L'Agrasc, qui saisit et fait fructifier les biens des criminels, a mis la main sur un butin de 130 millions d'euros en huit mois d'existence.
290 voitures, 531 comptes bancaires, 160 immeubles. Les débuts de «l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués» (l'Agrasc) sont prometteurs.
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Son rôle est de centraliser et de gérer tous les biens criminels saisis par la justice. En huit mois, l'agence vient de traiter 5.000 affaires et a donc accéléré autant de procédures judiciaires: avant la création de l'Agrasc, un juge ordonnait souvent en vain la saisie des biens des criminels présumés du fait de la complexité de la procédure.
La main sur 250 millions par an
Depuis les débuts de l'Agrasc, dès qu'un procureur ou qu'un juge d'instruction ordonne la saisie d'un yacht de luxe, d'une voiture ou d'un bien immobilier, le dossier atterit dans l'un des bureaux de l'agence située dans le VIIe arrondissement de Paris. Sa douzaine de fonctionnaires - magistrats, policiers, douaniers, agents du fisc - bénéficient de l'évolution de la législation en 2010: la procédure civile qui était applicable pour les saisies de biens a été remplacée par le rouleau compresseur d'une procédure pénale qui bloque toute autre action engagée, parfois par les criminels eux-mêmes pour récupérer leurs biens.
L'Agrasc a le monopole de la gestion des saisies effectuées dans les 35 cours d'appels en France.
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Quand elle aura trouvé son rythme de croisière, elle devrait mettre la main sur 250 millions d'euros par an.
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