Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

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johanono
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Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par johanono » 26 févr. 2021, 09:21:15

Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

"Culture de l'embrouille" et parents démunis: le phénomène persistant des rixes entre bandes de jeunes, opposant des adolescents qui se disent "en guerre" pour "défendre" leur quartier, a ressurgi cette semaine avec le décès de deux collégiens dans l'Essonne.

suite
Le phénomène de guerre des bandes a toujours existé.

Mais plusieurs faits divers récents ont montré une aggravation du phénomène : ça concerne des jeunes de plus en plus jeunes, et surtout, ça touche désormais des villes apparemment tranquilles.

Saint-Chéron, Dourdan... On parle de villes normalement sans histoire. Savoir que ces bourgades sont frappées par le phénomène de la guerre des bandes est assez effrayant.

Papibilou
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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Papibilou » 26 févr. 2021, 19:02:27

Les rixes opposent des ados de plus en p!us jeunes, désinhibés , n'hésitant pas à l'utilisation d'armes.
Je ne crois pas un seul instant que le laxisme et l'excuse du niveau social puissent constituer une réponse.
La réponse me paraît devoir nécessiter des assises de la jeunesse regroupant le social, l'éducation nationale, la police la justice.
1 je ne comprends pas qu'il puisse y avoir des jeunes en rupture scolaire et que l'on ne fasse rien. Mais comment demander à certains jeunes qui, pour surveiller les mouvements des forces de l'ordre et en informer les dealers adultes, gagnent plus que leur père..
l'éducation nationale doit alerter les services sociaux ET les juges pour enfants dès lors qu'un enfant sensé être à l'école n'y va pas. Il ne doit pas y avoir de trous dans la raquette.
2 soit les parents peuvent imposer leur volonté à leurs enfants et ils doivent le faire, soit les enfants doivent être sortis de leur milieu familial et social. Pour cela il y avait autrefois des " maisons de redressement" , aujourd'hui des centres éducatifs fermés. Ces CEF sont au nombre de 52, chacun abritant une dizaine d'enfants. Macron avait promis 20 de plus mais on ne les a pas vus. Actuellement si on veut envoyer un enfant dans un CEF il faut souvent attendre 2 ans !
Or isoler les leaders de bandes dans des CEF permettrait souvent de mettre fin au phénomène de bandes violentes.
3 faire attendre parfois jusqu'à 20 mois avant que les juges pour enfants puissent juger des délits est totalement inadmissible. Or ne pas sortir ces jeunes de la rue, c'est s'exposer à les juger des dizaines de fois pour des dizaines de délits, accroissant de façon considérable le travail des juges et de la police. On retombe donc sur le problème de placements en CEF, dès le second délit.

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Nombrilist
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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Nombrilist » 26 févr. 2021, 19:41:53

A supposer que le principe du CEF fonctionne, ce n'est pas 20 CEF de plus qu'il faudrait. C'est plutôt 20 000.

Papibilou
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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Papibilou » 28 févr. 2021, 12:23:22

Cet article montre que les phénomènes de bandes violentes ne datent pas de cette année:
https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... france.php

Si on estimait à l'époque qu'il y avait environ 300 bandes violentes, supposons qu'il y en ait aujourd'hui 500. Si on met les 500 chefs dans des CEF, à raison de 10 jeunes dans chaque structure on a besoin de 50 CEF. Mais je ne doute pas que la peur de la punition puisse en calmer quelques uns. En tous cas ça vaudrait le coup d'essayer. Le prix moyen de la journée enfant est d'environ 600 euros (je sais c'est cher). Mais ça fait au total un peu plus de 100 millions d'euros. Quand je vois ce qui a été distribué par ailleurs, je trouve que ce serait un bon investissement.

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Nombrilist
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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Nombrilist » 28 févr. 2021, 15:45:51

C'est un peu optimiste comme façon de voir. Si un chef disparaît, un autre prend sa place. Tout simplement. Des jeunes potentiellement dangereux qui mériteraient d'aller se faire redresser, on en a des dizaines de milliers en France. Au bas mot.

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Baltorupec
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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Baltorupec » 28 févr. 2021, 15:57:48

Papibilou a écrit :
28 févr. 2021, 12:23:22
Cet article montre que les phénomènes de bandes violentes ne datent pas de cette année:
https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... france.php

Si on estimait à l'époque qu'il y avait environ 300 bandes violentes, supposons qu'il y en ait aujourd'hui 500. Si on met les 500 chefs dans des CEF, à raison de 10 jeunes dans chaque structure on a besoin de 50 CEF. Mais je ne doute pas que la peur de la punition puisse en calmer quelques uns. En tous cas ça vaudrait le coup d'essayer. Le prix moyen de la journée enfant est d'environ 600 euros (je sais c'est cher). Mais ça fait au total un peu plus de 100 millions d'euros. Quand je vois ce qui a été distribué par ailleurs, je trouve que ce serait un bon investissement.
Ce phénomène me fait penser à celui des apaches, qui malheureusement s'est résolu par l'entrée de la France en guerre en 1914.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

Papibilou
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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Papibilou » 01 mars 2021, 17:56:36

Nombrilist a écrit :
28 févr. 2021, 15:45:51
C'est un peu optimiste comme façon de voir. Si un chef disparaît, un autre prend sa place. Tout simplement. Des jeunes potentiellement dangereux qui mériteraient d'aller se faire redresser, on en a des dizaines de milliers en France. Au bas mot.
Quand le chef est sorti, certes il n'y a pas d'automaticité, mais ça refroidit les plus velléitaires et les plus tièdes hésitent à poursuivre leur aventure en bande, selon moi.

