LRU : les finances des facs à la rue

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: LRU : les finances des facs à la rue

Message non lu par Golgoth » 27 nov. 2011, 12:05:59

Je me trompe ?
Non, d'ailleurs c'est Jospin qui a donné le coup d'envoi avec Chirac.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Avatar du membre
Ayahuasca
Messages : 1095
Enregistré le : 13 août 2009, 00:00:00

Re: LRU : les finances des facs à la rue

Message non lu par Ayahuasca » 27 nov. 2011, 13:09:12

Baltorupec a écrit :Non, non, le parent pauvre reste le primaire (par rapports à nos homologues européens).
L'education en général est ici maltraitée, il n'est pas question de faire un concours, mais le primaire est à certains égards mieux loti que le supérieur.
Mais le supérieur (i.e les universités), on s'en fiche un peu puisqu'elles sont globalement décriées et que le passage par icelles n'est pas obligatoire.
"Oh, but you can't expect to wield supreme executive power just because some watery tart threw a sword at you." Dennis, Monty Python's Holy Grail

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: LRU : les finances des facs à la rue

Message non lu par politicien » 19 janv. 2012, 18:05:55

Bonjour,

Chaque début d'année, le même scénario risque de se reproduire : un bras de fer entre les universités et leur ministre à propos de leur budget. La preuve : lundi 16 janvier, la réunion du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), lors de laquelle Laurent Wauquiez devait présenter le budget pour 2012, a été largement boycottée. Les discussions reprendront le 23 janvier.

Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche se défend : "Je me suis battu pour obtenir le maximum (une augmentation de 1,2 % en moyenne, soit 25,2 millions d'euros pour 2012) (...) dans un budget contraint. C'est un choix de justice." Pour Stéphane Tassel, du Snesup-FSU, principal syndicat, "ce budget est une mystification". "Le ministère met en avant une augmentation des moyens de 24,8 % sur cinq ans, entre 2007 et 2012, mais celui-ci ne porte que sur le fonctionnement et pas sur la masse salariale, soit 80 % du budget des établissements, ni sur l'investissement. De plus, les critères de répartition entre universités sont totalement opaques."

(...)

11 000 EUROS PAR ÉTUDIANT ET PAR AN
En 2007, la dotation de l'Etat par étudiant et par an s'élevait à 6 800 euros ; aujourd'hui, elle est de 11 000 euros (15 000 euros pour les élèves de classes préparatoires). Mais, selon l'OCDE, la France reste loin des dépenses par étudiant et par an de la Suisse (15 700 euros) ou de la Suède (15 210 euros).

Pour Axel Kahn, candidat PS aux législatives à Paris et ex-président de l'université Paris-V - l'une des premières à avoir opté, en 2009, pour le nouveau statut -, "sans les moyens, l'autonomie est un piège". "Est-ce une façon d'externaliser la révision des politiques publiques et de faire assumer des décisions impopulaires aux universités, parce qu'aucun pouvoir ne résiste à des étudiants dans la rue ?", s'interroge-t-il.

(...)

DE NOUVELLES RELATIONS AVEC LES ENTREPRISES
Au-delà des effets immédiats, "ces nouvelles responsabilités ont changé le regard du monde économique sur nos universités", se félicite Yves Lecointe, président de l'université de Nantes. Il a ainsi été invité au conseil d'administration de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) de Loire-Atlantique. Impensable il y a encore quelques années. Khaled Bouabdallah met en avant " les nouvelles relations (qu'il a) tissées avec les entreprises locales qui se sont engagées à donner de l'argent". Son objectif : lever 5 millions d'euros en cinq ans.

Car la loi permet aux universités de créer des fondations sur le modèle des grandes écoles pour attirer des fonds privés. Une soixantaine existe déjà, mais les montants récoltés sont très modestes : moins de 1 % du budget global pour Nantes ; 2 % à Toulouse...

(...)
Enfin, l'un des objectifs non dits de la loi sur l'autonomie était de contraindre les universités à améliorer leur gestion et rationaliser leur offre d'enseignement, en fermant, par exemple, les cursus à trop faibles effectifs, mais cela prend du temps. "Malgré la mise en commun de moyens et la concertation entre universités voisines, les économies sont longues à produire leurs effets", admet Yves Lecointe (Nantes). Un sentiment partagé par Yvon Berland (Marseille) qui concède : "Il y a beaucoup à faire. Les marges de progression sur l'organisation et la gestion sont devant nous."
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Image
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: LRU : les finances des facs à la rue

Message non lu par politicien » 18 sept. 2012, 21:59:21

Bonjour,
À entendre Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui tenait mercredi sa conférence de presse de rentrée, la situation financière préoccupante des universités est directement liée à la mise en œuvre de la loi «LRU», dite «loi Pécresse», qui, en 2007, a organisé l'autonomie des universités. Selon le ministère, 19 universités sont en déficit, et parmi ­elles, onze le sont depuis deux ans. Ce déficit touche aussi bien les grosses entités, telles que Paris-Diderot, que les plus petites, comme celles de Pau.

