Pendant très longtemps, il y a eu école le mercredi matin. A mon époque, c'était comme ça. L'école le mercredi matin a été supprimée il y a quelques années, avec le passage à la semaine de quatre jours, qui d'ailleurs ne faisait pas l'unanimité.
Le problème de cette réforme des rythmes scolaires ne réside pas dans le retour à l'école le mercredi matin (puisque cette situation a existé pendant très longtemps et jusqu'à une époque récente sans que cela pose de problème majeur). Le problème réside dans l'obligation faite aux communes de recruter des animateurs pour les activités périscolaires : cela va coûter cher aux communes, et il est permis d'avoir des doutes sur les compétences des animateurs qui vont être recrutés. Lire ceci, par exemple :
Rythmes scolaires : les collectivités recrutent sur Le Bon Coin
Les collectivités ont dû s'organiser rapidement pour trouver le personnel nécessaire à l'encadrement des activités périscolaires.
Face au manque de candidatures pour des postes d'encadrants, de nombreuses associations et mairies n'ont pas hésité à poster des offres d'emplois sur le site de petites annonces pour former les équipes à temps.
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On peut aussi avoir des doutes sur la nature exacte des activités scolaires qui vont être organisées.
En plus, la réforme ne respectera pas l'objectif affiché, qui était de mieux respecter les rythmes chronologiques des enfants : les études ont montré que c'est au début de chaque demi-journée que les gamins sont moins attentifs, or la réforme va consister à faire en sorte que les cours terminent plus tôt l'après-midi (autrement dit, on rabote la fin de l'après-midi au lieu de raboter le début de chaque demi-journée).
Bref, voici une réforme qui va coûter cher, afin de développer des activités périscolaires à l'intérêt discutable, et qui n'atteindra pas son objectif initialement affiché de respecter les rythmes chronobiologiques des enfants. C'est vraiment du grand n'importe quoi...