Ramdams a écrit : ↑22 avr. 2017, 12:15:38
Oui mais après, il suffit que tu aies eu une remarque assez douteuse sur un sujet quelconque pour être qualifié de "potentiel danger à l'ordre public" et donc, être fiché S.
C'est une très mauvaise idée de vouloir incarcérer les fichés S car ça donne, si on pousse l'idée un peu plus loin, la possibilité au pouvoir exécutif d'incarcérer des opposants sans aucune forme de procès.
+1. Je ne peux concevoir que des gens soient en faveur d'un retour à la possibilité d'internement administratif puisque les critères de fichage sont flous.
Ramdams a écrit : ↑22 avr. 2017, 13:12:12
Ce n'est pas de la tolérance ni du laxisme, c'est juste la volonté de ne pas tendre le bâton pour se faire battre. Parmi les fichés S, il n'y a pas que des islamistes, il y a tous ceux qui, le plus souvent n'ont pas commis de délit et qui représentent, aux yeux du pouvoir, un danger pour la nation. Cette proposition rappelle les lettres de cachet du roi qui pouvait emprisonner n'importe qui, sans procès.
Vous partez du principe que cet outil sera utilisé à bon escient. Personnellement, je ne préfère pas donner les pleins pouvoirs à nos dirigeants.
+1 encore une fois.
Pour ma part je visionne chacune des vidéos de Daesh pour me faire une idée des personnages. Ca peut conduire à ce que je sois fiché S. Et de la même manière, tous ceux qui enquêtent (à titre privé ou professionnel (journalistes, professeurs d'université etc)) prennent ce même risque qui pourrait conduire à leur internement.
Je ne suppose pas la bonne utilisation de l'internement administratif : il est par définition liberticide et un grand danger.
sandy a écrit : ↑22 avr. 2017, 13:33:48
Au temps des lettres de cachets, il n'y avait pas la commission Européenne des Droits de l'Homme, il n'y avait même pas de Droit de l'Homme!Il n'y avait pas de cour de cassation, ni de conseil constitutionnel donc le coup du "ça peut conduire a enfermer des opposant au pouvoir"...
Juste non!
Comment ça "juste non" ? Je pense que personne n'ignore que les lettres de cachet n'étaient pas utilisées seulement pour enfermer des opposants, mais ce fut le cas. Elles pouvaient l'être pour faire taire des scandales (qu'un procès aurait révélé) ou par souci de maintien de l'ordre public.