Qu'en pensez vous ?La bataille des chiffres a déjà commencé. Avant même que les manifestants de cette première grève de l’année dans l’Education nationale ne descendent battre le pavé demain dans toute la France pour dénoncer la « dégradation de l’école ». Suivie, très suivie, ou pas tant que ça?
Dès samedi, le ministère de l’Education nationale a dévoilé ses savants calculs.
Luc Chatel : «Je fais revenir la morale à l’école»Rentrée scolaire : Chatel «veut rassurer les parents» Si l’on se fonde sur les déclarations d’intention, auxquelles les enseignants du primaire sont obligés depuis la loi sur le service minimum d’accueil (lire ci-dessous), le taux attendu de grévistes serait de 20,51% en primaire.
Les syndicats des professeurs des écoles mettent évidemment la barre beaucoup plus haut. Se fondant sur des estimations de 87 départements, le Snuipp, majoritaire, annonce que plus d’un instituteur sur deux sera en grève demain.
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A l’inverse, on trouvera dans les rues des profs peu habitués à les arpenter les jours de grève. Les cinq fédérations syndicales de l’enseignement privé, si sages d’ordinaire, seront cette fois de la partie… et motivées : au collège de Tinténiac, près de Rennes, 80% des profs ont prévu de cesser le travail. Comme leurs collègues du public, ils se disent démunis par les massives suppressions de postes (14000 cette année, la même chose l’an prochain) dans l’éducation, incapables d’aider correctement les élèves en difficulté en les prenant par petits groupes, et bien en peine d’assurer les remplacements.
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Signe de plus dans le caractère inédit de la mobilisation prévue demain : la PEEP, fédération de parents classée à droite et généralement fidèle alliée du gouvernement, vient de dénoncer dans un communiqué les classes chargées, les profs non remplacés, et s’interroge « sur la capacité de l’école à assurer la réussite de tous les élèves ».
Face à ce front uni d’inquiétude, le ministre de l’Education, Luc Chatel, reste serein et « assume » les suppressions de postes : « Une grève fin septembre dans l’Education nationale, ce n’est pas révolutionnaire. » Une chose est sûre, l’école n’attendra pas le printemps pour devenir l’un des grands enjeux de la prochaine présidentielle. Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Parisien.fr
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