après la découverte individuelle. C'est vrai que les classes sont en petit effectif, mais c'est plutôt positif car l’enseignant peut s'occuper des élèves avec plus de précision, j'ai effectué toute ma scolarité dans une école Montessori et nous étions entre 10 et 15 par classes. Ce partage et cette coopération place le sujet dans une logique de découverte permanente et lutte, au contraire, contre un possible spectre d'Asperger.

Ceci dit, c'est vrai que l'éducation nouvelle demande une participation active des parents, au moins pour les petites classes ; après elle est relativement moindre.

Si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi avez-vous sortie vos enfants de ce système pour leur entrer au collège ?
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johanono
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Message non lu par johanono » 11 juin 2011, 19:27:00

L'Education nouvelle, ce sont ces funestes nouvelles pédagogies qui sont à l'oeuvre depuis maintenant quelques décennies dans nos écoles. En gros, l'apprentissage doit désormais se faire dans le cadre du principe de plaisir, et l'élève détermine en quelque sorte lui-même son propre savoir. Ce faisant, le maître, qui devait jadis transmettre le savoir, devient désormais un gentil garde-chiourme. Tout ceci engendre forcément un nivellement des connaissances par le bas, et le problème, c'est que les enfants issus de milieux populaires sont les premières victimes de cette évolution, car ils ont besoin de l'école pour accéder au savoir et sortir de leur milieu, ils ne peuvent pas compter sur leurs parents pour compenser les lacunes de l'école.

Les partisans de ces méthodes (Meirieu et compagnie) sont des criminels, car ils testent leurs lubies sur des gamins qui pour la plupart n'ont rien demandé, si ce n'est de sortir de leur milieu d'origine.

A ce titre, lisons ce texte de Natacha Polony, qui résume très bien la situation :
Les compétences contre les savoirs
 
De région en région, le ministre de l’Éducation nationale rencontre les acteurs de la future réforme du lycée, et orchestre la partition esquissée le 13 octobre par le président de la République. De ces discussions, comme du discours du président ou du travail commun de Luc Chatel et Martin Hirsch, un mot se détache, qui devient aujourd’hui incontournable dans le « langage de l’Éducation nationale », au point que les parents d’élèves vont devoir se familiariser avec lui ; un mot qui résume à lui seul une révolution à l’œuvre dans le système scolaire français. Du « socle commun de connaissances et de compétences » au « livret de compétences », en passant par l’« enseignement par compétences », le terme « compétences » est désormais partout. Mais le commun des mortels, qui se souvient que l’école lui demandait surtout de maîtriser des savoirs, n’est sans doute pas familier avec le mot ni avec son histoire ; encore moins avec l’idéologie qu’il porte.
Ces compétences qui s’imposent aujourd’hui du primaire à la terminale, et bientôt à l’enseignement supérieur, désignent à peu près ce qu’on appela un temps des « savoir-faire » et des « savoir-être » (dénoncés par Hannah Arendt en 1960 dans La Crise de la culture comme une approche qui détruisait le système scolaire américain). Son usage en pédagogie remonte aux années 1970, quand a émergé l’idée que le rôle d’un professeur ne devait pas être de transmettre des savoirs, mais de développer chez l’élève des aptitudes à se former et des attitudes de futur citoyen et d’acteur d’un monde considéré comme « de plus en plus complexe ». Mais ce n’est qu’à partir de la loi d’orientation sur l’école de Lionel Jospin, en 1989, que les « compétences » pénètrent véritablement les textes et programmes de l’Éducation nationale, jusqu’à l’omniprésence actuelle.
Pourtant, le terme ne vient pas uniquement de la pédagogie moderne. Il est en fait importé du vocabulaire anglo-saxon, et c’est Margaret Thatcher qui fut la première à l’introduire, au milieu des années 1980, comme clé de voûte du système éducatif britannique. Il gagna le monde francophone, du Québec à la Belgique, en même temps qu’il s’imposait dans les recommandations de la Commission européenne. Le Parlement européen adopta pour sa part en 2006 un cadre de référence pour les « compétences clé » nécessaires « à l’apprentissage tout au long de la vie, au développement personnel, à la citoyenneté active, à la cohésion sociale et à l’employabilité ». Car le terme est lié à l’idée selon laquelle l’« économie de la connaissance » nécessiterait, face à l’inflation de savoirs que l’on ne saurait trier, d’abandonner la transmission des connaissances et des disciplines, fondement de la tradition éducative française, au profit de ces fameuses « compétences » plus ou moins précises.
Pour un élève de CM2, les compétences requises par le socle commun vont par exemple de « lire seul et comprendre un énoncé » ou dominer quelques repères historiques fondamentaux à « avoir conscience de la dignité de la personne humaine et en tirer les conséquences au quotidien » ou « montrer une certaine persévérance dans toutes les activités ». Ce qui peut sembler relativement vague – et laisser libre cours au syndrome « école des fans » (10/10 pour tout le monde) déjà fort répandu dans les consignes de l’Éducation nationale. Le brevet y est récemment passé ; à quand le baccalauréat ?
Valoriser les compétences d’un élève en difficulté pour ne pas le décourager, soit. Mais renoncer à l’exigence de contenu qui fondait le système français, en oubliant que seul un individu doué d’une solide culture générale – et classique – peut appréhender la complexité de problèmes nouveaux, serait pour le moins une erreur de perspective.
Les partisans de l'école traditionnelle arrivent cependant à se faire entendre, timidement certes, mais c'est mieux que rien :
L'offensive des partisans de l'école traditionnelle

