Manuel Valls a annoncé la création de 2.680 postes pour lutter contre le terrorisme et une enveloppe de 736 millions d’euros supplémentaires sur trois ans. Cet effort sera compensé pour tenir les objectifs de réduction des déficits.
Il ne manquait que le roulement des tambours. C’est peu dire que l’exécutif n’a pas lésiné ce mercredi sur les moyens pour afficher sa « détermination implacable » dans le « combat » contre le « défi » terroriste. Tout juste deux semaines après l’attentat perpétré contre « Charlie Hebdo », Manuel Valls a détaillé et complété ses mesures « exceptionnelles et non pas d’exception » destinées à renforcer l’arsenal français. Une mise en scène soignée, au sein même du palais de l’Elysée, avec les traditionnels drapeaux français et européen, six membres du gouvernement, un ton martial, des mots qui claquent et un slogan qui sonne comme un coup de clairon : la « mobilisation générale ». Le tout « sous mon autorité », avait pris soin de faire savoir François Hollande, qui a, lui, présidé à l’Elysée un Conseil national de défense.
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Au total, ce sont donc un peu plus de 10.100 postes qui seront créés ou préservés dans la fonction publique d’Etat par rapport à ce qui était prévu jusqu’à présent. Malgré tout, « la stabilité globale du nombre de fonctionnaires d’Etat reste évidemment la ligne », confie Michel Sapin aux « Echos ». « Nous ferons face aux renforcements de crédits nécessaires en matière de lutte contre le terrorisme sans pour autant remettre en cause le rythme de réduction du déficit et la diminution des dépenses publiques », poursuit le ministre des Finances. Bientôt réactivé, « le conseil stratégique de la dépense publique tirera les conséquences en termes de répartition des efforts ».
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• Un nouveau site Internet pour sensibiliser le grand public
Sur la toile, le premier ministre a annoncé le lancement d'un nouveau site Internet, destiné au grand public, et dédié aux moyens de lutte contre l'embrigadement des djihadistes, et notamment des jeunes. Il a également rappelé la responsabilité des fournisseurs d'accès Internet et des réseaux sociaux dans la lutte contre le terrorisme. Très utilisés par les djihadistes pour diffuser leur propagande, les réseaux sociaux doivent «coopérer avec les autorités», a-t-il rappelé. De plus, les moyens dédiés à la surveillance du «cyber-djihadisme» et aux enquêtes relatives aux délits commis sur Internet seront renforcés, a-t-il annoncé, sans rentrer dans le détail.
• Un nouveau fichier pour les terroristes condamnés
Le premier ministre a réitéré sa volonté de créer un fichier spécifique pour les personnes condamnées pour terrorisme ou membres «d'un groupe de combat terroriste». Comme l'écrivait déjà Le Figaro, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dispose déjà d'une base informatique conséquente avec son fichier Cristina. Le fichier annoncé par Manuel Valls sera assorti en plus d'obligations pour les personnes qui y seront inscrites. Il obligera les personnes condamnées pour des faits de terrorisme ou ayant intégré des groupes de combat terroristes à «déclarer tout changement de domicile et tout séjour à l'étranger», a redit Manuel Valls ce mercredi.
• 60 aumôniers supplémentaires dans les prisons
Du côté des prisons, le premier ministre a annoncé la création de 60 aumôniers musulmans supplémentaires pour renforcer le travail des 180 déjà en fonction. Faisant référence à l'expérience menée actuellement à la prison de Fresnes, il est également revenu sur l'isolement carcéral des détenus islamistes radicaux en annonçant, non pas quatre, mais cinq nouveaux quartiers spécifiques d'ici fin 2015. Enfin, il a évoqué le renforcement de la formation des personnels et la mobilisation nécessaire d'équipes pluridisciplinaires pour prendre en charge ces détenus.
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