Le débat sur le bac relancé après les fuites en série S

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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Ayahuasca
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Message non lu par Ayahuasca » 24 juin 2011, 10:47:00

Je trouve que l'argument du stress n'est pas recevable non plus, parce que dans le monde du travail et dans la vie en général, et c'est un phénomène croissant, il faut y faire face, le surmonter etc...
En fait c'est pour moi l'un des seuls intérêts du baccalauréat: confronter des jeunes gens à une situation d'enjeux, à une situation stressante pour certains, parce que très honnêtement, mis à part cette question du stress, un bon élève sur l'année ou sur trois ans ne loupe pas son bac. La problématique est la même plus tard pour les partiels en universités, les concours divers puis dans la vie active. C'est bien malheureux d'ailleurs, mais c'est un état de fait.
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artragis
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Message non lu par artragis » 24 juin 2011, 10:48:00

 
 e Bac est très pénalisant de toutes façons

C'est tout le contraire. Les épreuves sont ultra simplifiées pour justement, ne pas être "pénalisantes".
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 24 juin 2011, 10:48:00

Bah c'est archi-connu, les prof sont pas des clones. T'en as qui notent sec et d'autres non. T'en as qui balancent des exos infaisables et d'autres qui donnent des exos super simples. Tu te rappelles pas quand t'étais à l'école?
Et je suis également d'accord avec Aya.

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Vilaine
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Message non lu par Vilaine » 24 juin 2011, 10:53:00

Bien sûr que je me rappelle ... lol
Mais je trouve que le système est beaucoup plus pénalisant pour tout le monde aujourd'hui, tel qu'il existe

Suis d'accord sur le fond pour le problème du stress qu'il faut apprendre à gérer, sauf que dans la vie active on n'a pas tout à fait le même âge qu'à 18 ou 19 ans, et qu'on est souvent mieux armé pour faire face au stress. L'enjeu est bien trop important.
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Ayahuasca
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Message non lu par Ayahuasca » 24 juin 2011, 10:57:00

Justement, autant apprendre, et ne serait-ce que durant les études: un concours d'entrée à telle ou telle école (commerce, ENS etc...), ou les concours médecine et enseignement sont infiniment plus difficiles et plus éprouvants. Pour les premiers, on n'est pas beaucoup plus vieux qu'au bac puisqu'ils interviennent juste après pour certains, deux après pour la plupart. Ce sont des apprentissages, le bac n'est que la première étape et la moindre.
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Vilaine
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Message non lu par Vilaine » 24 juin 2011, 11:01:00

Je comprends ton point de vue .. pas de souci.

Je disais juste que le jour du Bac, c'est pas le moment d' "apprendre";). On a toute une vie devant nous à cet âge pour apprendre à gérer son stress en conditions, et de nombreuses occasions. Le Bac est quand même une porte ouverte importante parfois essentielle pour des parents qui font des sacrifices financiers, pour commencer des études sup.

Non je partage vraiment pas .. le Bac c'est le Bac. Une fois qu'on l'a, on peut commencer à apprendre à gérer le stress. Chaque chose en son temps ...
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Message non lu par Nombrilist » 24 juin 2011, 11:41:00

Vilaine, c'est pas une fois que t'as le bac que tu peux apprendre à gérer ton stress. C'est avant le bac que tu as le temps, pas après.

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Vilaine
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Message non lu par Vilaine » 24 juin 2011, 11:50:00

Ce n'est pas ce que je dis nombrilist. Je pense avec le recul sur la vie, qu'on n'est pas assez armé, et que l'enjeu est trop important par rapport aux portes qu'il ouvre.

On n'est pas d'accord, c'est pas grave ;)
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Message non lu par politicien » 29 juin 2011, 21:28:00

Bonjour,

Voici un point de vue intéressant :

  
  


Ces affaires de fuites au baccalauréat 2011 semblent offrir, enfin, une fenêtre de tir acceptable pour une remise en question des modalités actuelles de délivrance des diplômes de fin d'études.

La fuite relative au sujet de mathématiques en série S, particulièrement mal traitée dans ses conséquences par Luc Chatel peut servir de (bon) prétexte. Incidemment, l'exercice "fuité" est un bon exercice de calcul élémentaire des probabilités, convenablement sélectif. Je pense que, inspecteur pédagogique régional encore en fonction, j'aurais cherché, indépendamment des consignes du ministère, à faire discrètement mais efficacement passer à l'ensemble des correcteurs de mon académie la consigne de le corriger tout à fait normalement et – devant l'éventuelle volonté ministérielle de le sortir du barème – d'en répartir les points sur les trois autres exercices.