Plus globalement, la moitié de nos 85 universités sont dans une situation alarmante puisque leur fonds de roulement est inférieur au seuil prudentiel de 30 jours. Geneviève Fioraso y voit «le résultat de la loi LRU, qui n'a pas été accompagnée sur le terrain». Rappelons que, depuis cette loi, les présidents gèrent la totalité de leur budget, masse salariale comprise, ce qui nécessite des compétences particulières évidentes. «Seuls 10 % des établissements utilisent une compatibilité analytique», précise la ministre, qui dénonce «une mise en œuvre bâclée».
«Crédits gelés»

«Le passage à l'autonomie nécessite des années d'appropriation, estime de son côté Valérie Pécresse, ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Nous avons d'ailleurs mis en place un suivi personnalisé des universités. Nous avions aussi proposé un contrôle des rectorats, pour instaurer des garde-fous, mais les universités n'en ont pas voulu.»

(...)

L'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Avatar du membre
mps
Messages : 20146
Enregistré le : 01 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Belgique

Re: LRU : les finances des facs à la rue

Message non lu par mps » 18 sept. 2012, 22:17:43

politicien a écrit :Bonjour,
La grande majorité des universités françaises sont aujourd’hui autonomes. C’est un sujet de fierté pour l’UMP qui compte en faire un argument de campagne : avec la loi LRU (sur l’autonomie), les universités se sont réveillées, devenant dynamiques, ambitieuses… Le problème est que huit d’entre elles sont en déficit pour la seconde année consécutive. Et que plusieurs autres se demandent comment elles vont boucler leur budget 2012.

(...)

Structurels. Officiellement, tout ça n’est pas bien grave. En annonçant le 17 novembre que 8 universités, sur 83, étaient dans le rouge et allaient voir leurs budgets arrêtés par les recteurs, le ministre de l’Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, s’est félicité que «la très grande majorité soit en bonne santé financière». Face à des difficultés présentées comme passagères, en partie imputables à la mauvaise gestion des présidents, le ministre préfère rappeler les efforts sans précédent faits sous Nicolas Sarkozy pour avoir des universités qui brillent dans le monde.

Mais, en attendant de damer le pion aux britanniques et aux américaines qui monopolisent la tête des classements, plusieurs facs françaises n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Les sommes en jeu ne sont pas considérables, mais il s’agit souvent de déficits structurels qui se creusent d’année en année.

L’université de Limoges, l’une des premières à être devenue autonome, affiche un déficit de 3 millions d’euros en 2010, après un trou de 1 million d’euros en 2009. A Nantes, le président, Yves Lecointe, parle de 4 millions d’euros manquant pour financer les salaires.
(...)

Comment en est-on arrivé là ? Il y a d’abord une raison technique. En devenant autonomes, les universités se sont retrouvées à gérer leurs masses salariales, ce qui était avant du ressort de l’Etat. Les règles comptables ont alors changé. Les frais d’inscription, par exemple ceux de 2011-2012 perçus à la rentrée, ne peuvent plus être comptabilisés sur l’année 2011. Un tiers seulement peut l’être, le restant devant être reporté sur 2012. Cela provoque souvent un déficit mécanique.

Mais ce n’est pas l’essentiel. «Avec l’autonomie, l’Etat a transféré aux universités des budgets souvent 3 à 4 fois supérieurs à ce qu’ils étaient avant, car grossis de la masse salariale. Mais, dans le calcul de départ, certaines se sont retrouvées sous-financées», explique Louis Vogel, le président de la CPU (Conférence des présidents d’université), par ailleurs à la tête de Paris-II-Panthéon-Assas.

Promesses. Or, il n’existe aucun système d’actualisation pour corriger ces problèmes. Et les budgets ne bougent pratiquement pas d’année en année. Les charges pesant sur les universités, elles, s’accroissent. Dans le cadre de la «nouvelle licence», les facs doivent, par exemple, augmenter le nombre d’heures de cours. Certaines, incapables de les financer, ont renoncé. L’Etat, qui a voulu privilégier le supérieur et la recherche, dispensés de la règle du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, n’a, en plus, pas tenu toutes ses promesses. Sarkozy s’était engagé à augmenter chaque année le budget de 1 milliard d’euros. Les présidents d’université et les syndicats pro-LRU, comme le Sgen-CFDT, soulignent qu’un gros effort a été fait les premières années. Mais ils reconnaissent que le compte n’y est pas. Le budget 2012 est même en légère baisse en termes réels.

L’Etat a par ailleurs oublié de financer le GVT - glissement vieillesse technicité -, la hausse de la masse salariale par le seul fait du vieillissement de certains personnels qui changent d’indice. Plusieurs universités sont alors passées au rouge. La CPU a bien obtenu une rallonge de 14,5 millions d’euros. Mais le problème risque de se reposer l’an prochain.
(...)
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Image
Qu'en pensez vous ?

A plus tard,
On dirait un article de la fin du communisme en Russie ! ;) ;)

L'autonomie des universités, c'est une copieux forfait de subsides, mais aussi et surtout la liberté de conclure des partenariats avec le privé. Les "tax shelters" sont la première ressource des plus grandes universités du monde. Au lieu de gémir pour quelques millions, les universités feraient bien de prendre le taureau par les cornes, de sortir de leur cocon, et découvrir que le monde existe. Si elles en sont incapables, quel exemple donnent-elles à leurs étudiants ?
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Avatar du membre
Golgoth
Messages : 22140
Enregistré le : 15 mars 2010, 00:00:00
Localisation : Chez moi

Re: LRU : les finances des facs à la rue

Message non lu par Golgoth » 18 sept. 2012, 22:24:56

Seuls 10 % des établissements utilisent une compatibilité analytique
J'imagine les autres avec une petite caisse dans laquelle on met les pièces jaunes icon_mrgreen
Tout ça n'est pas très sérieux.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Répondre

Retourner vers « Nos écoles »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré