Le fossé se creuse entre diplômés et non-diplômés

[politicien]

Bonjour,

En période de crise, le diplôme est encore plus gage d’insertion professionnelle. 46% des 15-29 ans non-diplômés étaient au chômage en 2011, affirme le dernier rapport de l’Injep.

• Les non-diplômés sont frappés plus durement par le chômage...
Surtout en temps de récession, le diplôme reste un atout efficace pour trouver un emploi. Le taux de chômage en 2011 des 15-29 ans diplômés du supérieur est de 9%, de 22% pour les bacheliers, contre 46% chez les non-diplômés, selon les chiffres avancés dans le dernier rapport de l’Injep, publié dans Le Monde daté du 4 décembre .L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) dresse tous les deux ans un état des lieux de la jeunesse française.

(...)

• ... et ont de moins en moins de chance d’en sortir
Chaque année, ce sont 140.000 jeunes qui sortent sans diplôme ni qualification du système scolaire. Pour ces jeunes, décrocher un emploi et sortir de la précarité est de plus en plus difficile. «Le taux de pauvreté des 18-24 ans est de 22,5% en 2010, contre 17% en 2004», indique le chercheur au Monde. Le taux de pauvreté (qui correspond à un revenu inférieur à 964 euros par mois) est de 30% chez les non diplômés contre 10% pour les diplômés. Pire encore, le taux d’extrême pauvreté (avec des revenus inférieurs à 576 euros environ) s’est accru de 38% entre 2007 et 2009, selon les chiffres avancés par l’Injep.

«Contrairement à il y a 20 ans, on ne peut plus s’en sortir sans diplôme parce que la structure des emplois se déforme vers le haut. Il y a de plus en plus d’emplois de cadres et profession intermédiaires, de moins en moins d’emplois ouvriers», explicite Olivier Galland.

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L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Golgoth]

Bien entendu il y a une corrélation entre diplôme et employabilité, mais je pense qu'on pose mal le problème.
Ce n'est pas en donnant un diplôme au rabais aux jeunes non diplômés qu'on leur ouvrira les portes de l'emploi. En réalité, il faut réfléchir pourquoi ils n'ont pas de diplômes et ce sont les même raisons qui font qu'ils en sont pas employables : des difficultés à suivre un cadre (horaire, travail...) et à accepter un peu d'autorité.

Je suis bien placé pour vos dire qu'un élève même très faible et décrocheur au collège, qui vent régulièrement et a un minimum de sérieux, peut voir un diplôme type CAP. Mais par contre, il faut qu'il ait été bien orienté.

[manolo]

Golgoth, vendre un diplôme au rabais, ce n'est pas ce dont parle l'article.
Il parle d'une fracture de plus en plus forte entre les diplômés et les non-diplômés, et ça c'est une réalité, et qui d'accentue forcément en période de crise.
Après, pour les solutions, il y en a forcément quelquepart, mais quand tu parles de CAP, c'est loin de pouvoir "sauver" tous les jeunes au chômage.
Je connais un paquet de nanas qui ont un BEP vente et qui font rien avec. C'est typiquement le genre de diplôme qui fait pas une énorme différence, qu'on l'ait ou pas.
Limite je pense même qu'un jeune avec pas mal de bagout et sans ce genre de BEP trouvera plus facilement du boulot qu'un autre qui a son BEP et qui sait pas parler.

[Nombrilist]

Le problème, ce n'est pas le manque de diplômés (il y en a plusieurs millions au chômage). Le problème, c'est le manque d'emploi. On peut relever le niveau intellectuel et technique de tout le monde, ça ne changera rien à ce fait.

[Lucas]

Oui mais quand tu as un diplôme (un vrai) tu as plus de chance de rentrer sur le marché du travail, mais outre le diplôme le problème actuel qui se pose, c'est que les jeunes manquent des emplois à cause du manque d'expérience, et ça c'est un véritable problème actuellement.

