Qu'en pensez vous ?Les agressions y sont rares mais les menaces de plus en plus fréquentes, notamment des parents.
Mettre des chiffres sur une impression générale de tensions grandissantes au sein de l’école primaire. Tel était l’objectif de l'Observatoire international de la violence à l'école, qui a mené une enquête de victimisation auprès de 11.820 enseignants. Résultat : côté pile, des professeurs qui estiment majoritairement que l’ambiance est "plutôt bonne". Côté face, une violence croissante et un constant inquiétant : elles viennent surtout des parents d’élèves.
35,8% des personnels injuriés, 1% agressés
"Les enseignants ne sont pas totalement malheureux, mais plutôt heureux, avec des nuances", a tenu à souligner le professeur Eric Debarbieux, qui a dévoilé cette étude.
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Mais d’autres chiffres restent inquiétants : 35,8% des personnels se sont dits victimes d'injures au cours de l’année dernière, 17,1% de menaces, 14% de harcèlement et 3,6% de coups.
La menace est avant tout le fait des parents
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Si la tension est de plus en plus palpable, c’est avant tout parce que les parents s’inquiètent pour l’avenir de leur progéniture. Craignant qu’un échec scolaire condamne irrémédiablement leur enfant, ces derniers attendent beaucoup de l’école primaire. "Depuis quelques années, les enseignants sont tout le temps obligés de se justifier", confirme Béatrice, qui enseigne dans une école défavorisée du Val d'Oise.
"On vous demande des comptes sur la note que vous avez mise, on vous demande des comptes sur la punition que vous avez donnée, parce qu’ils n’ont pas compris un mot que vous avez mis dans le cahier. Il y a une impression que leur enfant va être en situation d’injustice à l’école, il ne va pas avoir la même chance que les autres. On vous dit que vous êtes responsables, c’est de votre faute", détaille-t-elle, avant de résumer le message envoyé par les parents : "mon enfant doit réussir à l’école".
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