L'enseignement privé a le vent en poupe

[johanono]

Les établissements privés ont le vent en poupe

Le nombre d'élèves suivant un enseignement catholique a connu une forte augmentation en 2012.

Le nombre d'élèves dans les établissements privés catholiques continue de progresser, avec plus de 4 700 inscriptions supplémentaires en 2012 malgré une baisse du nombre d'enseignants, a indiqué mardi le secrétaire général de l'enseignement catholique, Éric de Labarre. "Malgré une diminution de son nombre d'enseignants en cette rentrée scolaire, l'enseignement catholique connaît cette année encore une progression de ses effectifs (+ 4 713) et enregistre un volume des demandes d'inscription toujours fort", a indiqué Éric de Labarre lors d'une conférence de presse, évoquant "environ 40 000" demandes d'inscription "non satisfaites" dans les établissements privés catholiques.

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Malheureusement, ce succès de l'enseignement privé n'est que la conséquence d'une défiance accrue des Français vis-à-vis de l'enseignement public...

[Nombrilist]

Pas forcément une défiance. Le manque de place peut également expliquer cela. Même ma femme et moi étions prêts à placer notre fils en école privée, car on ne trouvait pas de place dans le publique. Et ça nous faisait sacrément chier.

[Golgoth]

Le privé bénéficie d'un avantage indu : ses profs sont payés par l'état mais il a une marge de manœuvre sur le recrutement des élèves que n'a pas le public.

Dans le public, le rectorat case tous les cas sévères au "3ème tour" et n'en a rien à fiche que ça mettent la majorité des élèves en situation difficile.

[Baltorupec]

J'ai été à une école privée sous contrat (celles où les profs sont payés par l'état). Les prix étaient suffisamment abordable pour que mes parents m'y envoient. Cela m'a permis d'échapper au collège publique connu pour ses violences, ses incidents et ses incendies. L'enseignement ne fut pas exceptionnel mais le collège avait ce privilège de se débarasser des chiants et certains mauvais élèves en les expulsant purement et simplement.

[Blaise]

Exactement ce que dit Golgoth quoi.

[Golgoth]

Exemple : lundi j'envoie 4 élèves bosser en perm sur un devoir pendant que je fais passer une épreuve expérimentale à d'autres. Dans une autre classe qui récupère chaque année les cas soc faute de candidat au 1er tour, 3 nénettes se font exclure de cours quasiment 2 fois par jour. Elles débarquent en perm et provoquent une bagarre, sous l’œil bienveillant d'un de nos surveillants mou du genou.
Et je vous garantis qu'on va les garder toute l'année, avec l'assistante sociale qui veille au grain, sauf si elles brulent la voiture du proviseur ou tuent un agent de service.

[Florian]

Exemple : lundi j'envoie 4 élèves bosser en perm sur un devoir pendant que je fais passer une épreuve expérimentale à d'autres. Dans une autre classe qui récupère chaque année les cas soc faute de candidat au 1er tour, 3 nénettes se font exclure de cours quasiment 2 fois par jour. Elles débarquent en perm et provoquent une bagarre, sous l’œil bienveillant d'un de nos surveillants mou du genou.
Et je vous garantis qu'on va les garder toute l'année, avec l'assistante sociale qui veille au grain, sauf si elles brulent la voiture du proviseur ou tuent un agent de service.

T'à qu'à prendre une hache et découper les 3 c........s (Farida, Sonya et Larrisa je suppose) en petits morceaux.

[manolo]

Exemple : lundi j'envoie 4 élèves bosser en perm sur un devoir pendant que je fais passer une épreuve expérimentale à d'autres. Dans une autre classe qui récupère chaque année les cas soc faute de candidat au 1er tour, 3 nénettes se font exclure de cours quasiment 2 fois par jour. Elles débarquent en perm et provoquent une bagarre, sous l’œil bienveillant d'un de nos surveillants mou du genou.
Et je vous garantis qu'on va les garder toute l'année, avec l'assistante sociale qui veille au grain, sauf si elles brulent la voiture du proviseur ou tuent un agent de service.

Bah voilà, merci Golgoth. le fait que tu sois un prof du public et que tu reconnaisses toi-même qu'on nage en plein délire dans le public me rassure sur mon choix.
A l'époque, je m'étais juré de mettre mes futurs enfants dans le public (car un grand pays comme la France DEVAIT être en mesure d'offir un service de qualité, même dans son secteur public), etpuis finalement, cette année, on a décidé de mettre notre grand qui entre au CP en école privée.

Tant pis, on va payer le prix, mais quand je vois tous ces gogols et ces cas soc qui ne savent que se brailler dessus, s'insulter et jouer à la baston, je suis persuadé qu'on fait le bon choix de le mettre en privé.

Et malgré tout, je reste furieux auprès de l'Etat et de l'école publique. Parce que ce n'est PAS NORMAL d'être obligé de raquer pour que son gosse étudie dans un environnement à peu près normal, loin de cette ambiance de sauvage que je vois à la sortie des collèges de ZUP de ma ville. Ce n'est pas normal que la France en soit arrivée à ce point.

