Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a dévoilé, vendredi 9 octobre, un registre des crimes et délits relevés par les services de police et de gendarmerie sur tout le territoire national, depuis 1996 – des données mises à disposition par le ministère de l’intérieur.
Si elle exclut toutes les contraventions et les infractions au code de la route, la base de données – tirée de « l’état 4001», le répertoire statistique utilisé depuis 1972 – détaille l’évolution de chaque département. Et permet de relativiser plusieurs idées reçues sur l’augmentation de l’insécurité en France : par exemple, le nombre d’homicides, supérieur à 1 500 en 1996, est passé sous la barre des 1 000 faits constatés en 2014.
Une « carte du crime » contrastée
Le service statistique du ministère de l’intérieur a rassemblé des données au niveau départemental, entre janvier 1996 et septembre 2015. L’addition des faits relevés par les services de gendarmerie et de police permet une comparaison, sur la durée, des situations dans toute la France métropolitaine.
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C’est dans le département des Bouches-du-Rhône qu’a été constaté le nombre le plus important d’homicides – selon les cinq catégories du ministère de l’intérieur – ces 20 dernières années. Il est suivi de près par Paris. La métropole marseillaise se distingue notamment par un nombre élevé de décès lors de « règlements de comptes entre malfaiteurs » : 274 depuis 1996. Second département listé dans cette catégorie, le Var a comptabilisé 65 morts dans ces règlements de compte.
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Le contrôle des consommateurs de stupéfiants en forte hausse
C’est l’un des domaines sensibles de l’observation des crimes et délits en France : le nombre de délits constatés pour « usage de stupéfiants » a explosé depuis 1996 – le nombre de consommateurs a lui aussi augmenté. Mais les délits concernant le « trafic », eux, sont stables.
Une évolution qui semble montrer, plus qu’une augmentation réelle de la consommation, un renforcement des contrôles et des moyens consacrés à la répression dans ce domaine. La mise en place, par exemple, de tests salivaires détectant la consommation de cannabis au volant – un système inexistant en 1996 – peut expliquer, en partie, la forte augmentation de ces contrôles positifs.
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