http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... 2_actu.HtmForsane Alizza. Portrait d’un groupe islamiste qui était installé à Nantes
Ce vendredi matin, la police a procédé à 17 d’interpellations dans les milieux islamistes radicaux en France. À Nantes, quatre membres du groupe islamiste Forsane Alizza ont été interpellés. Parmi eux, leur leader, Mohammed Achamlane.
Le groupuscule islamiste dissous Forsane Alizza, dont le leader a été interpellé ce vendredi à Nantes, a mené des actions épisodiques filmées et diffusées sur le net, notamment contre la loi sur le voile intégral, mais l’Intérieur l’accuse aussi d’être « un groupe armé ».
Des accusations dont s’amusaient presque Mohammed Achamlane en début d’année, lorsque nous l’avions rencontré. « Nous, nous entraîner à la lutte armée ? Nous n’avons pas d’armes ! » Une version des faits démentie ce vendredi puisqu’une perquisition à son domicile a permis de trouver trois kalachnikovs, un glock et une grenade.
Des connexions entre Merah et Forsane ?
Selon des informations communiquées par le ministère de l’Intérieur à Ouest-France, une commission rogatoire avait été signée dès le 8 mars par la juge Poux concernant Forsane, suite à une enquête lancée par la DCRI.
Toutefois, l’affaire Merah a retardé le coup de filet. Maintenant, du côté du ministère, on cherche s’il n’y avait pas des connexions entre lui et Forsane.
Interrogé par l’Agence France Presse sur la dissolution de son organisation ordonnée en février, celui qui se présente comme un simple « porte-parole », Mohammed Achamlane, n’avait d’ailleurs pas exclu le recours à la lutte armée : « C’est possible, si l’islamophobie s’intensifie de jour en jour ».
Leurs actions jusqu’à présent : Un appel à brûler le code pénal ou au boycott des Mc Donald’s. Les « Cavaliers de la Fierté » ont aussi soutenu Lies Hebbadj, commerçant nantais lui aussi objet d’attentions particulières de Claude Guéant. Sur le parvis du Palais de justice, ils étaient cinq ou six…
Un « groupuscule à la marge » ?
Mohammed Achamlane, qui se fait appeler Abou Hamza (du nom de l’oncle maternel du prophète Mohammed) avait revendiqué en janvier « plusieurs centaines » de militants. Des spécialistes parlent plutôt d’« une poignée », tandis que l’Intérieur en évoque « une centaine, peut-être moins ».
Pour le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui, il s’agit d’un « groupuscule à la marge », « composé de jeunes jouant d’actions spectaculaires médiatiques qu’ils filment en vidéo et diffusent ensuite ». Le ministère de l’Intérieur avait décrit le groupe comme un « sas de radicalisation » dont les membres se verraient « dispenser des formations au combat ».
Juste avant qu’il ne soit fermé, Forsane Alizza avait annoncé « une soirée spéciale recrutement », expliquant que l’organisation prenait « de l’ampleur », avait « besoin de main-d’œuvre fissabililah » (ndlr, « sur le chemin d’Allah ») et recherchait « surtout des soldats ! ». L’appel s’adressait particulièrement aux adeptes des « sports de combat ».
Effrayant...