Le projet de loi controversé sur le renseignement devrait bien être saisi deux fois par le Conseil constitutionnel. Outre la saisine présidentielle annoncée par François Hollande le 19 avril sur Canal+, une autre démarche, portée par les députés UMP Laure de la Raudière et Pierre Lellouche, semble avoir porté ses fruits.
Jeudi, ils étaient, ses deux initiateurs compris, 58 députés à avoir exprimé leur intention de cosigner la saisine. Seuls deux députés manquent donc à l'appel pour la rendre possible. L'article 61 de la constitution permet, en effet, à 60 députés ou sénateurs de porter un texte devant le Conseil constitutionnel.
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Sur les bancs de l'UMP, où une majorité de députés est favorable au texte dans son ensemble, l'initiative a permis aux plus sceptiques de se compter. Inquiets de possibles atteintes aux libertés, ils craignaient d'afficher leurs réticences et de passer pour des naïfs refusant de lutter contre le terrorisme. Lors du vote du 5 mai, ils pourront s'abstenir en nombre, à défaut d'empêcher l'adoption du projet de loi.
Hollande devra argumenter
Le risque, en revanche, qu'il soit censuré cet été par le Conseil constitutionnel est bien réel. La saisine présidentielle, annoncée quelques heures après le projet des deux députés UMP, ne rend pas irrecevable la saisine parlementaire. «Généralement, il y a deux saisines sur un même texte, par exemple une saisine des députés et une saisine des sénateurs», explique Olivier Le Bot, professeur de droit public. Elles pourront être étudiées ensemble ou séparément, mais une seule et même décision sera rendue, nous précise le Conseil constitutionnel.
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