Façon jésuite, assurément, mais exigée par les circonstances, de ne pas, en apparence, se dérober au vœu ministériel tout en respectant l'effort des candidats. Le risque du coup de pouce injuste à d'éventuels bénéficiaires d'un délit d'initié me semble infime et de toute façon, puisqu'il n'y a pas là concours, mais examen, sans aucune conséquence dommageable pour les autres. Je soupçonne d'ailleurs que cette pratique est déjà à l'œuvre… Mais revenons à la question globale.Il serait temps de pousser à son terme l'idée évoquée ici ou là – et en toute immodestie comme en toute inefficacité jusqu'ici, par moi depuis assez longtemps – d'un remodelage des évaluations en termes de contrôle continu et d'unités capitalisables. Tant au niveau de l'enseignement obligatoire, qui correspond de fait aujourd'hui à la fin du collège, avec le brevet du même nom, qu'au niveau du lycée avec le(s) baccalauréat(s), il faut envisager le découpage de l'ensemble des connaissances et compétences enseignées, toutes disciplines confondues mais discipline par discipline, en unités modulaires assimilables en une vingtaine d'heures d'enseignement, chacun de ces modules donnant lieu à évaluation pour inscription au livret personnel de compétences et d'acquis de l'élève.


Des banques nationales d'épreuves, pour chaque module en nombre suffisant (pour éviter l'efficacité du bachotage) et régulièrement renouvelées, doivent permettre aux enseignants des différentes spécialités de soumettre les élèves en fin de module à des tests fiables. Pour rassurer les inquiets, on pourra prévoir un découplage "élève évalué – enseignant qui l'a formé" au moment des tests.
Ces modules doivent être enseignés à de petits groupes d'élèves aux acquis semblables et de niveau homogène, sans critère d'âge. Au long de la scolarité, la progression modulaire ne doit s'adosser discipline par discipline qu'aux connaissances et compétences acquises et chacun doit pouvoir les acquérir à sa vitesse.
En fin de cycle (enseignement obligatoire/lycée), une commission d'évaluation, au vu du livret personnel de compétences et d'acquis de l'élève lui délivrera son diplôme de fin d'études assorti d'une mention complémentaire valant jugement global sur le profil manifesté. Brevet des collèges, baccalauréat(s) … sont évidemment, de ce fait, supprimés.


Un tel système évacue la notion de redoublement d'une classe. Les modules peuvent être recommencés en tant que de besoin (ou la discipline abandonnée, sous certaines conditions d'acquis minima). Un même élève en fin de cycle peut avoir accumulé force unités de valeur en histoire et naviguer encore en mathématiques dans les eaux du minimum impératif à acquérir en vue de sa socialisation avant la sortie, minimum que d'autres, de plusieurs années ses cadets, auront déjà en poche.
Un tel système, s'il est convenablement expliqué et si le découpage modulaire des disciplines est clairement et exhaustivement formalisé et mis à la disposition des intervenants du post-scolaire (employeurs, université, classes préparatoires) permet à tout recruteur potentiel d'une compétence formée de définir en termes d'unités de valeurs à acquérir, les profils qui l'intéressent. Ceux-ci étant portés à la connaissance des élèves en cours de formation leur permettent d'orienter leurs efforts tout au long de leur scolarité en fonction des buts professionnels ou de prolongement d'études qu'ils souhaitent et voudront viser.


Les perspectives ici ouvertes ne peuvent pas couvrir tous les objectifs d'un système éducatif soucieux de l'avenir d'une classe d'âge à la fois au plus grand bénéfice des individus qui la composent et de la société dans laquelle, sortis du système, ils devront s'intégrer pour y jouer tout leur rôle. Les perspectives ouvertes répondent au vœu d'une formation au plus près de l'excellence de chacun. Reste l'exigence d'un fonds commun partagé qui agrège, outre des compétences disciplinaires, des compétences relationnelles, l'ouverture des esprits, l'aptitude à communiquer dans le dialogue et au sein de groupes, une forme collective de compréhension du monde et de ses problèmes, etc.
Il faudra donc dégager dans le temps scolaire, parallèlement au processus individualisant ci-dessus décrit, un autre temps de formation, cette fois par groupes respectant les classes d'âge, confiés par exemple à des binômes équilibrés de professeurs polyvalents référents, pour des activités mettant en commun les compétences de chacun en vue de la formation optimale de tous, valeurs et pratiques comportementales en tête.


