Policier blessé : Taubira envisage des escortes systématiques pour certains détenus en permission

[politicien]

Bonjour,

La ministre de la Justice s'est exprimée après la fusillade en Seine-Saint-Denis, où un policier a été grièvement blessé par un braqueur évadé de prison pendant une permission.

Christiane Taubira a déclaré mardi qu'elle envisageait de mettre en place "systématiquement" des "escortes" pour certains détenus en permission. Cette déclaration de la ministre de la Justice intervient au lendemain de la fusillade à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, dans laquelle un policier a été grièvement blessé par un braqueur évadé de prison à la faveur d'une sortie. Le tireur, qui a succombé à ses blessures, était un détenu n'ayant pas réintégré son établissement pénitentiaire après une permission de sortie pour démarches familiales.

Vers une modification des textes de loi ? "J'ai commandé un examen précis" des textes de loi "pour savoir s'il y a lieu de les modifier de façon à permettre par exemple à imposer systématiquement une escorte pour certains détenus, y compris pour ces motifs de maladie grave ou de formalité administrative suite à un décès", a expliqué la ministre de la Justice à la presse à l'Assemblée nationale.

(...)

http://www.europe1.fr/politique/policie ... on-2525319

Qu'en pensez vous ?

[johanono]

Un fait divers = une loi : Taubira reprend à son compte la vieille pratique de Sarkozy. Et elle aggrave son cas en faisant une proposition totalement idiote, ridicule, inapplicable. Car enfin, à une époque où les flics manquent de moyens, comment croire qu'ils pourront escorter des détenus en permission ? Franchement, ce n'est sérieux...

Deux possibilités : soit on estime que les détenus en question sont dangereux, et alors on ne leur accorde aucune permission de sortie, soit on estime qu'ils ne sont pas dangereux, et alors on peut leur accorder une telle permission sans qu'une escorte ne soit nécessaire.

[Nombrilist]

Effectivement, c'est du grand n'importe quoi. Je suis d'accord avec ton raisonnement.

[Nolimits]

+1 Messieurs. N'importe quoi ! Les lois à la "va- comme-je-te-pousse".

[El Fredo]

Qui parle de loi, une circulaire suffit. Un détenu en permission reste un détenu.

[johanono]

Christiane Taubira elle-même a parlé de loi, elle a déclaré en effet qu'elle avait commandé une étude pour savoir s'il faut modifier la loi. Cela montre qu'elle envisage bien de modifier la loi.

[phoenix72]

Les juges font n'importe quoi et ce n'est pas une loi qui va changer ses permissions qui je suis pratiquement certaine sont signées sans lire le contenu ,c'est vrai les pauvres ils sont débordés ,ils sanctionnent des pauvres vieilles qui jouent au loto mais pour les tueurs ils ont beaucoup de tolérance.

[johanono]

C'est un peu facile de taper sur les juges dès que survient un fait divers impliquant une personne ayant fait l'objet d'une libération conditionnelle ou d'une permission de sortie.

Les juges, débordés de dossiers, n'ont évidemment pas le temps de passer des journées entières avec chaque "client" pour savoir si celui-ci est potentiellement dangereux ou non. Donc quand un dossier leur est présenté, ils appliquent la loi, c'est-à-dire qu'ils accordent la libération conditionnelle/permission de sortie sur la base de vagues rapports d'assistantes sociales ou de l'administration pénitentiaire qui disent que le gugusse se comporte bien en prison et présente de bonne perspectives de réinsertion. Évidemment, le risque zéro n'existe pas, et le problème, c'est que les rapports sur lesquels se fondent les juges valent ce qu'ils valent, et qu'à part ces rapports, les juges n'ont pas les moyens de savoir à l'avance avec certitude si la personne va bien se comporter ou non.

Donc je répète ce que j'ai déjà dit, pour les permissions comme pour les libérations conditionnelles (car la problématique est la même dans les deux cas) : soit on estime que ces pratiques sont nécessaires, et alors on accepte les risques qui peuvent en découler et on cesse de taper sur les juges en cas de fait divers malheureux, soit on recherche le risque zéro et alors on supprime purement et simplement ces pratiques. Les UMPistes, si prompts à taper sur les juges en cas de faits divers impliquant des personnes en permission ou en libération conditionnelle, n'ont pourtant jamais cru nécessaire d'abroger ces pratiques. Ambiguïté, quand tu nous tiens...

[phoenix72]

En 2014, les juges d'application des peines ont accordé 48 481 permissions de sortie à des détenus condamnés. 295 n'ont pas réintégré leurs cellules, rejoignant alors le fichier des personnes recherchées.

Les policiers risquent leurs vies tous les jours pour arrêter des individus dangereux et protéger les gens ,ce qui n'est pas le cas des juges d'application des peines qui je réitère signent des permissions la plupart du temps sans lire le contenu des dossiers sous prétexte qu'ils sont surchargés .

[Nombrilist]

300 / 50 000. ça va, c'est juste 6 pour mille. Après il faut voir dans le détail. C'est 300 fous dangereux ou bien 1 fou dangereux ?

[johanono]

Les magistrats sont des juristes, ils ne savent pas voir dans une boule de cristal.

