Oui je suis largement d'accord avec ta définition.Baltorupec a écrit : ↑05 nov. 2021, 18:58:08Autochtone est un terme qui me semble compliqué de définir dans un état absolu, car il se définit par rapport à un référentiel premier. Une population est autochtone par rapport une population allogène, ainsi selon le référentiel, on pourrait considéré un américain blanc ou noir soit comme un allogène ou un autochtone, si on le compare par exemple à un amérindien ou un viet-namien qui vient de débarquer (même si l'identité du peuple états-uniens peut être sujet à débat).
Donc autochtone se définit non seulement par rapport à un référent premier en terme de territoire mais aussi de population.
Dans les faits, je pense que l'on peut définir les français "de souche", que ça soient les français métropolitains ou des DOM-TOM comme "autochtone". Mais ça dépend des territoires, je ne me sens pas "autochtone" de Corse ou de polynésie.
Dans les faits, ce qui ne m'intéresse, ce n'est pas de définir une population originelle "pure", mais bien le problème des impacts sociaux-économiques et identitaires de l'immigration de masse sur un territoire.
Pour anticiper les reproches habituels faits : il ne s'agit même pas de blâmer un immigré qui fuit une guerre, une situation de grande précarité, car il est naturel de vouloir se mettre soit ou sa famille à l'abri de tels problèmes, mais ça ne change pas que ce processus de déstabilisation est violent pour les arrivants, et ceux qui étaient déjà là.
Maintenant voyons ce que nous offre le pire de la gauche et de la droite : d'un côté on a des cervelles vides qui nous expliquent qu'être contre l'immigration, c'est déjà un peu le nazisme, et de l'ature côté des cervelles vides qui nous expliquent que les immigrants sont tous des bouchers sanguinaires.
Je suis également d'accord avec le constat que l'arrivée d'immigrés donne lieu à des remous dans la population présente. Je n'utilise pas autochtone parce que c'est trop imprécis.
Il reste à comprendre à quoi sont dus les remous.
L'arrivée de citadins à la campagne cause parfois davantage de problèmes que celle d'ouvriers d'une autre culture. Cela est lié à des façons divergentes de voir la vie qui existent entre les gens qui arrivent avec leurs certitudes et les certitudes des ruraux.
Mais la raison principale est souvent que le nouvel arrivant tient lieu de bouc émissaire pour les problèmes qui existaient déjà. Le citadin est accusé de faire monter le prix des maisons ou des terres. En réalité le problème est lié à des revenus trop faibles chez les ruraux.
Dans les villes tu retrouves les mêmes phénomènes avec des musulmans qui vivent là où des gens plus aisés ne veulent pas vivre, y compris les immigrés de fraîche date plus aisés . On parle du trafic de drogue en oubliant que les consommateurs ne vivent pas tous dans ces quartiers. On a ainsi un problème de délinquance et un bouc émissaire désigné.
Mais la délinquance n'est pas liée à l'immigration. C'est un phénomène qui a toujours existé et qui a été attribué de tout temps à d'autres : les italiens, les gitans, les corses, ...
L'immigration trouble la situation existante. Il est évident que quand on ajoute un élément un peu différent dans un ensemble hétérogène mais stabilisé , cela le déstabilise un peu. Mais mettre sur le dos de cet élément toutes les difficultés de l'ensemble est contre productif et n'a pas de sens.
L'idee de limiter l'immigration n'est pas un sujet de débat. Tout le monde ou presque en convient. Ce qui fait débat, ce sont les déclarations populistes qui donnent des certitudes rassurantes à des gens pommés et mettent en danger les valeurs républicaines et la paix sociale.