Tout ceci – on peut développer, bien sûr – qui suppose une profonde réforme du système éducatif, du recrutement et de la formation des enseignants, du management et du fonctionnement des établissements et de leurs équipes pédagogiques, est parfaitement à portée de main. Ne manque que l'essentiel, la prise de conscience, la lucidité et la volonté politiques.
Mais enfin, effets positifs et effets pervers des technologies en pleine expansion liés, qui sait si nous ne sommes pas à l'heure salutaire des premiers doutes ?

 
Christian Jeanbrau, ancien inspecteur pédagogique régional de mathématiques
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Message non lu par mps » 30 juin 2011, 08:39:00

Encore de grandes remises en question, pour ces tempêtes dans des verres d'eau dont les français raffolent icon_biggrin

Un zigomar, dans une imprimerie, a photographié une question et l'a publiée.

Bon, l'an prochain, on imprimera à l'encre sympathique, et le révélateur ne sera distribué que le jour J.

Pas la peine de philosopher sur cette queue de cerise.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par Nombrilist » 30 juin 2011, 09:14:00

Pour une fois, je suis d'accord. De toute façon, d'après le Canard Enchaîné, cela arrive tous les ans.

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Message non lu par SaBe » 30 juin 2011, 13:48:00

Une simple fuite et on remet 200 ans en question.
Plus que la fuite, c'est l'attitude de Chatel qui fragilise le Bac, il aurait dû ou ne pas prendre en compte la fuite (99.99% au minimum des élèves n'avait pas connaissance du sujet), ou décider de refaire l'épreuve.
Au lieu de ça, il a donné des consignes abracadabrantesque on attribue les points manquant selon son bon vouloir (alors là l'équité est clairement remise en cause), on donne des points à l'exercice 2 où il n'y avait pas 1 mais 2 bonnes réponses (ça aurait dû être 2 fois plus simple de répondre quand même ! pas de justification demandée)...
Bref, les anti bac s'engouffrent dans la brèche et nous ressassent encore la même idée du contrôle continu. Pourtant, le bac dans l'état actuel est ce qui permet à un élève à Sarcelles de sanctionner son lycée avec le même diplôme qu'un élève d'un grand lycée parisien.
Alors que le niveau des lycées n'a strictement rien à voir ! L'introduction d'une part de contrôle continu créera 2 si ce n'est plus baccalauréats.
Oui, le niveau d'exigence des grands lycées parisiens n'a strictement rien à voir avec le programme du bac (déjà) alors comparé à l'exigence d'un lycée de ZEP...
Laissons le bac tel qu'il est.

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Message non lu par Nombrilist » 30 juin 2011, 14:49:00

C'est le BEPC qu'on devrait abandonner.

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Message non lu par pwalagratter » 30 juin 2011, 23:55:00

Il faudrait surtout d'arrêter de sous traiter les activités du public

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Message non lu par politicien » 06 juil. 2011, 14:04:00

Bonjour,


 
 
Luc Chatel n'est «pas opposé» au renforcement du contrôle continu dans la notation du baccalauréat. Dans une interview accordée à Libération, le ministre de l'Education nationale se déclare prêt à «adapter» l'examen, mais pas à le «révolutionner».

Si Luc Chatel n'est pas défavorable à plus de contrôle continu, il ne souhaite pas transformer fondamentalement un examen national qui doit rester «le même partout, à Paris, à Chaumont ou à Bordeaux».  

(...)

Bayrou veut «repenser le bac»

Mais d'autres sont moins catégoriques. François Bayrou s'est prononcé mercredi pour une modification du baccalauréat, qui «ne correspond plus guère à ce qu'on en attend».
(...)

Près de 77% des candidats au bac général ont réussi ces épreuves, soit deux points de plus par rapport à 2010. Cette année, l'examen a été marqué par des fuites à l'épreuve de mathématiques, qui ont conduit à l'annulation de l'exercice incriminé.

Le Parisien.fr
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