Toutes les annonces de Macron sur la réforme pénale
06 mars 2018, 17:17:00
Le chef de l'Etat a annoncé une suppression des peines de moins de un an et la fin des aménagements de peine pour celles supérieures à un an.
JUSTICE - Entre la gauche accusée de laxisme et la droite jugée trop dure, Emmanuel Macron a énoncé ce mardi ce qu'il estime être la troisième voie en matière pénale. Le chef de l'Etat était à Agen pour faire un discours qui ne met plus la prison au coeur du dispositif de sanction.
Ainsi, le président de la République a annoncé que les juges ne pourront plus prononcer de peines de prison inférieures ou égales à un mois. Elles sont aujourd'hui très souvent données à des automobilistes qui commettent des délits routiers. "Elles ne se servent à rien car elles ne permettent aucun contrôle, aucun suivi", a déclaré Emmanuel Macron. A la place, ces personnes seront condamnées à des amendes ou à des travaux d'intérêt général.
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Article complet sur https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/0 ... _23378513/
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Qu'en pensez vous ?Emmanuel Macron annonce une "refondation" de la justice pénale
Le chef de l'État annoncera ce mardi à Agen les principes de la "refondation" pénale qui doit faire de la prison un tout dernier recours.
L'accès pour la prison de Vezin-le-Coquet, près de Rennes (Illustration) Crédit : DAMIEN MEYER / AFP
publié le 06/03/2018 à 13:20 mis à jour le 06/03/2018 à 19:10
Surpopulation, débordements, épuisement des gardiens... Le système carcéral français est en proie à de nombreuses avaries. L'année 2018 a commencé par un ras-le-bol généralisé des surveillants pénitentiaires français qui a confirmé la nécessité d'intervenir rapidement. Ce mardi 6 mars, Emmanuel Macron s'est rendu à l'École Nationale d'administration pénitentiaire (ENAP), à Agen, où il a dévoilé, au côté de la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, les principes de la "refondation pénale".
Le chef de l'État a notamment annoncé la fin de "l'automaticité" de l'incarcération pour les peines de prison inférieures à un an. "Pour les peines inférieures à un an, nous mettrons un terme à l'automaticité", a déclaré le président de la République, appelant également à "proscrire les peines de prison inférieures à un mois". Et de poursuivre : "Les peines entre un et six mois pourront s'exécuter hors des établissements pénitentiaires. Il ne s'agira clairement pas d'une concession à la fermeté nécessaire face à la délinquance, au contraire".
Dans cet esprit, Emmanuel Macron a annoncé qu'il n'y aurait "plus d'aménagement" pour les peines de prison supérieures à un an. "Une peine prononcée doit être une peine crédible et comprise, non pas forcément parce qu'elle a vocation à être la plus sévère possible", a-t-il argué, décrivant un système qui "a perdu son cap" et qui ne "protège plus suffisamment".
Une peine prononcée doit être une peine crédible et comprise
Emmanuel Macron
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"En janvier 2001, il y avait en France, presque 48.000 détenus, soit un taux de détention de 75,6 détenus pour 100.000 habitants, nous avons aujourd'hui près de 70.000 détenus dans notre pays, soit un taux qui a presque atteint 100 détenus pour 100.000 habitants", a-t-il dit, faisant le constat que la prison est devenu un lieu où la violence "se démultiplie". La surpopulation carcérale atteint 120% en moyenne dans les 188 prisons françaises, avec des pics à plus de 200% dans certains établissements de la région parisienne.
Création de 1.500 postes de conseillers d'insertion et probation
Emmanuel Macron a également annoncé la création de 1.500 postes de conseillers d'insertion et probation, dans le cadre d'un plan global sur les prisons. "La filière insertion et probation bénéficiera de la création de 1.500 postes" de ces conseillers chargés de suivre les condamnés après leur sortie de prison, a déclaré le président. Actuellement le nombre de ces conseillers s'élève à 4.000 pour 250.000 personnes suivies en détention ou en milieu ouvert.
Ces mesures visent à passer d'un système "prison-centré" à une justice qui privilégie d'autres sanctions, pour notamment remédier au problème de surpopulation. Avec un taux d'occupation de 200% en région parisienne et de 120% au niveau national, la France figure parmi les pires élèves d'Europe. Au 1er janvier 2018, 68.974 détenus s'entassaient dans 59.765 places.
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Article complet sur http://www.rtl.fr/actu/politique/prison ... 7792515979