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Faute de candidats suffisants aux concours de recrutement, un millier de postes d'enseignants sont non pourvus. La situation semble inimaginable, mais pourtant près d'un millier de postes de collèges et lycées ne seront pas pourvus à la rentrée 2011. Au printemps, le ministère avait lancé une vaste campagne de recrutement.
Il n'avait pas non plus hésité à faire appel à Pôle emploi pour proposer des CDD.
Au total, 978 places offertes aux Capes externes seront laissées vacantes dans quatre disciplines : mathématiques, lettres classiques, lettres modernes et anglais. Ainsi, il y a eu 574 admis pour 950 postes offerts en mathématiques ou 659 sur 790 en anglais, a précisé la directrice générale des ressources humaines (DGRH) du ministère, Josette Théophile. Elle affirme avoir choisi de «maintenir la qualité du concours» malgré le peu de candidats.
Mais certains de ces postes pourraient tout de même être pourvus. «Nous avions anticipé les choses et surcalibré le nombre de postes offerts : sur les 978, environ 300 ne correspondent pas à des besoins des académies», a assuré la DGRH. En d'autres termes, ces 300 postes ne seraient pas nécessaires, alors que les syndicats d'enseignants dénoncent régulièrement le nombre trop important d'élèves par professeur.
Le ministère a un autre argument : comme la réforme du lycée va diminuer certains horaires d'enseignement, de nombreux professeurs de sciences et technologies industrielles (STI) et de sciences physiques appliquées ne vont plus être nécessaires et vont être reconvertis en professeurs de mathématiques. En STI par exemple, la réforme prévoit «600 à 800 postes en moins», selon Josette Théophile.
La réforme de la formation en cause
Ce manque de candidat a plusieurs causes. La première est la réforme de la formation des professeurs en 2010 : il faut désormais être titulaire d'un Master (bac+5) pour se présenter au Capes, au lieu de la Licence qui était précédemment requise. Or, il y a environ 300 000 élèves en moins en Master qu'en Licence. Pour les mathématiques, la baisse est plus ancienne et s'explique par «un marché du travail qui sollicite plus les scientifiques», clame la DGRH. Les étudiants scientifiques auraient donc plus tendance à devenir ingénieurs que professeurs.
Dans un communiqué, le Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a dénoncé cette situation. Il critique «l'absence de pré-recrutements» et «la dégradation des conditions d'entrée dans le métier», et réclame des mesures pour «combler les postes non pourvus».
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