Blaise, sort de ce corpsJe suis professeur certifié de lettres classiques. J’enseigne depuis quatorze ans, les huit premières années dans plusieurs collèges de ZEP, des Mureaux à Sarcelles, et depuis trois ans au lycée Chaptal à Paris. Je suis également blogueur et passablement technophile.
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Evidemment, face à la baisse inexorable du niveau, il a fallu diminuer considérablement les exigences (sujets simplifiés, consignes de notation complaisantes...).
Résultats : on est obligé aujourd’hui de fournir des formations de français à des étudiants ou des salariés qui savent à peine lire ou écrire, et on exige de candidats à un poste une certification Voltaire en orthographe.
Autre constat : la diminution dramatique des horaires en français. [...] Sur l’ensemble d’une scolarité, on a ainsi perdu trois ou quatre années de français. Un élève de troisième a maintenant le niveau d’un élève de CM2 des années 70 ou 80 ! Les dictées du brevet correspondent à un niveau de primaire.
En rejetant tout ce qui pouvait présenter trop de difficultés, on a privilégié la notion de plaisir dans les nouveaux programmes. Cela a pu sembler une bonne idée sur le papier. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. Au collège, on invite à étudier des œuvres de jeunesse, assez pauvres au niveau littéraire. Résultat : les élèves ne sont plus familiarisés avec les textes classiques, leur syntaxe élaborée et leur vocabulaire riche et nuancé.
La suite : http://www.rue89.com/2012/12/08/loys-bo ... ce2-237554
Je ne suis pas d'accord sur tout, mais force est de constater que le niveau d'expression écrite des élèves est vraiment, vraiment, vraiment très bas. Faire lire un document riche en textes de deux ou trois pages, c'est déjà un parcourt du combattant.