Qu'en pensez vous ?George Pau-Langevin les connaît, "ces jeunes qui traversent le système scolaire sans trouver de solution et qui un jour s'en vont". C'est d'eux dont la ministre déléguée à la réussite éducative est venue parler vendredi 22 juin à la Fondation Jean-Jaurès, à Paris. Cette fondation à l'ancrage socialiste assumé avait réuni une trentaine d'acteurs de l'éducation pour échanger sur ces décrocheurs dont on ignore beaucoup. Leur nombre reste inconnu, comme les solutions pour les re-scolariser.
La matinée de travail s'inscrivait dans l'approche de la jeunesse qu'a cette Fondation. Elle marquait aussi la sortie d'un essai de Guillaume Balas, président du groupe socialiste à la région Ile-de-France, intitulé "Lutter contre le décrochage scolaire, Vers une nouvelle publique régionale".
Pour cet homme politique qui a aussi la casquette enseignante, le décrochage reste aujourd'hui encore un "objet politique non identifié".
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"FAIT SOCIAL"
Il y a ceux qui sont dans l'opposition frontale, voyante, et ceux qui souffrent en silence, s'ennuyant sans bruit avant de disparaître sans rien dire. En fait, c'est une vision politique du décrochage qui était partagée par l'assemblée réunie vendredi. Alors que sous le gouvernement précédent, le décrocheur était présenté comme lui-même responsable de cet abandon, cette assemblée de gauche le posait, elle, comme la victime d'un déterminisme. "Cessons de croire que c'est une collection de malchances qui amène un jeune à décrocher, plaidait Guillaume Balas, c'est un fait social. Et c'est pour cela que le pouvoir politique doit le combattre."
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La région ne demande même pas de nouvelles attributions. Elle veut juste agir pour faire se rencontrer les acteurs qui travaillent sur ce thème. Mais pour que ce combat ait des chances de réussir, le fondateur des micro lycées de Sénart et Saint-Denis l'a rappelé : "On ne fera pas l'économie d'une réflexion sur l'identité du métier d'enseignant. Ni sur la formation. Les décrocheurs, il faut en parler en formation continue.
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