[Nombrilist]

Oui mais même. Si un jeune chope un emploi, ce sera au détriment d'un gars plus expérimenté. En tout cas, ce sera toujours au détriment de quelqu'un (et même parfois de plusieurs centaines de postulants). Des jeunes qui ont de vrais diplômes (master) en biologie (et notamment environnement, développement durable), j'en connais qui ont enchaîné 4 années de chômage avant de finir laborantin (qui ne nécessite en principe qu'un bac+3).

[politicien]

Bonjour,

Pour compléter le sujet :

Le ministre de l'Éducation Vincent Peillon a annoncé mardi qu'il souhaitait donner en 2013 une formation à 20 000 jeunes sortis du système scolaire, jugeant "raisonnable" de parvenir à un objectif de 70 000 à la fin du quinquennat. "Aujourd'hui, on est capable de raccrocher 9 500" jeunes sortis du système scolaire et "je souhaiterais que nous passions à 20 000" en 2013, a-t-il dit sur RTL. "Vous savez que l'objectif du président de la République est qu'on diminue par deux (le nombre de décrocheurs), c'est-à-dire qu'il faudrait arriver à 70 000 à la fin du quinquennat. C'est un objectif raisonnable."

Le ministre devait annoncer dans la matinée, lors d'un séminaire, un plan de lutte contre le décrochage scolaire, un fléau qui touche chaque année 140 000 jeunes. Ces jeunes quittent le système scolaire sans diplôme ou qualification et sont majoritairement issus de milieux populaires, orientés dans des filières professionnelles sans l'avoir choisi.

Les classes de troisième et de seconde constituent une période charnière propice au décrochage scolaire, selon une enquête Trajectoires/Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) publiée en septembre. Ces classes correspondent à la fin de la scolarité obligatoire pour une partie des élèves qui ont déjà seize ans ou s'en approchent. Dans cette enquête, la moitié des jeunes disent qu'il leur a manqué à l'école quelqu'un qui les motive et leur donne confiance. Au moment du choix d'orientation en troisième, près des trois quarts estiment avoir été mal conseillés et près des deux tiers disent avoir subi cette orientation.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Blaise]

Je suis d'accord avec Nombrilist, ce ne sont pas les diplômes qui manquent, mais les vrais emplois. Et j'ajouterai que la formation professionnelle mériterait d'être valorisée, qu'il faudrait que les structures éducatives travaillent en collaboration plus étroite avec les entreprises pour s'adapter aux besoins des différents bassins d'emplois etc. Ca commence à se faire mais on a beaucoup de retard, et de toute façon ça ne réglera pas le problème totalement.

[merlin]

Je suis d'accord avec Nombrilist, ce ne sont pas les diplômes qui manquent, mais les vrais emplois. Et j'ajouterai que la formation professionnelle mériterait d'être valorisée, qu'il faudrait que les structures éducatives travaillent en collaboration plus étroite avec les entreprises pour s'adapter aux besoins des différents bassins d'emplois etc. Ca commence à se faire mais on a beaucoup de retard, et de toute façon ça ne réglera pas le problème totalement.

Rien ne réglera le problème totalement, notamment à cause de la destruction d'emplois liée à la productivité.

cela étant, la formation professionnelle est à mon avis bien mieux adaptée au marché du travail et notamment les filières incluant un bon pourcentage de stages et autres périodes d'alternance, que les diplômes généraux sauf pour les métiers nécessitant une haute qualification de départ, bien sur.

[mordred]

Apprentissage.

[Golgoth]

Tout cela est bien joli mais en réglera en rien le problème des élèves décrocheurs en lycée pro et qui font aussi de bien mauvais apprentis.

[Lucas]

Oui tu as raison golgoth, mais pour certains on ne peut rien faire, personne ne peut étudier à leur place.

Par contre il y a des non diplômes, qui ont été mal orienté, ou qui ont échoué pour diverses raisons, et cela il faut leur trouver une porte de sortie, l'apprentissage en est une.