Un rapport lève le tabou des frais d'inscription à la fac

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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politicien
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Message non lu par politicien » 15 juil. 2011, 11:15:00

Bonjour,

     
 
Un Français, aujourd'hui professeur à l'Université de Columbia, propose de faire payer davantage les étudiants français issus de familles aisées.


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La question sur les frais d'inscriptions universitaires pèsera- t-elle pendant la campagne présidentielle ? La conférence des présidents d'université se penche sur ce problème explosif depuis six mois par le biais d'un groupe de travail sur «les effets redistributifs du financement dans l'enseignement supérieur»  : la question des droits d'inscription y est étudiée, autant que celle des bourses et des prêts.
Le rapport de l'Institut de l'entreprise (1) rendu public ce mois-ci va nécessairement nourrir leur réflexion. La France souffre toujours d'un sous-financement considérable de son enseignement supérieur malgré l'effort de remise à niveau budgétaire engagé par l'État ces dernières années.
(...)


La solution ne pourra pas venir d'un accroissement supplémentaire des engagements financiers de l'État, du même ordre de grandeur par étudiant que les montants pratiqués aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, estime le chercheur. La différence est ailleurs : en France, la quasi-totalité des ressources des universités vient du budget de l'État ; aux États-Unis, c'est moins de la moitié dans les universités publiques, moins du quart dans les grands établissements de recherche à structure privée sans but lucratif. Pour rattraper l'écart, un effort considérable des ménages et des entreprises sera «indispensable».

La «quasi-absence de frais d'inscription fait problème.»
L'accès gratuit aux études universitaires a beau constituer un tabou majeur, sa remise en cause paraît «inéluctable à moyen terme», estime Pierre-André Chiappori. En l'état actuel, cette mesure a un effet redistributif au mieux très faible, au pire négatif : financée par l'impôt, elle bénéficie surtout aux enfants issus des classes moyennes supérieures, critique-t-il, «et peut difficilement se justifier par des arguments de bien public». Elle constitue un «handicap énorme» pour les établissements français, les privant de ressources considérables.

Jusqu'à 10.000 euros l'année 
Le président d'une très grande université française remarquait ainsi récemment que des frais d'inscription de 2000 euros représenteraient pour son établissement des ressources supérieures à celles provenant du grand emprunt… Au lieu d'offrir gratuitement à tous un service qui profite surtout aux plus aisés, une logique redistributive bien comprise supposerait le paiement, par la grande majorité des étudiants issus de classes favorisées, de frais de scolarité significatifs, avance-t-il.

Ces derniers seraient assortis, le cas échéant, de possibilités d'emprunts à taux privilégiés conjuguées à une dispense au-dessous d'un certain seuil de ressources familiales et à un système de bourses beaucoup plus développé pour les étudiants issus de milieux réellement défavorisés. Ce système est inspiré du financement des universités américaines. (...)

(1) Réforme de l'enseignement supérieur : quelle place pour les entreprises ?


Retrouvez l'intégralité de l'article sur Le Figaro.fr : http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ARTFIG0046…
 
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
  
Modifié en dernier par politicien le 04 août 2011, 11:39:00, modifié 1 fois.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 15 juil. 2011, 11:53:00

Un taré.
Modifié en dernier par Nombrilist le 04 août 2011, 11:39:00, modifié 1 fois.

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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 15 juil. 2011, 12:00:00

Ce serait un double impôt... Le plus simple est de supprimer quasiment les frais pour tous et par ailleurs de faire en sorte que la fiscalité ponctionne réellement les plus aisés.
Modifié en dernier par Golgoth le 04 août 2011, 11:39:00, modifié 1 fois.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 16 juil. 2011, 15:29:00

Golgoth a écrit :Ce serait un double impôt... Le plus simple est de supprimer quasiment les frais pour tous et par ailleurs de faire en sorte que la fiscalité ponctionne réellement les plus aisés.
Effectivement sinon ça va donner un boulot inutile à des administratifs qui ont bien mieux à faire  icon_exclaim  Sinon les frais d'inscription à l'université peuvent paraître faibles mais ils ne sont aucunement gratuit  icon_exclaim icon_exclaim
Modifié en dernier par Nico37 le 04 août 2011, 11:39:00, modifié 1 fois.

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mps
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Message non lu par mps » 16 juil. 2011, 16:44:00

En fait, il ne va pas assez loin.

Que voit-on à présent ?

Un "étudiant" de première année s'inscrire pour trois fois rien alors que la société parie sur lui à hauteur de 25.000 euros (coût à peu près réel).
A bout d'un an, 66 % des étudiants n'ont démontré que leur inaptitude ou leur désintéret pour ces études, et ont donc flambé pour rien 25.000 euros par zigue, ce qui doit faire quelques milliards.

Pourquoi la société devrait-elle miser sur des canassons qui n'ont aucune obligation ? Et qui parfois savent à peine lire et écrire (voir enquêtes sérieuses).

En fait, tout étudiant devrait payer sa première année 25.000 euros, via un emprunt personnel bien entendu, similaire au "loan" américain.
Cet emprunt serait remboursé à l'issue de la première année en cas de réussite, l'étudiant ne payant que les intérêts à titre de droits d'inscription.

Et l'empruint serait reporté en deuxième année sans frais, et ainsi de suite.

L'Etat pourrait alors intervenir sous forme de bourse dans les intérêts de l'emprunt, et le rendre fiscalement amortissable après obtention du diplôme, par edxemple sur les 10 premières années de revenus professionnels.

Il n'y a aucune raison que le contribuable finance des touristes.

Et comme disait ma fille, qui a fait ses études à Colombia, "à ce prix, je te jure que les gens écoutent et bossent !"
Modifié en dernier par mps le 04 août 2011, 11:39:00, modifié 1 fois.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 16 juil. 2011, 16:52:00

Diantre, le coût d'un étudiant en France est donc passé de 6.700€ (2003, OCDE) à 25.000€  icon_exclaim
T'as plus qu'à prouver tes dires  icon_mrgreen
Modifié en dernier par Nico37 le 04 août 2011, 11:39:00, modifié 1 fois.

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