Qu'en pensez vous ?D'après les Echos :
Le suspens aura duré plusieurs mois. Jeudi 4 août, après avoir reporté sa décision, la Cour de justice de la République a donné un avis favorable à l'ouverture d'une enquête visant l'ancienne ministre de l'Economie, Christine Lagarde, dans le cadre de l'affaire Tapie. Elle doit déterminer le rôle de l'actuelle directrice du FMI dans la procédure d'arbitrage qui a mis fin en juillet 2008 au conflit entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais au sujet de la vente d'Adidas en 1993. (...)
« Cette décision n'est finalement pas très surprenante dans la mesure où la commission des requêtes avait été saisie par l'ancien procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, qui est tout de même une personnalité », estime Françoise Fabiani, avocate à la Cour de cassation.
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Plus surprenante en revanche est la liste des chefs d'enquête retenus par la CJR. Alors que Jean-Louis Nadal avait mis en avant « l'abus d'autorité » (passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende), c'est « la complicité de faux » et « complicité de détournement de biens publics », passibles d'une peine d'emprisonnement de dix ans et d'une amende de 150.000 euros, qui ont été validés par la CJR.
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L'opposition s'est félicitée hier de cette décision, tout en soulignant « la confusion des intérêts politiques, économiques et financiers qui règnent au sommet de l'Etat depuis l'élection de Nicolas Sarkozy ». Le président du Modem, François Bayrou, a lui aussi salué « une étape décisive sur le chemin de la vérité ».
Pour l'UMP, « l'ouverture de cette procédure, tout à fait normale, permettra avant tout de faire toute la lumière sur ce sujet, loin des vaines tentatives d'amalgames et des insinuations du PS ». Le parti présidentiel a apporté son « soutien total » à Christine Lagarde, nouvelle chef du FMI après la défection brutale de Dominique Strauss-Kahn. Tout comme les Etats membres du FMI, dont « le conseil d'administration est convaincu qu'elle pourra remplir efficacement ses devoirs de directrice générale ». Christine Lagarde, dont le contrat de travail stipule qu'elle doit observer « les normes les plus strictes d'une conduite éthique », avait veillé, avant sa nomination au FMI, à prévenir le conseil d'administration de l'éventualité d'une telle enquête. Sa nomination a donc été faite en connaissance de cause.
Les investigations promettent d'être longues, et dans l'éventualité d'un renvoi devant la CJR, le procès n'aurait vraisemblablement pas lieu avant plusieurs années.
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