Associations, professeurs et intellectuels se font de plus en plus entendre pour prôner le recours aux méthodes classiques d'enseignement. Comme au temps du « Petit Nicolas », qui sort sur les écrans fin septembre.
Prônant le retour aux «fondamentaux» et la fin de l'héritage de 68, ils pèsent désormais dans le débat politique.
Image
En à peine cinq ans, le clan des «antipédagogistes» ou «républicains» est entré avec bruit dans la forteresse éducation. Des enseignants proches de cette tendance, comme Jean-Paul Brighelli, Rachel Boutonnet, Marc Le Bris,Cécile Ladjali, sont régulièrement invités sur les plateaux de télévision dès qu'un débat porte sur l'éducation. Nicolas Sarkozy a lui-même convié à déjeuner, ce printemps, certaines de ces personnalités pour sonder leur état d'esprit.
Si tous ne sont pas d'accord sur les solutions à apporter au système, ils se retrouvent pour dire que la qualité de l'éducation recule. Un état de fait lié, selon eux, à un excès de pédagogisme diffusé dans les IUFM, créé en1989 sous Lionel Jospin, avec l'aide du professeur en sciences de l'éducation Philippe Meirieu. À celui-ci, qui prône un enseignement centré autour de l'élève, les «antipédagos» reprochent une idéologie égalitariste et démagogique. Tenants d'un enseignement strictement «disciplinaire» et élitiste, ils rejettent l'idée d'un élève qui s'approprie progressivement son savoir. «On ne cesse de caricaturer ma pensée, rétorque Philippe Meirieu, Je n'ai jamais demandé à ce que l'on enseigne des paroles de rap à la place de la poésie d'Homère !»

Concilier les deux camps
Ces partisans de l'école «à l'ancienne» ont réussi à obtenir une grande visibilité. «Nous avons beaucoup bataillé pour cela. Nous savons dénicher de bons “clients” pour les médias», affirme l'un d'eux. En librairie, le succès de leurs pamphlets ne se dément pas. Et l'engouement pour l'école privée, supposé moins réfractaire aux «méthodes traditionnelles» reflète l'attention que portent les familles à ces questions.
Sur un plan politique, l'influence des antipédagos est en demi-teinte. Avec l'arrivée de XavierDarcos, il y a deux ans, ils ont crié victoire. Sa réforme de l'école primaire centrée sur un «retour aux fondamentaux» est alors appréciée. «Je l'ai inspirée», affirme Jean- Paul Brighelli qui avait ses entrées Rue de Grenelle. La réforme des IUFM, accusés de propager une «pensée unique jargonnante», est également applaudie.
Mais il n'y a en réalité ni vainqueur ni vaincu, car le gouvernement a essayé de se concilier les deux camps, flattant les uns et les autres. Les antipédagogistes ont obtenu satisfaction grâce à la réforme de l'école primaire même si la diminution des heures d'enseignement avec la suppression du samedi matin les a, parfois, exaspérés. Le projet de la réforme du lycée est, lui, une main tendue en direction des «pédagogistes». En entendant l'idée d'un enseignement «à la carte», notamment enterminale, certains ont failli s'étrangler.
Cette galaxie des défenseurs des fondamentaux à l'école transcende les courants politiques,puisque l'on y découvre des personnalités venues de l'extrême gauche et d'autres de la droite libérale. Mais tout en partageant le même constat d'une école en perdition et d'un «excès de pédagogie» dans l'enseignement, beaucoup se détestent copieusement. Le mathématicien Laurent Lafforgue, catholique affirmé, reproche à Jean-Paul Brighelli, le fervent laïc «d'insulter la foi chrétienne» dans ses pamphlets. Des associations d'enseignants, comme Sauver les lettres, viennent de gagner en justice contre l'association de parents libérale, SOS éducation, accusée de gonfler le nombre de ses adhérents.
Xavier Darcos confiait parfois que les «républicains» étaient un peu encombrants politiquement. Luc Chatel, le nouveau ministre , est attendu avec méfiance. Il n'est pas issu du sérail des professeurs de lettres qui constitue le principal bataillon des «antipédagos». Il a par ailleurs eu le malheur de souhaiter qu'avec la prochaine réforme du lycée, les établissements scolaires deviennent davantage des «lieux de vie» pour les lycéens. «Fumisterie pédagogique», fulmine déjà Jean-Paul Brighelli.Ce débat d'idées profondément français, lancé pour la première fois en 1882 avec la création de la première chaire de pédagogie à la Sorbonne par Jules Ferry, n'est pas prêt de s'éteindre.

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Hypokrit
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Message non lu par Hypokrit » 11 juin 2011, 23:07:00

 Bonsoir Johanono,
L’Éducation nouvelle, ce sont ces funestes nouvelles pédagogies qui sont à l'oeuvre depuis maintenant quelques décennies dans nos écoles.
Ces pédagogies ne sont pas nouvelles bien au contraire ; ce mouvement, de caractère international, est marqué dès 1889 par l'ouverture de l'École d'Abbotsholme, en Angleterre.
 En gros, l'apprentissage doit désormais se faire dans le cadre du principe de plaisir, et l'élève détermine en quelque sorte lui-même son propre savoir.
Là encore, ce n'est pas exact, le principe est de partir des centres d'intérêt et de s'efforcer de susciter l'esprit d'exploration et de coopération : c'est le principe des méthodes actives. Le plaisir est un vecteur non en cadre.
Ce faisant, le maître, qui devait jadis transmettre le savoir, devient désormais un gentil garde-chiourme.
Je me contenterai de citer Yves Reuter, coordonnateur du équipe de recherche sur le sujet : « Contrairement à ce qu’on entend souvent, j’ai vu une école où chacun est à sa place, sans aucune confusion des rôles : les maîtres ne sont pas les égaux des élèves. Mais cette rigidité a un corollaire : la souplesse, la réactivité, le droit à récupérer ses droits… J’ai aussi été frappé par l’importance du travail : pour apprendre, il faut s’y mettre, il faut s’engager, rien ne vient facilement. Mais chacun est acteur, bénéficiaire et propriétaire de son travail, et c’est de là que vient la reconnaissance et l’engagement. »
Tout ceci engendre forcément un nivellement des connaissances par le bas, et le problème, c'est que les enfants issus de milieux populaires sont les premières victimes de cette évolution, car ils ont besoin de l'école pour accéder au savoir et sortir de leur milieu, ils ne peuvent pas compter sur leurs parents pour compenser les lacunes de l'école.
Totalement faux, c'est le contraire, comme l’atteste la thèse de doctorat de Rébecca Shankland ; "Adaptation à l’enseignement supérieur des jeunes issus des pédagogies alternatives".


Ce n'est pas un hasard si les fondateurs de Google sont issues de la pédagogie Montessori !
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pierre30
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Message non lu par pierre30 » 12 juin 2011, 07:53:00

Je vais rabâcher ce qui ressemble à des lieux communs, mais qui est à mon avis le vrai problème de la société.


Je reproche essentiellement au système actuel d'abreuver les enfants en connaissance de toutes sortes qui sont bien sûr indispensables de l'avis des profs passionnés par leur matière, mais qui finissent par mettre les élèves en état de passivité.
Ils sont écrasés par le flot et le rythme scolaire (lever 6h, 1h15 de transport, 6h de cours, 1h15 de transport, devoirs scolaires). Leur unique but devient rapidement d'obtenir une note puis d'oublier ce qu'ils ont appris. A-t-on évalué ce qu'ils retiennent de tout ce qu'on leur a appris en 20 ans de vie scolaire ? Il faudrait tester des gens qui sont sortis de l'école depuis 10 ans.

Ils apprennent essentiellement à résister à la pression en se mettant dans une coquille et en se fixant des objectifs simplistes comme obtenir une note. Ils apprennent aussi que l'adulte est le maitre et qu'ils sont des voyous si ils se rebiffent. Ces gens ne sont pas du tout adaptés à la vie hors de l'éducation nationale et il n'est pas étonnant que le chomage des jeunes soit élevé.
Ceci explique aussi le succès des formations en apprentissage. Ceux là réalisent un peu plus tôt que la vie au dehors est plus intéressante.

L'école ne forme pas des citoyens actifs et réactifs, ayant confiance en leur avenir et en eux mêmes. Elle forme soit des soumis endormis, soit des soumis couillons qui défilent lorsqu'on le leur dit.

Mais j'ai déjà dit tout ça.

