--> http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... fMreF9PubH…Tollé de la gauche sur la détention de Julien Coupat libéré jeudi
il y a 1 heure
PARIS (AFP) — "Vide du dossier", "fiasco judiciaire": la gauche a fustigé le gouvernement dans l'affaire Julien Coupat, libéré jeudi, le socialiste Arnaud Montebourg demandant la démission de la ministre de l'Intérieur et les Verts une commission d'enquête parlementaire.
Alors que Nicolas Sarkozy a, à dix jours des Européennes, consacré un long discours à l'insécurité, gauche et Verts ont multiplié les dénonciations de "dérives".
"Sept mois de prison infligés à un innocent pour faire monter une sauce politicienne au goût infect, dans n'importe quel pays démocratique, cela vaut une démission", a lancé le député Montebourg, à propos du cerveau présumé d'un groupe soupçonné de sabotages de lignes TGV.
Pointant une "manipulation" et une "justice d'exception", le Verts Noël Mamère a annoncé la demande imminente d'une commission d'enquête parlementaire. L'affaire, à ses yeux, montre "le vrai visage du sarkozysme".
L'altermondialiste José Bové, tête de liste Europe-Ecologie, accuse également Mme Alliot-Marie d'"une sorte de coup médiatique organisé" pour "essayer de construire une espèce de complot de l'ultragauche".
La riposte du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a fusé: "instrumentaliser ce qui n'est qu'une étape de l'instruction pour faire croire à l'innocence de Coupat est totalement irresponsable, d'autant que cela n'est fait qu'à des fins électoralistes".
André Vallini, député socialiste et ancien président de la commission Outreau, pressent que "la justice, et le pouvoir qui a tenté de l'instrumentaliser, s'acheminent ensemble vers un fiasco politico-judiciaire".
Présidente du groupe communiste et Parti de gauche au Sénat, Nicole Borvo Cohen-Seat juge également que cette +affaire+ tourne au véritable fiasco".
Bernadette Bourzai, sénatrice PS de Corrèze, où est situé Tarnac, village de Julien Coupat, évoque "le vide du dossier". Deux affaires coexistent à ses yeux: "celle du sabotage des lignes de TGV, sur laquelle la justice aura à se prononcer", et "celle de la longue détention d'un citoyen sous une qualification sans rapport avec le contenu du dossier et de la stigmatisation d'une région".
En mode mineur, l'ex-juge d'instruction Eva Joly, candidate d'Europe-Ecologie aux européennes, conclut, de cette libération, "que les charges ne doivent pas être très lourdes".
Le PS, lui, demande des éclaircissements. "Il faudra bien que le gouvernement s'explique sur les raisons d'un tel acharnement à faire de l'antiterrorisme le prétexte à toutes les dérives, jusqu'à ranger les opinions d'un individu au rang de délit", écrit Pouria Amirashi, secrétaire national aux droits de l'homme.
"Julien Coupat est-il coupable ou le gouvernement a-t-il fait preuve de légèreté, voire de manipulation?", s'interroge ce parti.
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A noter que même si Coupat n'est plus incarcéré il reste assigné à domicile chez ses parent et a l'interdiction de quitter les hauts-de-Seine. Il est toujours mis en examen.