Constante Macabre

Venez nous parler des problèmes de nos écoles ( service minimum, l'accueil des enfants, effectifs dans les classes ... )
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Bastien Vert
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Message non lu par Bastien Vert » 25 avr. 2009, 15:02:00

C'est un des personnels de la faculté qui m'a parlé de cela, et je voulais vous le faire partager.

D'après Wikipédia: "Le terme "constante macabre" a été inventé par André Antibi professeur d'université, dans un livre homonyme paru en 2003.
"Par «Constante macabre», j'entends qu'inconsciemment les enseignants s'arrangent toujours, sous la pression de la société, pour mettre un certain pourcentage de mauvaises notes. Ce pourcentage est la constante macabre"[1]
André Antibi dénonce ainsi à la fois le poids excessif de la note et la systématisation des mauvaises notes dans le système éducatif français qui sélectionne par l'échec avec comme conséquence le découragement et l'exclusion de nombreux élèves.
Mais on peut prolonger ce raisonnement, par exemple à l'ECTS, qui oblige à attribuer la note "E" à 10% des étudiants passant un examen donné. [2"

Aujourd'hui un mouvement est en cours pour dénoncer cette constante macabre en faire conscience à la société et aux profs. Le but de ce mouvement (lancé par l'association "mouvement contre la constante macabre" et soutenus par de très nombreux enseignants, est d'arriver à terme à la suppression de cette constante et à la juste évaluation des élèves et étudiants. Pourquoi?


[table border="1" width="632" bgcolor="ccffcc" cellspacing="1"][tr][td colspan="3" align="center" width="500" bgcolor="ffffcc"]Implicites et Pratiques de l'Évaluation ... idées et mots – clefs
[/td][/tr][tr][td align="center" width="379" bgcolor="ffcc00"] Évaluer dans la situation actuelle :      des inconvénients trés importants  ...       [/td][td rowspan="4" align="center" width="3" bgcolor="ffffcc"]           
 
[/td][td align="center" width="409" bgcolor="ffcc00"]  ...  Évaluer sans la « Constante Macabre » :              des avantages trés importants      [/td][/tr][tr][td align="center" valign="top" width="379" bgcolor="ffefae"] Implicitement, un certain pourcentage de mauvaises notes ( une « constante macabre » ) semble nécessaire pour que l'évaluation soit crédible      [/td][td align="left" valign="top" width="409" bgcolor="ffefae"] Les examens      cessent d'être      des concours déguisés.      [/td][/tr][tr][td align="center" valign="top" width="379" bgcolor="ffefae"] Sous la pression de la société,      l'enseignant devient     un sélectionneur malgré lui      [/td][td align="left" valign="top" width="409" bgcolor="ffefae"] L'enseignant retrouve      son vrai rôle:      « former et non pas sélectionner »      [/td][/tr][tr][td align="center" valign="top" width="379" bgcolor="ffefae"] De nombreux élèves faisant partie du « mauvais tiers » d'une classe sont injustement en échec malgré leur travail. Ils se découragent et perdent confiance      [/td][td align="left" valign="top" width="409" bgcolor="ffefae"] Le travail des élèves est encouragé et récompensé. Un vrai climat de confiance entre les élèves, les parents d'élèves et les enseignants se rétablit     
     [/td][/tr][/table]
 Pour abolir cette constante macabre, ces professeurs proposent ce qu'ils ont appelé un Système d'Evaluation par Contrat de Confiance. Ce système consisterait à annoncer une semaine avant l'examen (en plus des chapitres à réviser) une série d'exercices portant sur tout les sujets de l'examen, exercices corrigés en cours, exercices qui seraient ensuite reservis à l'examen pour 12 à 20 point du total (mais de telles façon qu'ils ne puissent être appris par coeur bien sur).
Ensuite, il est proposé de faire une séance de questions réponses avant chaque controle pour permettre aux élèves qui n'ont pas compris de demander es explications à l'enseignant. Elle devrait avoir lieu dans la semaine précédant le contrôle. Le temps serait libéré sur le temps de correction du controle puisque la plupart des exercces aurait déjà été corrigés.
Enfin sur le contenu et la correction de l'épreuve, il faut éviter les sujets trop longs qui créent une constante macabre de fait (certains élèves ne peuvent pas faire tout ce qu'ils savent faire), il est normal que les meilleurs élèves aient finis avant la fin, et  même les moins bons doivent avoir le temps de rédiger ce qu'ils savent faire. Il faut aussi que les enseignants fasse attention au niveau de la rédaction, qu'ils posent les règles dès le début d'années et qu'il ne sanctionnent pas des points de rédaction non évoqués en début d'année. La question hors liste enfin doit rester accessible.