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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par les orteils » 01 mars 2021, 18:27:39

Papibilou a écrit :
26 févr. 2021, 19:02:27

1 je ne comprends pas qu'il puisse y avoir des jeunes en rupture scolaire et que l'on ne fasse rien. Mais comment demander à certains jeunes qui, pour surveiller les mouvements des forces de l'ordre et en informer les dealers adultes, gagnent plus que leur père..
l'éducation nationale doit alerter les services sociaux ET les juges pour enfants dès lors qu'un enfant sensé être à l'école n'y va pas. Il ne doit pas y avoir de trous dans la raquette.
Ce que fait l'éducation nationale, mais après ? En primaire, il y a des réactions de l'administration, mais plus l'enfant grandit plus il est difficile d'intervenir. Ces jeunes racailles fils de racailles... Les parents n'ont plus d'autorité et n'en ont jamais eu de toutes façons.
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)

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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Papibilou » 01 mars 2021, 20:34:50

les orteils a écrit :
01 mars 2021, 18:27:39
Papibilou a écrit :
26 févr. 2021, 19:02:27

1 je ne comprends pas qu'il puisse y avoir des jeunes en rupture scolaire et que l'on ne fasse rien. Mais comment demander à certains jeunes qui, pour surveiller les mouvements des forces de l'ordre et en informer les dealers adultes, gagnent plus que leur père..
l'éducation nationale doit alerter les services sociaux ET les juges pour enfants dès lors qu'un enfant sensé être à l'école n'y va pas. Il ne doit pas y avoir de trous dans la raquette.
Ce que fait l'éducation nationale, mais après ? En primaire, il y a des réactions de l'administration, mais plus l'enfant grandit plus il est difficile d'intervenir. Ces jeunes racailles fils de racailles... Les parents n'ont plus d'autorité et n'en ont jamais eu de toutes façons.
J'ai essayé d'y répondre dans les 2 autres points. Quand un enfant est dé-scolarisé soit les parents sont en mesure de le re-scolariser , soit ils n'en sont pas capables et dans ce cas, l'enfant étant en danger c'est l'état qui se substitue à la famille.

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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par les orteils » 02 mars 2021, 17:55:40

Oui, mais justement, l'Etat, ça ne fonctionne bien qu'en primaire. Dès le collège, même si les absences sont immédiatement signifiées aux parents, le manque de moyens de l'Etat est criant, et surtout les absences scolaires explosent. On donne la priorité aux jeunes enfants. Et puis trouver des familles d'accueil n'est pas évident non plus.
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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par merlin » 02 mars 2021, 18:33:26

ha les familles d’accueil .... cela pourrait faire l'objet d'un sujet à part entière.

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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Nombrilist » 02 mars 2021, 20:53:03

Les frères Kouachi ont été élevés en Corrèze dans un foyer d'accueil.

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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par johanono » 10 mars 2021, 08:14:26

Nouvel exemple :
Paris : une rixe près d'un lycée fait cinq blessés dans le 16e arrondissement

Une personne a été grièvement blessée dans cette bagarre qui a opposé des adolescents. Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte.

suite
Et une fois encore, ça se produit dans un quartier pas spécialement réputé d'habitude pour la violence.

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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par Papibilou » 10 mars 2021, 17:31:06

johanono a écrit :
10 mars 2021, 08:14:26
Nouvel exemple :
Paris : une rixe près d'un lycée fait cinq blessés dans le 16e arrondissement

Une personne a été grièvement blessée dans cette bagarre qui a opposé des adolescents. Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte.

suite
Et une fois encore, ça se produit dans un quartier pas spécialement réputé d'habitude pour la violence.
Les bandes ne sont pas forcément originaires de ces quartiers.

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Re: Du "quiproquo" à l'affrontement, le quotidien violent des bandes de jeunes

Message non lu par politicien » 14 mars 2021, 15:23:01



D'après Jean-Michel Blanquer, la violence des jeunes serait «pire si les écoles avaient été fermées»

Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes, notamment en région parisienne.

Jean-Michel Blanquer estime que la «violence que l'on voit» actuellement entre adolescents serait «pire si les écoles avaient été fermées» dans le cadre d'un confinement, dans un entretien publié samedi soir par Le Parisien sur internet.

Le ministre de l'Education nationale annonce par ailleurs que les infrastructures sportives ouvriront de nouveau pour les mineurs «dès que les conditions sanitaires» le permettront.

Le début de l'année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes en région parisienne, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de rixes distinctes dans l'Essonne en février.

«Ce qui s'est passé est très grave», affirme Jean-Michel Blanquer, interrogé sur les violences entre bandes rivales qui ont augmenté de près de 25% entre 2019 et 2020, selon le ministère de l'Intérieur. «Cette violence que l'on voit chez les plus jeunes serait d'ailleurs pire si les écoles avaient été fermées. On sait que le confinement crée des difficultés», dit-il.

(...)

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