Qu'en pensez vous ?La plupart des élèves à très fort QI quittent l’école avec juste un bac. Un tiers seulement font des études supérieures. Ce potentiel gâché reste une douleur pour les autres, qui soutiennent que les choses auraient pu être différentes s’ils avaient eu conscience de leur potentiel avant.
Surdoués, à haut potentiel, intellectuellement précoces, gifted... les termes abondent pour nommer ces personnes hors normes dont le QI dépasse 130. On les croit promis à un bel avenir scolaire, à une trajectoire de comète. Faux. Seulement un tiers des enfants surdoués font des études supérieures d’après l’Afep (Association Française des Enfants Précoces). Des années plus tard, ces adultes évoquent cette souffrance à l’école qui les a détournés des études. Ce qui ne serait peut-être pas arrivé s’ils avaient eu conscience de leur potentiel avant.
«C’est le bordel dans leur tête»
Aujourd’hui, on les repère mieux. Mais pas toujours. Et la bérézina scolaire se poursuit. En primaire, ils sont souvent premiers. Avec leur excellente mémoire, les leçons se retiennent toutes seules. La dégringolade vient après, en général. Avec leurs neurones restés en friche, et leur cerveaux qui pensent autrement, ils ont du mal à se mettre au travail. «Ils n’ont pas appris à apprendre, ils mémorisent des choses sans en comprendre la logique. C’est le bordel dans leur tête», résume Vlinka Antelme, présidente de l’Association Française des Enfants Précoces (Afep). Les méthodes d’enseignement traditionnelles les ennuient. Leur potentiel se retourne contre eux, notamment à l’université lorsque le travail est plus important.
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À quarante ans, Cécile a finalement appris qu’elle était HP (haut potentiel). La fin du parcours du combattant: «Je pouvais enfin être moi-même». Ces parents savaient pourtant dès son plus jeune age qu’elle était «précoce» mais les spécialistes leur avaient assuré qu’elle n’aurait jamais de problème et ils l’avaient laissée à une enfance innocente, du moins le pensaient-ils. «Je me sentais brimée: j’étais très curieuse et ma pensée allait loin, très rapidement. Sans que je puisse faire de choix ,ni aller à l’essentiel» .
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Laurence, médecin psychiatre et responsable des admissions à MENSA, a au contraire était sauvée par l’université: «J’y ai trouvé la reconnaissance dont j’étais privée en famille». Son potentiel est à ses yeux, une chance et non un handicap.
Et aujourd’hui, elle se dit lasse des médias qui victimisent à tort et à travers les personnes précoces. Pour elle, haut potentiel ne rime pas systématiquement avec exclusion. «C’est plus difficile de se construire en ignorant qui l’on est vraiment. Mais si l’on s’écroule, c’est qu’il y a d’autres choses derrière». Depuis peu, ces cerveaux rejoignent plus facilement des clubs... pour se créer un réseau plus que pour partager leur souffrance passée. «C’est devenu un peu une mode».
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