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C’est un chiffre multiplié par 16 en seulement trois ans. En 2010, le montant des sommes saisies par la justice française dans le cadre des affaires de trafic de drogue s’est élevé à 21 millions d’euros, contre 1,3 million en 2007. Ce montant provient des différentes confiscations visant petits et gros dealers : comptes bancaires, voitures, biens immobiliers.
.. Un trésor de guerre reversé à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), qui redistribue les fonds collectés aux administrations engagées dans la guerre contre le commerce de stupéfiants.
Ces avoirs criminels concernent tout type de comptes, commerces, ou biens dont les dealers ne peuvent justifier l’origine. Depuis le début de l’année, environ 200 biens immobiliers ont déjà été mis en vente par la nouvelle Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) créée en février dernier. Si la plupart des fonds saisis proviennent de comptes bancaires ou de véhicules, un immeuble appartenant à un dealer originaire d’Orléans a récemment été confié à une agence spécialisée pour être mis en vente.
Les sommes collectées sont reversées aux services de police et gendarmerie, services judiciaires, douanes, ou structures sanitaires et sociales concernés par la lutte contre le trafic de drogue. En 2009, les 4,2 millions d’euros redistribués au ministère de la Justice ont par exemple permis l’achat de 50 voitures, 70 ordinateurs portables, et 80 photocopieurs-numériseurs confiés à des magistrats spécialisés dans le commerce des stupéfiants. « Une partie de ces sommes sert également à la prévention, comme la création de troupes de paroles dans les prisons », explique-t-on au ministère de la Justice.
Ce bond s’explique moins par une augmentation des saisies que par une réorganisation des services de saisis. En plus de l’Agrasc, un service de police spécialisé, la Piac, avait été créé en 2005 pour traquer les biens des trafiquants. Par ailleurs, les biens confisqués dans le cadre des procédures judiciaires peuvent désormais être vendus avant la condamnation des suspects, les bénéfices étant restitués à leur propriétaire celui-ci est finalement mis hors de cause.
Le Parisien.fr
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