[phoenix72]

Et le dossier ? Ce n'est pas une boule de cristal mais des faits avérés,quant à dire!!!!!!!

(300 / 50 000. ça va, c'est juste 6 pour mille. Après il faut voir dans le détail. C'est 300 fous dangereux ou bien 1 fou dangereux ?)

Alors là je reste baba ,quand on sait le nombre de pédophile qui sont de sorties cela me glace le sang ,alors dire c'est juste 6 pour mille quand un gosse est violé et assassiné ou un policier père de famille tué par la négligence de ses juges d'application ,je suis atterrée de lire de tels propos.

[politicien]

Les permissions de sortir sont un sujet hautement inflammable. La machine judiciaire se retrouve accusée aujourd’hui d’avoir refusé à deux détenus de la prison d’Aiton (Savoie) une permission de sortir pour aller aux obsèques de leur frère et cousin. Cette décision du juge de l’application des peines a suscité mardi la colère des membres de la famille concernée qui ont provoqué de nombreux dégâts matériels lors d’une émeute à Moirans (Isère). Les funérailles ont finalement eu lieu mercredi, dans le calme.

Le 5 octobre, après une fusillade au cours de laquelle un policier de 36 ans a été grièvement blessé à l’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par un détenu qui n’avait pas réintégré sa prison à l’issue d’une permission, c’est au contraire un « laxisme » qui a été reproché aux juges d’application des peines (JAP).

Lire aussi : Christiane Taubira veut réformer les sorties de détenus

Le tireur impliqué dans la fusillade, tué lors de l’échange de coups de feu, n’avait pas réintégré la prison de Réau (Seine-et-Marne) à la suite d’une permission de sortir accordée le 27 mai. Il devait, lors de cette sortie de quelques heures, se rendre à la mairie pour obtenir des documents nécessaires à une succession, peu après le décès de son père. Multirécidiviste, le jeune homme de 24 ans venait, au moment de la fusillade, de braquer un entrepôt de bijoux, situé à Saint-Ouen.

A la suite de ce drame, Manuel Valls et Christiane Taubira ont décidé de revoir les modalités des permissions de sortir, en étant notamment beaucoup plus restrictif sur les sorties pour démarches administratives. En revanche, les sorties pour naissance ou décès restent des motifs légitimes.

Mais le juge d’application des peines décide en fonction notamment de la dangerosité et du profil du détenu. Il peut accorder une permission sous escorte, ce qui n’avait pas été demandé, dans un premier temps, pour les détenus d’Aiton. La permission avec escorte a été rejetée mercredi 21 octobre. Ce qui n’est guère étonnant après le déclenchement de la mutinerie.

Qu’est ce qu’une permission de sortir ?
Il s’agit la possibilité, pour une personne condamnée et purgeant une peine de prison ferme, de « s’absenter d’un établissement pénitentiaire pendant une période de temps déterminée ». Les motifs de cette sortie sont multiples : présentation à un employeur ou à un examen dans un objectif de réinsertion, membre de la famille proche gravement malade ou décédé…

(...)

Le SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) donne également son avis à travers cette commission. Son directeur peut, dans certaines situations, prendre la décision d’une autorisation de permission. Le temps de sortie accordé est défini par le juge d’application des peines.

Quelle est l’évolution du nombre de permissions ?
Régulièrement taxée de laxisme quant à sa politique pénale, notamment concernant la baisse de la population carcérale en France, l’orientation choisie par Christiane Taubira n’a pas changé en profondeur les statistiques des permissions de sortir.

Leur nombre est même en baisse : en 2014, 48 481 permissions ont été accordées, soit près de 14 000 de moins qu’en 2009, sous la tutelle de Michèle Alliot-Marie, alors garde des sceaux.

Parallèlement, le taux d’évasion lors d’une sortie reste faible – 0,5 % en moyenne depuis 2007 – et est resté sous la barre des 300 évasions en 2013.

(...)

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 4et1gMG.99

[Nombrilist]

Et le dossier ? Ce n'est pas une boule de cristal mais des faits avérés,quant à dire!!!!!!!

(300 / 50 000. ça va, c'est juste 6 pour mille. Après il faut voir dans le détail. C'est 300 fous dangereux ou bien 1 fou dangereux ?)

Alors là je reste baba ,quand on sait le nombre de pédophile qui sont de sorties cela me glace le sang ,alors dire c'est juste 6 pour mille quand un gosse est violé et assassiné ou un policier père de famille tué par la négligence de ses juges d'application ,je suis atterrée de lire de tels propos.

Le risque zéro n'existe pas.

[phoenix72]

Et le dossier ? Ce n'est pas une boule de cristal mais des faits avérés,quant à dire!!!!!!!

(300 / 50 000. ça va, c'est juste 6 pour mille. Après il faut voir dans le détail. C'est 300 fous dangereux ou bien 1 fou dangereux ?)

Alors là je reste baba ,quand on sait le nombre de pédophile qui sont de sorties cela me glace le sang ,alors dire c'est juste 6 pour mille quand un gosse est violé et assassiné ou un policier père de famille tué par la négligence de ses juges d'application ,je suis atterrée de lire de tels propos.

Le risque zéro n'existe pas.

Facile à dire quand c'est le gosse du voisin qui est touché ,moins quand c'est son propre enfant.