Qu'en pensez vous ?Un rapport est remis en ce sens lundi au ministre de l'Éducation.
«Le temps est venu de débattre du baccalauréat», affirmait Nicolas Sarkozy fin février lors de son discours de Montpellier sur l'éducation alors que ce sujet est pour le moment laissé en jachère par François Hollande. Le candidat de l'UMP s'inspirera sans doute du rapport de l'Inspection générale sur l'organisation du bac présenté lundi au ministère de l'Éducation nationale. Luc Chatel, le ministre de l'Éducation, avait promis il y a quelques mois quelques pistes d'amélioration pour «redonner ses lettres de noblesse au baccalauréat».
Aujourd'hui, alors que 65 % des jeunes Français obtiennent cet examen, dont un peu plus de la moitié un bac général, ce dernier demeure aussi indétrônable que la tour Eiffel.
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Dans leur rapport, les inspecteurs généraux envisagent trois pistes très différentes afin de rendre sa valeur au baccalauréat. Ils préconisent notamment des notes éliminatoires. Une idée envisagée sérieusement par Nicolas Sarkozy s'il était réélu. Aujourd'hui, 5 % des lauréats inscrits en filière S (scientifique) et 30 % de ceux qui sont inscrits en filière L (littéraire) obtiennent moins de la moyenne à deux de leurs trois matières principales. En clair, il est aujourd'hui possible d'obtenir un bac scientifique avec des résultats inférieurs à la moyenne en mathématiques et en physique. Les options (musique, latin, langue vivante 3, dessin, etc.) expliquent quant à elles 26 % des mentions très bien en série S et jusqu'à 40 % en série L!
Le bac S souvent choisi pour son image élitiste
Le fait de mettre en place des notes éliminatoires dans les matières principales permettrait de diminuer le nombre de «faux scientifiques» ou de «littéraires contrariés» en filière S, davantage choisie pour son image élitiste «qui ouvre toutes les portes» que pour sa formation scientifique. Et ce, alors même que la France manque de scientifiques et d'ingénieurs. Avec une telle réforme, le bac ne deviendrait-il pas aussi plus sélectif? «Notre but ne serait pas d'éliminer des candidats mais bien de les réorienter», se défend-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy,
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Pourtant aujourd'hui, certaines matières (éducation physique et sportive et travaux personnels encadrés) se passent déjà au contrôle continu. Certains syndicats d'enseignants comme le Sgen-CFDT ou l'Unsa ne sont pas opposés à un contrôle en cours de formation au moins pour une partie des matières. Les syndicats lycéens évoquent aussi parfois cette possibilité. Mais le Snes et le Snalc y sont opposés. Seule certitude, toute réforme du bac sera périlleuse politiquement, le passé en témoigne. Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
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