De toute façon, il y a une vraie fracture et ça continuera à s'accentuer, on va finir par ressembler aux USA.
Au final, la qualité de la vie a un prix.
Et donc, l'école privée continuera d'avoir le vent en poupe. Ceux qui peuvent payer n'hésiteront pas un instant, et les autres devront se contenter du public.
C'est un cercle vicieux, les chiens ne font pas des chats, et comme les gens les plus aisés sont généralement ceux qui ont le plus haut niveau d'études, les écoles publiques vont de plus en plus se retrouver avec les enfants de familles où les parents parlent mieux en langage SMS qu'en français.

[Nombrilist]

Je suis bien d'accord avec toi Manolo. Je ne sais pas au milieu de quelle faune tu vis, mais pour en arriver là... Tu as pensé à déménager ?

[Blaise]

Moi je trouve ça discutable tant qu'on n'a pas essayé. J'aurais pu faire exactement le même raisonnement a priori, je ne l'ai pas fait... et jusqu' à présent j'ai eu raison. Agir quand les problèmes sont là, soit, mais les actions préventives sur la base d'une simple "impression", bof. Je sais bien qu' on a déclenché des guerres pour moins que ça, mais tout de même.

[manolo]

Moi je trouve ça discutable tant qu'on n'a pas essayé. J'aurais pu faire exactement le même raisonnement a priori, je ne l'ai pas fait... et jusqu' à présent j'ai eu raison. Agir quand les problèmes sont là, soit, mais les actions préventives sur la base d'une simple "impression", bof. Je sais bien qu' on a déclenché des guerres pour moins que ça, mais tout de même.

Non, Blaise, je pense qu'en effet, tu ne t'imagines pas...
Pas besoin d'essayer ni d'être devin pour deviner à l'avance comment ça va e passer dans certaines écoles. Suffit de passer devant les grilles de l'école et d'écouter les gosses parler (si on peut appeler ça parler). Ce n'est pas une "simple" impression, mes enfants jouent avec d'autres enfants en bas de l'immeuble, ces autres enfants sont d'ailleurs très gentils, mais sur la trentaine, pas un seul ne parle correctement français, il y a des familles albanaises, kosovars, serbes, etc...On a déjà des voisins qui sont partis parce qu'ils n'en pouvaient plus.

Pour répondre à Nombrilist, je vis à Mulhouse et c'est juste un truc de malade.
En gros, c'est la ville de la région qui a le plus d'associations en tout genre pour aider les SDF, les étrangers, les réfugiés politiques, les chômeurs, etc... bref cette ville est un centre social géant.

Donc ouais, avec ma femme on s'est vraiment senti obligé de le mettre en privé.
Et comme cette crise persiste, on ne prend pas de risque inutile.
Mais dans quelques temps, quand on le pourra, on partira de ce trou à rat!

[Blaise]

Vu ce que tu décris... difficile de réagir autrement. Mais ça n'a pas dû être facile.

[manolo]

Vu ce que tu décris... difficile de réagir autrement. Mais ça n'a pas dû être facile.

Tout à fait Blaise.
Il y a plusieurs phénomèes sociologiques à observer.
La couche populaire vit dans le centre de la ville car tous les centres d'aides diverses y sont localisés, les collèges y sont hyper craignos à part les écoles privées où ils se réservent le dorit de virer les perturbateurs.
Et au contraire, dans les petits villages aux alentours, là où il faut un minimum de fric pour acheter une maison et gérer les frais d'essence dûs à l'éloignement, les écoles sont beaucoup mieux fréquentées, avec énormément moins d'incidents.

[Nico37]

Le privé bénéficie d'un avantage indu : ses profs sont payés par l'état mais il a une marge de manœuvre sur le recrutement des élèves que n'a pas le public.

Dans le public, le rectorat case tous les cas sévères au "3ème tour" et n'en a rien à fiche que ça mettent la majorité des élèves en situation difficile.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... rieLien=id

[mps]

Ce qui est curieux, c'est qu'en Belgique, où les deux réseaux "public et catholique" offrent la même gratuité subventionnée, et acceptent un peu tout le monde, la différence d'ambiance est néanmoins aussi flagrante que les résultats obtenus !

A tel point que de modestes familles maghrébines un peu soucieuses de leurs gosses choisissent l'enseignement catholique !

Premier avantage du catholique : on cultive les valeurs sociétales de base, à savoir que l'école est là pour enseigner, pas pour faire de la propagande psycho-politique ; et que sans ordre et silence, il n'y a pas d'études possibles. C'est aussi dans le catholique que l'on trouve une forte propension à restaurer le port de l'uniforme, tenue économique et fondamentalement égalitaire, et qui assure une certaine traçabilité des élèves une fois dans la rue.

Dernier point pour les poubelles de la diversité que vous évoquez, il me semble que tous les enfants dont les parents ne sont pas francophones devraient être regroupés dans des classes séparées, et n'être intégrés aux classes françaises que lorsque leurs moyens linguistiques le leur permette. Il est inconcevable de voir de jeunes français pénalisés par des condisciples qui ne comprennent pas grand chose, et retardent toute la classe, ou d'imaginer qu'un prof peut gérer efficacement deux groupes aussi distincts.