Qu'en pensez vous ?L'arrêt de la cour d'appel de Toulouse sur la catastrophe d'AZF sera rendu le 24 septembre. A un mois de cette décision, le site préventique.org propose une nouvelle hypothèse, celle de deux explosions, avec pour origine, l'usine de la SNPE, qui jouxtait AZF. Étonnant.
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Dernière hypothèse en date : celle du groupe «Préventique». Une fois encore, c'est du côté de la SNPE que les regards se tournent, en désignant la voisine d'AZF comme responsable de la catastrophe. Selon le site, relayé par les agences de presse, c'est une fuite de carburant de fusées provenant de la SNPE (qui produisait le carburant d'Ariane) qui serait à l'origine de l'explosion du hangar 221. L'occasion de relayer la vieille affirmation selon laquelle il y aurait eu deux explosions : la première dans la SNPE qui, provoquant des vibrations, aurait alors déclenché l'explosion de... deux bombes dormantes sous le hangar 221 de l'usine AZF.
Rien en huit mois de procès
Pourtant, la catastrophe d'AZF a été disséquée en long, en large et en travers à l'occasion de deux procès qui ont duré chacun quatre mois. Et toutes les hypothèses ont déjà été moulinées, analysées et disséquées. à aucun moment dans les deux procès, il n'a été prouvé une première explosion à la SNPE : tous les dégâts qui y ont été observés sont dus à l'explosion du hangar 221, les destructions «signent» un souffle venant de l'usine AZF, et rien ne signale une explosion propre à la SNPE.
Ensuite, on imagine très mal comment les vibrations pourraient se communiquer à des «bombes dormantes» qui auraient sommeillé ainsi sous le hangar 221. D'autant que pendant les deux procès, les experts et historiens ont bien démontré que pas une bombe, ni allemande, ni anglaise ou américaine n'est tombée dans ce secteur. Et qu'en tout état de cause, si ce type de bombe avait explosé, on en aurait retrouvé les traces caractéristiques dans le «cratère» issu de l'explosion.
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A un mois du délibéré, voilà une étude destinée encore à semer le doute. Et quelque soit l'arrêt rendu le mois prochains, fantasmes et hypothèses auront toujours la peau dure.»Tout est parti de cette revue
Le groupe Préventique se présente comme une entreprise spécialisée dans le management global du risque. C'est aussi une maison d'édition spécialisée sur le risque, et enfin une entreprise de conseil sur le management du risque. Son dernier numéro (ci-contre) est donc consacré à une contre-expertise «par une équipe indépendante de scientifique et d'industriels». Elle propose un scénario qui peut «bouleverser le devenir de cette affaire» peut-on lire sur le site de ce groupe. On peut lire aussi : «Approché récemment par les sociétés du groupe Total exploitant le complexe de Lacq, le groupe Préventique va désormais s'engager dans le projet de développement d'une importante activité de formation sur ce site.
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