Faouzi Lamdaoui, conseiller de Hollande, soupçonné de fraude fiscale

[Adeline]

A l'issue d'une perquisition, les enquêteurs se sont interrogés sur les « rémunérations élevées » perçues par Faouzi Lamdaoui et sur une possible dissimulation de ces sommes au fisc. En 2010 déjà, Alpha Distributions avait été épinglée par la Commission des infractions fiscales pour « dissimulation de recettes imposables ».

Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes préliminaires, en mai 2012, à la suite des plaintes déposées par Mohamed Belaïd, un ex-militant PS d'Argenteuil (Val-d'Oise) et ancien chauffeur de Hollande. La première, qui visait François Hollande et Faouzi Lamdaoui pour « travail dissimulé », « menaces et intimidations », a été classée sans suite, le 29 novembre 2013. Mais la seconde, ouverte pour « faux et usage de faux » devrait donner lieu à l'audition prochaine du conseiller à l'égalité et à la diversité.

M. Belaïd estime en effet que Faouzi Lamdaoui a, pour créer la société Alpha, usurpé l'identité de son épouse. « Les investigations, confiées dans un premier temps à la brigade de répression de la délinquance contre la personne, ne l'ont pas démontré. Mais des questions ont vu le jour sur l'utilisation des fonds de l'entreprise », précise L'Express.

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[Jean]

Si le président devait ne recruter que des gens clean avec le fisc, il serait bien seul à l'Elysée...

D'ailleurs y serait-il ?

[politicien]

Jugé pour faux et usage de faux et abus de bien sociaaux, l'ex conseiller de François Hollande est apparu mal à l'aide à la barre. Il s'est adjoint les services de Jean-Pierre Mignard, l'ami du président de la République.

Faouzi Lamdaoui est un homme élégant. Très élégant. À la barre de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, l'homme qui comparaît pour abus de biens sociaux et blanchiment d'abus de bien social dépose d'une toute petite voix, au point que le président lui demande de parler plus fort. La mâchoire serrée, l'ex-conseiller et homme à tout faire de François Hollande parle avec les mains à défaut d'être audible. Les propos sont souvent hésitants, peu clairs, approximatifs et, il faut le dire, rarement convaincants. D'ailleurs, au fur et à mesure de l'audience, Faouzi Lamdaoui semble se ratatiner. Lundi après-midi, sa défense a été quelque peu bousculée par le président Olivier Géron avec ses questions incisives et ironiques, le ministère public et l'avocat de la partie civile, Francis Terquem, drôle et toujours cabot. C'était un peu Guignol en somme. Si ce n'était le pedigree de l'accusé, on aurait le sentiment d'assister à un procès pour vol de mobylettes ourdi par des petites frappes, «des magouilles entre potes», résume un témoin dans la salle.

Guignol encore, avec ce rebondissement avant l'audience: l'arrivée dans la danse de l'avocat Jean-Pierre Mignard, l'ami de François Hollande, pour défendre Lamdaoui. Le conseil arrive et renifle la salle. «Oula, mais vous êtes tous là?», lance-t-il, faussement ingénu, à la presse. «Il n'est pas question de parler du président de la République, assure-t-il. Il ne connaît pas mes dossiers et je ne lui en parle pas». Vendredi soir, la partie civile a reçu les conclusions d'Ardavan Amir Aslani, l'avocat de Lamdaoui - celui qui suit le dossier depuis ses origines-, soulevant une nullité. Quelques heures auparavant, elle recevait celles de Mignard qui, lui, plaidait sur le fond. Un conseil de dernière minute, visiblement en désaccord sur la ligne de défense de l'accusé. Guignol toujours.

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http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... proces.php

[politicien]

Une peine de 18 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve, assortie de l'obligation de verser 150 000 euros, a été requise à l'encontre de Faouzi Lamdaoui, ancien conseiller de François Hollande jugé devant le tribunal correctionnel de Paris. Pour le procureur Pierre Jeanjean, qui a également requis une interdiction définitive de travailler dans la logistique des transports, l'ex-chef de cabinet de François Hollande s'est bien rendu coupable d'abus de biens sociaux, de faux et usage de faux et de blanchiment. Évoquant "une pratique de voyou", le représentant du ministère public a fustigé le "numéro d'illusionniste" du prévenu qui, selon lui, "a multiplié les sociétés et les gérants de paille" pour se verser illégalement de l'argent.

Au coeur du dossier figure une société de transport, Alpha Distributions, devenue Alpha. L'accusation considère que Faouzi Lamdaoui, qui en était officiellement salarié, était en réalité le gérant de fait de l'entreprise dont le principal client, le laboratoire photographique Cewe Color, représentait 94 % des revenus. M. Lamdaoui est soupçonné d'avoir bénéficié "de mauvaise foi et en violation des intérêts de la société" de 307 912 euros en 2007 et 2008, en l'absence de comptabilité, de fiches de salaire et de contrat de travail, et de n'avoir déclaré que 155 344 euros sur ces revenus.

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http://www.lepoint.fr/justice/18-mois-a ... 8_2386.php