Alors le fait de supprimer une heure d'histoire en terminale ? Cela n'aura aucun effet; ni sur les connaissances acquises 10 ans après la fin des études, ni sur le comportement des citoyens.



On leur apprend des choses essentielles et passionnantes, mais on fait en sorte qu'ils n'en retiennent presque rien. Quel gachis !


Pour ce qui est des systèmes alternatifs dont vous parlez, je ne les connais pas en détail, mais il est encourageant que des gens essayent de modifier un système qui n'est plus adapté depuis longtemps au besoin.

J'étais dans des écoles privées et j'ai détesté le système. Mes enfants sont dans le public : pas de différence.

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Adeline
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Message non lu par Adeline » 12 juin 2011, 09:27:00

Ce que je trouve assez paradoxal, quant on nous parle "d'éducation nouvelle", c'est qu'on s'inspire toujours de méthodes pédagogiques de pédagogues des siècles antérieurs. Certes, leurs méthodes avaient toutes un point commun : l'intérêt de l'enfant et l'accès au savoir. Toutefois, l'accès au savoir passe aussi par l'évolution des meurs et des mentalités et à l'heure actuelle, il me semble que ce qui pêche, c'est qu'on a tendance à remplacer la pédagogie par l'andragogie.

N'oublions jamais qu'un enfant est un enfant et qu'il doit le rester, pour son équilibre psychique. Si, au lieu d'abreuver les enfants, dès le plus jeune age, d'informations non essentielles, peut être perdraient ils moins les essentiels. Qu'un enfant puisse baragouiner quelques phrases en anglais, à son entrée en 6ème est amusant, certes, mais c'est souvent au détriment de savoirs essentiels qu'il ne maîtrise plus. et c'est ainsi que nombreux jeunes obtiennent leur bac avec mention, sans connaitre leurs conjugaisons Françaises ou sans savoir faire une division.

Notons aussi qu'il est souvent proposé des méthodes éducatives, mais qu'en est il des méthodes d'enseignement ? Nous avons tous connu l'enseignant qui nous a fait aimer les maths, le Français, la géo... et d'autres qui nous en ont dégouté.

Donner envie à l'enfant d'apprendre est essentiel, donner envie à l'enseignant de transmettre l'est tout autant.

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mps
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Message non lu par mps » 12 juin 2011, 10:44:00

Si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi avez-vous sortie vos enfants de ce système pour leur entrer au collège ?

Disons déjà qu'au niveau des primaires, ces dernières années, la responsbilité librement consentiequii était la bse du système avait disparu pour un certain baba-cool sale et désordonné. Comble, c'est moi qui expliquait aux enseignantes la "vraie méthode de Melle Hamaide", dont elles ignoraient tout.

Pour la suite, seule ma fille a continué jusqu'à 18 ans. (Decroly). qu'il s'agisse d'elle ou de ses condisciples avec les quels nous sommes restés en contact, cela a donné des enfants intelligents, travailleurs, mais capricieux, instables, assez égotistes, un peu "pierre qui roule n'amasse pas mousse". Normal, puisque toute leur éducation a été centrée sur leur bon plaisir.

Son frère et les suivants, ont donc continué dans des écoles publiques. Bof ... aucune culture, beaucoup d'ennui, des profs parfois lamentables, des élèves doués qui finissent par accumuler les échecs par désintérêt total.  Pas encore ça !

La trouvaille : le n°3, qui s'encalaminait manifestement, et devait doubler.Je m'y suis refusée (quand on est mauvais à force d'ennui, peu de chance de devenir meilleur en s'enuyant d'avantage) et l'ai mis dans une petite école privée, pour faire deux ans en un et entrer directement à l'université.

Miracle ! En trois jours, il riait, était serviable,intarrissable sur ses matières,et a brillamment réussi l'examen d'entrée !

Entre la "nouvelle pédagogie" trop centrée sur les caprices personnels, et la tradtionnelle dont l'évolution va vers le mouroir, la troisième voie me semble idéale, d'autant plus qu'elle apprend à travailler icon_biggrin

Ceci dit, la méthode implique notamment des professeurs ultra motivés, ayant de l'empathie, et ne regardant pas à leurs horaires. Difficilement transposable sur une grnde échelle ...

Adeline, tu te plantes complètement avec tes gosses qui ne doivent que baragouiner quelques mots de langue étrangère. En Belgique (mais aussi au Maroc, imagine !) les primaires se font de plus en plus en"immersion" : une petite partie dans la langue maternelle, et tout le reste dans une langue étrangère.

Mon neveu, à 7 ans, est absolument bilingue, et passe d'une langue à l'autre sans même devoir y réfléchir.  Ces gosses enmoyenne, ont de bien meilleurs résultats que ceux élevés 10O % en français.



C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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