Le système a été expérimenté dans plusieurs écoles et aussi dans des universités et grandes écoles.

Pour ce qui douteraient de l'existence même de la constante macabre, de nombreux sondages dans les milieux enseignants montre que seul 1% des enseignants ne reconnait pas son existence. Il est cependant assez difficile de s'en débarasser. Témoingnage d'un professeur de SUPAERO, grande école d'aéronautique et espace, situé à Toulouse: "Depuis trois ans, je mets en application le système EPCC à
l’université et dans l’école d’ingénieurs SUPAERO. Dernièrement, j’ai été surpris par mon propre sujet :
il était trop long, et la question hors liste était très difficile ; j’avais voulu poser une « jolie » question...
Il convient donc de faire très attention : la constante macabre est vraiment enracinée. Au début surtout, il
faut être particulièrement vigilant.".

Les expérimentations ont donnés jusqu'à maintenant des résultats très positifs dans le supérieur comme à l'école. La constante macabre est supprimé, un climat de confiance s'établit entre élèves et professeurs, les moyennes de classes augmentent, les élèves, plus motivés, travaillent plus...

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artragis
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Message non lu par artragis » 25 avr. 2009, 15:51:00

 
 
Les expérimentations ont donnés jusqu'à maintenant des résultats très positifs dans le supérieur comme à l'école.
Raymon Devos dirait " J'ai des doutes". et il sont fondé, j'ai "subit" l'année dernière le CC en math et physiques, même quand aucune donnée n'est changée il y a au moins 25% de la classe qui a en dessous de 10.
Ensuite, j'accepte ce concept de "constante macabre" en français, philo, anglais, SVT, espagnol et histoire/géo qui sont des matières à rédactions alors que math est physiques ne donnent que du "bon" ou "pas bon. Il est à noté que les directives gouvernementales, en primaire, collège et lycée, sont de favoriser les initiatives dans ces matières... alors les 0.25 et 0.5 points ça tombe facilement. Pour les autres, surtout en Histoire, philo et SVT, la constante macabre est plus que présente et vva-t-en mettre un CC là dessus, ce sont des matières à rédaction... 
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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mps
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Message non lu par mps » 26 avr. 2009, 17:34:00

L'enseignement actuel est déjà d'une sous-exigeance alarmante.

Il faut cependant bien fixer un seuil d'acquis minimaux en dessous desquels il n'est pas possible d'aller, ou alors on peut directement envoyer les diplômes par la poste à tout citoyen en age de l'obtenir.

Pour prendre un exemple facile à comprendre, pour entrer dans certains corps d'armée, il faut courir le 500 mètres en un temps minimum. Les types qui n'atteignent pas ce temps sont éliminés. Cela n'a rien de "macabre".

Jusqu'où ira votre démagogie ?

Et à quoi serviront vos diplômes, si les pires ânes en reçoivent ...

Pendant que vous glandez et critiquer, des millions de gosses das le onde travaillent, eux !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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keserasera
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Message non lu par keserasera » 27 avr. 2009, 17:25:00

Ah le bon sens...
"je me suis souvent demandé et me le demande souvent encore, ce qui peut bien différencier une mauvaise bronchite d'une bonne" Pierre Dac

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