Je post un nouveau sujet plus général sur de possibles futurs attentats en France, où vous pourrez débattre :
La tuerie de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier n'était sans doute que le point de départ d'une vague d'attentats plus large en France. Depuis le massacre perpétré par les frères Kouachi au siège du journal satirique, deux autres attentats orchestrés par le même groupe ont eu lieu. Jeudi, c'est une policière municipale qui était froidement abattue tandis qu'un agent de la voirie était, lui, gravement blessé. L'auteur de cette attaque, Amedy Coulibaly, serait, selon des sources concordantes, le preneur d'otages de l'épicerie casher de la porte de Vincennes.
Cet homme de 32 ans est un proche des Kouachi. Comme le plus jeune des deux frères, Chérif, il a été accroché par la justice dans le projet d'évasion en 2010 de l'artificier des attentats de 1995, Smaïn Aït Ali Belkacem. À cette époque, il avait pour habitude de rendre visite toutes les trois semaines à Djamel Beghal dans le Cantal, auprès duquel il cherchait des conseils "d'ordre religieux". Une proximité qui lui a valu d'être condamné lui aussi. Comme Chérif Kouachi toujours, il a au départ un profil de délinquant classique, connu pour de nombreux faits de vols à main armée et vols avec violence, ainsi que pour du trafic de stupéfiants.
Les trois trentenaires ont tous appartenu au début des années 2000 à la filière dite "des Buttes Chaumont", dont la figure charismatique était l'imam Farid Benyettou. Ce réseau se serait progressivement rapproché de Daesh par l'entremise de Boubaker al-Hakim, autre membre actif de la filière impliqué dans l'assassinat en 2013 de deux personnalités de la gauche tunisienne, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
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Qu'en pensez vous ?Le JDD a pu se procurer le procès-verbal et le texte de l'interrogatoire d'Amédy Coulibaly, le tireur présumé de Montrouge et Vincennes, respectivement en mai et juillet 2010. Il y évoque ses liens avec Chérif Kouachi.
"On me surnomme parfois 'Dolly', mais ce sont surtout les gens que j'ai connus en prison." En mai 2010, Amédy Coulibaly est confronté à la police judiciaire, dans le cadre de "l'organisation d'une association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme". Agé à l'époque de 28 ans, il détaille son identité. "Je suis célibataire sans enfant. Je vis en concubinage avec la nommée Hayat Boumeddiene", peut-on lire dans le procès-verbal de l'époque, que s'est procuré le JDD. Né à Juvisy-sur-Orge (Essonne), Amédy Coulibaly habite alors à Bagneux (Hauts-de-Seine). Il est le seul garçon d'une famille de dix enfants, âgés d'environ 40 à 20 ans.
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A l'époque, le lien entre Amédy Coulibaly et Chérif Kouachi - l'un des deux frères retranchés dans une imprimerie à Dammartin (Seine-et-Marne) - était déjà avéré. Ce dernier, "un frère", était récemment venu lui rendre visite à son domicile. "C'est un ami que j'ai rencontré en prison. Il m'arrive de le voir souvent, mais il y a aussi des périodes pendant lesquelles nous ne nous voyons pas (…) Je crois qu'il était en prison, car il a été attrapé juste avant qu'il parte faire le djihad", indiquait alors Amédy Coulibaly à propos de Chérif Kouachi, dont une photo lui avait été présentée en garde à vue. De son côté, en mai 2010, Hayat Boumeddiene avait expliqué que son mari s'était adressé à Chérif Kouachi pour se trouver une seconde épouse.
Amédy Coulibaly admet également dans ce procès-verbal qu'il fréquente Djamel Beghal, alias Abou Amza, qui a purgé une peine de 10 ans pour un projet d’attentat en 2001 contre l’ambassade des Etats-Unis à Paris. "Quand j'étais en prison, il était juste au-dessus de moi, et il était aux isolés. Et cela m'a fait de la peine", expliquait alors Amédy Coulibaly. "Mais vous savez je connais beaucoup de criminels car pendant ma détention j'en ai rencontré des tas."
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