Etat d'urgence, peines revues à la hausse, ou encore changement de règlement pour les forces de l'ordre... La France a considérablement renforcé sa politique antiterroristes après les attentats de 2015.
Après les attentats du 13 novembre 2015, la France a musclé comme jamais son arsenal juridique et policier face une menace inédite et protéiforme, mais l'efficacité du dispositif, parfois contesté comme liberticide, reste difficile à évaluer. Une source proche du dossier affirme cependant qu'une vingtaine de projets d'attentat ont été contrés cette année.
L'Etat d'urgence revient plus de cinquante après la guerre d'Algérie
Déjà engagé après les attaques de janvier 2015, le renforcement concerne chaque étape de la chaîne sécuritaire et pénale, avec de nouveaux outils d'investigation et de répression, une surveillance des sites sensibles et des peines aggravées.
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A ce jour, plus de 4.000 perquisitions ont été réalisées dans ce cadre et 89 personnes sont encore assignées à résidence, selon le ministère de l'Intérieur. Mais l'efficacité du dispositif a été relativisé par la commission d'enquête parlementaire sur les attentats qui l'a jugé "utile mais limitée" et s'amenuisant avec le temps. Certaines associations et des magistrats dénoncent même un recul des libertés et de l'Etat de droit.
D'autres textes ont renforcé le dispositif antiterroriste dont la loi du 3 juin, présentée comme un "relais" de l'état d'urgence. Parmi les nouvelles mesures, les policiers sont désormais autorisés à perquisitionner de nuit les domiciles de suspects en cas de risque d'atteinte à la vie. Ils peuvent fouiller des bagages, retenir un individu durant quatre heures avant toute garde à vue pour examiner sa situation ou encore recourir à de nouveaux outils d'interception de communications.
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http://www.bfmtv.com/societe/depuis-le- ... 55983.html
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