[/align]Le suspect français arrêté à Marseille était connu des services de renseignements. Placé peu après sa naissance, tombé à l'adolescence dans la délinquance, il se radicalise en prison avant de partir faire le jihad en Syrie. Un parcours qui le conduira à commettre la tuerie au Musée juif de Bruxelles.
Muet. Mehdi Nemmouche, arrêté dimanche à Marseille et soupçonné d'être l'auteur de la tuerie au Musée juif de Bruxelles le 24 mai dernier, qui a fait trois morts et une quatrième victime déclarée en état de mort cérébrale, n'était semble-t-il toujours pas disposé à parler ce lundi, au troisième jour de sa garde à vue dans les locaux de la DGSI. Celle-ci peut encore durer au maximum jusqu'à jeudi.
Prison de Toulon, la bascule
Au fil des heures, le profil du jeune homme au parcours chaotique se dessine. Aujourd'hui âgé de 29 ans, il est originaire de Roubaix, dans le Nord. Peu après sa naissance, il est placé de familles d'accueil en foyers, avant d'être récupéré par sa grand-mère à l'âge de 17 ans. A l'adolescence, Mehdi Nemmouche tombe dans la petite délinquance. Violences, conduite sans permis, refus d'obtempérer... Puis viennent les tentatives de vols aggravés et vols aggravés. "Il est condamné à sept reprises et incarcéré cinq fois", a précisé dimanche François Molins, procureur de la République de Paris, lors d'une conférence de presse. Il sort en décembre 2012, après avoir purgé une dernière peine de cinq ans de prison à Toulon.
C'est au cours de cette longue période derrière les barreaux qu'il se serait radicalisé. Il s'était "illustré par son prosélytisme extrémiste, fréquentant un groupe de détenus islamistes radicaux et faisant des appels à la prière collective en promenade", a expliqué le procureur. "L'administration avait signalé son fanatisme", précise François Molins.
(...)
A sa sortie, il gagne la banlieue de Bruxelles où il vit de petits boulots. De là-bas, il s'envole trois semaines plus tard pour la Syrie où il a passé "plus d'une année" avant de "brouiller les pistes" sur le chemin du retour en Europe, a poursuivi le magistrat. Repéré par les services de renseignements français, il y ait fiché. A son retour, il passe par Berlin où il est contrôlé par la police fédérale à sa descente d'avion, mais il est laissé libre. Il regagne alors la Belgique en mars 2014, à peine deux mois avant de commettre la tuerie au Musée juif de Bruxelles.
(...) L'intégralité de cet article à lire sur Lci.tf1.fr
Qu'en pensez vous ? La prison fabrique t-elle des terroristes ?